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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, avec cette question sur la réforme de la formation des enseignants, j’ai souhaité remettre « l’ouvrage sur le métier » et prendre ainsi au mot le Président de la République qui, lors de ses vœux au monde de la connaissance et de la culture, avait entrouvert cette porte. Je ne reviendrai pas sur la méthode employée par le Gouvernement ni sur l’absence de concertation réelle, pour aboutir, au final, à une réforme qui fait l’unanimité contre elle, tant elle tourn...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, voilà quinze jours, Jean-Michel Jolion, président du Comité de suivi du master, remettait à Valérie Pécresse son rapport d’étape sur la mastérisation, qui constitue la clé de voûte de la réforme de la formation des enseignants. L’éducation de nos enfants constitue un élément fondamental de l’avenir de notre nation. C’est pourquoi l’école de la République se doit d’offrir les mêmes chances à tous. La formation des enseignants est bien évidemment la clef de voûte de cette réussite. Je veux tout d’abord saluer le formidable travail de nos enseignants, et ce à quel que niveau que ce soit. Ils sont les garants d’une éduc...
...e croyez-vous pas à la stérilité de ce débat ? Ne pourriez-vous pas contribuer à y mettre fin ? Il existe, en réalité, une vérité de bon sens. Les maîtres doivent évidemment savoir ce qu’ils enseignent, mais ils doivent aussi savoir comment on enseigne ce qu’ils savent. Dans son cours sur l’histoire de l’enseignement en France, réalisé en 1904 à la Sorbonne, Émile Durkheim disait déjà aux futurs enseignants : « Acquérir la science, ce n’est pas acquérir l’art de la communiquer. » Monsieur le ministre, depuis les esquisses de la réforme proposée par votre gouvernement sur la formation des maîtres, nous nous sommes opposés. De longs et vifs débats ont eu lieu et nos propositions ont été bien peu écoutées. Je ne reviendrai pas sur les résultats de l’enquête relative au programme international pour le...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il est plus que jamais indispensable pour un enseignant de maîtriser parfaitement non seulement des connaissances, mais aussi une méthode d’apprentissage, ainsi qu’une bonne compréhension de l’enfant et de l’adolescent. Ceux-ci évoluent, désormais, dans le monde des nouvelles technologies de l’information, du numérique, de l’internet et du virtuel. Autant dire que le défi est de taille pour celui ou celle qui veut passionner son auditoire ! Dès le la...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la formation des enseignants, tant initiale que continue, est fondamentale. Elle contribue à transformer profondément la société française, en permettant aux enseignants chargés de « former des citoyens émancipés, entièrement maîtres de leur vie » de mener à bien leur mission. De cette formation dépend notamment la capacité des enseignants à analyser les causes réelles des difficultés de leurs élèves, à poser un diagnostic...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour évaluer la formation des enseignants et suggérer des aménagements, il nous faut sans doute prendre un peu de hauteur et ne pas rester figés dans un débat technique sur les dispositifs pour revenir aux fins que la formation poursuit. Même si la mastérisation a pu être présentée comme un instrument utile pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés qui ne trouvaient pas leur place dans l’éducation nationale, ce ne ...
... son enseignement, il sait plus, il comprend mieux et il peut ainsi progressivement développer et fortifier son jugement propre. Et l’on sent bien, dès lors, qu’il n’y a pas de contradiction entre la transmission du savoir et le développement d’un regard critique, qui constituent deux moments nécessaires de l’apprentissage, c’est-à-dire de l’appropriation du savoir par l’élève. La formation de l’enseignant devra donc lui assurer la maîtrise solide et réfléchie d’un champ disciplinaire, qui lui donnera les moyens tant d’instruire ses élèves que de les amener à prendre du recul et à construire leur propre réflexion. Sur ce point, la mastérisation, qui nous fait rejoindre le droit commun des pays européens, peut et doit être un atout. Garder une formation des enseignants assise sur un socle disciplin...
...oles, dont la vocation est généraliste et qui sont en présence d’enfants encore « en jachère ». En l’occurrence, les maquettes des masters devraient peut-être ouvrir une mention spéciale pour l’enseignement en maternelle et en primaire, dont les enjeux sont bien distincts. La Finlande, pour reprendre cet exemple, prévoit déjà des parcours différents selon le niveau d’enseignement. Si le métier d’enseignant varie entre l’école primaire, le collège et le lycée, il ne diffère pas moins selon les publics auxquels il faut s’adresser. Au sein d’une même classe, les enfants sont très divers, qu’il s’agisse de leur caractère, de leurs dispositions et de leurs résultats. La personnalisation de la pédagogie, désormais inévitable du fait de l’hétérogénéité croissante des élèves, est une des clefs de la réussi...
...le ministre, mes chers collègues, la rentrée prochaine, à l’instar des précédentes, s’annonce particulièrement morose. Dans ce contexte, la suppression de plusieurs milliers de postes dans l’éducation nationale ne fait qu’ajouter au malaise déjà profond de l’ensemble de ses personnels, un malaise dû aux incohérences et aux paradoxes de la politique éducative de ce gouvernement. Aujourd’hui, les enseignants se sentent à juste titre particulièrement déconsidérés et méprisés. Déconsidérés, car ils ont le sentiment de n’être qu’une variable d’ajustement dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, la RGPP. Mais, plus que tout, ils s’estiment méprisés, un mépris qui se manifeste dans la manière dont vous avez réformé leur formation, monsieur le ministre. En effet, les enseignants – ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je reviens sur un sujet que j’ai eu l’occasion d’évoquer récemment à l’occasion des questions d’actualité, ayant déjà interrogé le Gouvernement sur la formation des enseignants. La réforme, à la fois substantielle, fondamentale et nécessaire, de la mastérisation concerne deux ministères. Je me demande – mais peut-être ne me répondrez-vous pas ? – si la coordination entre ces deux ministères a été suffisante au départ.
...des stages est suffisamment importante au sein des formations. Il me semble que la réflexion a avancé, même si elle n’a pas encore abouti. J’aimerais que vous puissiez nous apporter quelques précisions à cet égard. Je souhaite également soulever un autre point. À la lecture du rapport de M. Jolion, il m’a semblé que l’on s’interrogeait sur la place des concours. Actuellement, le recrutement des enseignants du premier et du second degré s’effectue en deuxième année de master. Comme il s’agit de deux concours distincts, le processus s’étale sur un certain nombre de mois. Donc, la place des concours est quelque peu indéfinie. Où en êtes-vous de vos réflexions sur ce point, monsieur le ministre ? Est-il envisagé d’organiser le recrutement dès la première année de master ? Certes, je comprends qu’il vo...
Tous les orateurs ont insisté sur la nécessité d’associer une solide formation disciplinaire et une non moins solide formation professionnelle. Le problème est de savoir comment y parvenir… À mon sens, la mastérisation – c’est un bien vilain mot, mais tout le monde en comprend la signification – était une nécessité. Il fallait densifier la formation disciplinaire des enseignants pour l’aligner sur celle qui existe dans les autres pays européens. Je crois que cet aspect est peu contesté. Le problème est bien d’associer formation professionnelle et formation universitaire. Comment nos universités s’y préparent-elles ? Sont-elles même capables de le faire ? Telles sont les questions que je souhaite soulever dans le cadre de ce débat. Je vous remercie par avance de vos ré...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, « une société qui n’aime pas ses enseignants est une société qui n’a pas compris le défi de la mondialisation de demain ». Cette belle déclaration d’un membre du Gouvernement remonte à mai 2007, mais hélas, depuis cette date, le Gouvernement a donné beaucoup de preuves de désamour aux enseignants ! L’une d’entre elles touche au cœur même de leur métier : la formation. Certes, le système précédent n’était pas sans faille, mais celui qui est...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je ne reviendrai pas sur les effets de la mastérisation, qui a privé de jeunes enseignants des temps d’observation et de la prise de responsabilité progressive. Les dégâts subis par ces futurs professeurs demeurent un véritable scandale : mise en échec, souffrance, renoncement. Quant aux dégâts subis par les enfants, on s’est bien gardé de les mesurer ! Seul a primé le gain induit par cette mise au travail anticipée. Appliquer les pires critères de rentabilité à une des fonctions vit...
...ès la licence, les étudiants pourraient conjuguer temps de formation en université et séquences en établissement ; la mission qui leur serait confiée d’assistant d’éducation puis d’assistant pédagogique serait intégrée à leur parcours de formation comme temps de préprofessionnalisation. En master, le principe serait le même : il leur serait proposé d’intervenir toute l’année en tant que personnel enseignant vacataire en établissement, accompagné par un tuteur sur un service limité. La ficelle est un peu grosse et l’on voit comment cette notion d’alternance détournée peut en réalité constituer à moindre frais un vivier de remplacement. S’agissant des assistants d’éducation, on voit bien qu’il y a l’opportunité par ce moyen détourné de fournir une rémunération à ces jeunes ; c’est d’ailleurs l’une d...