Interventions sur "centrale"

17 interventions trouvées.

Photo de Jean-Jacques FilleulJean-Jacques Filleul :

Je me réjouis évidemment de l'expansion hors de nos frontières d'Areva, entreprise emblématique de notre pays. Mais lorsque vous vendez des centrales dans des zone géopolitiques sensibles, comment vous assurez-vous de la sûreté nucléaire dans ces pays et de la bonne maintenance pendant la quarantaine d'années de vie d'une centrale ? Le rapport Gallois a montré que les entreprises françaises travaillent seules à l'international. Les allemandes, au contraire, emmènent à leur suite de nombreux sous-traitants et créent ainsi une dynamique posit...

Photo de Évelyne DidierÉvelyne Didier :

...e-t-il des limites pour le développement du nucléaire dans certains pays à forte activité sismique, à risque de tsunami, ou encore instables politiquement ? Quelles mesures prenez-vous pour la santé des populations vivant autour des mines d'uranium ? Développez-vous une activité de démantèlement ? Si oui, comment ? Avez-vous besoin, pour équilibrer votre activité, de créer sans cesse de nouvelles centrales ? Combien faudra-t-il alors en installer dans le monde, en augmentant d'autant les risques de nouveaux Fukushima ? La question de la sécurité n'a pas été abordée, mais elle est fondamentale dans le refus de l'énergie nucléaire. Où en est-on, sachant que lorsque l'on cherche à faire de la productivité, c'est toujours au détriment de la masse salariale ou de la sécurité ? Enfin, qu'en est-il de Bu...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

...énergie dans notre production électrique globale. Nous produisons aujourd’hui environ 550 térawattheures d’énergie électrique, dont environ 420 térawattheures d’origine nucléaire. Nous savons de source sûre que nos capacités hydrauliques sont à leur maximum : environ 90 % du potentiel est exploité. Le biogaz sera une réponse pertinente, mais celui-ci servira surtout à remplacer la production des centrales thermiques utilisant des combustibles fossiles. En effet, ces dernières, bien qu’indispensables pour fournir les pointes d’électricité, sont très polluantes et très gourmandes en combustibles pour des rendements plus faibles : autant utiliser directement ces combustibles. Que devons-nous conclure ? Tout simplement que notre potentiel de croissance repose quasi uniquement sur les énergies renouv...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

Il va falloir choisir. Pour ces raisons, l’avenir de notre production électrique nécessitera de mobiliser toutes les sources de production possibles : le biogaz, en remplacement des centrales thermiques ; l’éolien et le photovoltaïque, malgré des problèmes de compétitivité qui iront, je l’espère, en s’atténuant ; le nucléaire, bien sûr, même si cette énergie n’est pas renouvelable. Aucun de ces secteurs ne pourra s’exonérer de lourds investissements, ni les énergies renouvelables, dont on dénonce avec raison l’insuffisance des investissements, ce qui conduit la France à être en reta...

Photo de Ladislas PoniatowskiLadislas Poniatowski :

...uantité de déchets. À ce titre, bien que très attaché à notre souveraineté énergétique, et donc au contrôle qu’exerce l’État chez nos opérateurs, je souscris à l’idée qui consiste à permettre, en échange du financement de l’extension de la durée de vie des réacteurs d’EDF, une participation des fournisseurs alternatifs à leur capital. Cette situation est déjà, je vous le signale, celle de quatre centrales nucléaires françaises. Nous connaissons les difficultés de financement d’EDF. Ces difficultés viennent s’ajouter à son récent programme d’investissements de 50 milliards d’euros sur la période 2012-2025, qui vise à mettre conformité ses 58 réacteurs nucléaires avec les nouvelles règles de sécurité apparues après Fukushima et à porter de quarante à soixante ans la durée de vie de ses réacteurs. ...

Photo de Ronan DantecRonan Dantec :

...ût du « grand carénage » annoncé à 55 milliards d’euros était revu à la hausse. D’autres spécialistes parlent aujourd’hui de plus de 100 milliards d’euros. Vous demandez donc le remplacement partiel du parc actuel par des EPR – il y a une logique ! –, mais nous voyons bien aujourd’hui que le prix de revient du mégawattheure produit par un EPR ne sera jamais compétitif. Les plans financiers de la centrale de Hinkley Point, en Grande-Bretagne, le confirment : le mégawattheure est vendu à plus de 100 euros contre, par exemple, 80 euros pour le mégawattheure d’origine éolienne. Vous allez donc remplacer du « déjà cher » par du « encore plus cher » ! Il est alors paradoxal que cette proposition de résolution en reste à une vision non critique de ce célèbre conte sur la fée électricité bon marché, alo...

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

...rs collègues de la majorité, vous entretenez – du moins certains d’entre vous, car je connais, par des conversations que j’ai avec tel ou tel, le vrai point de vue d’autres personnes appartenant également à la majorité – une confusion entre puissance installée et énergie produite. Quelques chiffres suffiront à expliciter mon propos. Sur les 128 000 mégawatts d’électricité produits en France, les centrales et leurs 58 réacteurs nucléaires, qui représentent la moitié de la puissance installée, en produisent 73 %. Les centrales thermiques à flamme, qui représentent 20 % de la puissance installée, ne produisent que 9 % de notre électricité. L’hydraulique, qui représente 20 % de la puissance installée, produit 14 % de notre électricité. L’éolien, qui représente 12 % de la puissance installée, ne produ...

Photo de Mireille SchurchMireille Schurch :

...ura pénurie de pétrole dans un futur proche. Toutefois, la course aux hydrocarbures est loin d’être terminée. Certes, l’énergie nucléaire nous a assuré une certaine indépendance énergétique et nous a fait bénéficier de l’électricité la moins chère d’Europe. Mais, après le dramatique accident de Fukushima, nous avons des exigences encore plus élevées en termes de surveillance et de maintenance des centrales. Il nous faut abandonner la sous-traitance et rendre à l’opérateur historique son rôle majeur, dégagé des contraintes de rentabilité. Nous devons, de plus, réduire progressivement la voilure, de manière réaliste et raisonnable, contrairement à ce que vous proposez dans votre texte. L’hydroélectricité, que vous évoquez également, est la première ressource d’énergie renouvelable et stockable en ...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...ernier. La part des énergies fossiles dans la production d’électricité en Allemagne va demeurer stable et même un peu augmenter – supérieure à 60 % – pendant les dix prochaines années ; M. Lenoir l’a dit avant moi. Les chiffres dont je dispose vont encore plus loin : la teneur en gaz carbonique du kilowattheure est plus de dix fois supérieure en Allemagne qu’elle ne l’est en France. De nouvelles centrales au lignite ou au charbon ont été ou vont être mises en service cette année, pour plus de 6 gigawatts. On ne voit pas comment l’Allemagne pourra remplir l’objectif d’une réduction de 40 % des émissions du gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1999. C’est une question qu’il faut poser à nos amis : comment feront-ils ? Enfin, la facture d’électricité pèse deux fois plus lourd sur les ménages ...

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

...e n’est pas un modèle à suivre ! Du reste, qui paiera la facture des réseaux nécessaires à l’acheminement des flux au sein d’un « système électrique européen » ? J’ai cru entendre M. Poniatowski préconiser des investissements dans ce domaine, mais qui les financera ? C’est là une question intéressante. Je serais heureux que M. le ministre nous aide à y répondre. Il faut également construire des centrales pour assumer la consommation de base, naturellement plus forte la nuit que le jour. Du point de vue de la minimisation du coût de revient et de la faiblesse des émissions de gaz à effet de serre, rien ne peut remplacer les centrales nucléaires. C’est pourquoi j’approuve la prolongation de la durée de vie de nos centrales, …

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

… qui représente plusieurs milliards d’euros, elle serait plus qu’un non-sens. J’ai entendu dire que le futur projet de loi de programmation sur la transition énergétique pourrait dissocier la procédure d’arrêt d’une centrale de la constitution d’un dossier de démantèlement. J’ose espérer que cette palinodie nous sera épargnée. À l’heure où le Gouvernement recherche 50 milliards d’euros d’économies, je vous adjure de mesurer combien serait désastreux un tel signal, à destination des pays étrangers, qui nous observent. A contrario, il faut aller de l’avant. Je n’évoquerai pas le réacteur de quatrième génération...

Photo de Jean-Pierre VialJean-Pierre Vial :

...ort Gallois – ce constat a été rappelé fort utilement – place les énergies de l’industrie au rang de ses préoccupations. Je ne vous cacherai pas la déception que j’ai éprouvée en constatant que l’industrie n’a pas trouvé sa place dans le débat relatif à la transition énergétique. J’aurais pu évoquer l’agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie, son évolution avec la prolongation des centrales nucléaires, ou l’importance de l’enjeu des concessions hydrauliques, dont le renouvellement doit être apprécié et constituer une opportunité. À cet égard, je m’inscris dans la droite ligne des propos développés par Ladislas Poniatowski et Jean-Claude Lenoir, et de ceux qu’a tenus à l’instant M. Chevènement. À l’heure où tous les pays industriels mobilisent leurs capacités énergétiques en faveur...

Photo de Delphine BatailleDelphine Bataille :

...le climat de la planète. Le recours au charbon s’est accru, notamment chez nos voisins allemands, qui ont fortement augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre en 2012. Il en va de même pour le lignite, qui est un charbon plus polluant, mais dont l’Allemagne dispose de réserves pour trois cents ans. Elle utilise donc ses propres ressources, même si celles-ci émettent du CO2, et remplace les centrales nucléaires par des centrales au charbon ou au lignite. La politique européenne n’a pas permis de conférer de la visibilité au sujet du prix du carbone et de fournir ainsi aux industriels un cadre propice aux investissements de long terme. Il s’agit d’un lourd échec, emportant la perte de gisements d’emplois dont nous avons tant besoin à l’échelle de l’Europe. Il est confirmé par les hausses de...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

...d place au cœur des grandes missions d’analyse et de prospective que mène la Haute Assemblée. Vous ne serez pas surpris que mon propos traite essentiellement de la filière nucléaire française. À ce sujet, je me permets de vous signifier ma totale incompréhension eu égard à vos récentes déclarations, prononcées à l’occasion de la nomination du nouveau délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim. Notre filière nucléaire, faut-il vous le rappeler, est incontestablement créatrice d’emplois et de valeur ajoutée économique dans la compétition mondiale acharnée que nous vivons ; Jean-Pierre Chevènement l’a vigoureusement fait remarquer. Elle représente 125 000 emplois directs et 4 % de l’emploi industriel en France. La construction d’un EP...

Photo de Françoise BoogFrançoise Boog :

...ns du mix énergétique, de la priorité de s’orienter vers un réseau de distribution intelligent et de l’effort à fournir avant tout dans le domaine des économies d’énergie, je rejoins les propos de notre collègue Ladislas Poniatowski, auteur de cette proposition de résolution. Cependant, en tant que parlementaire alsacienne, je souhaite m’attarder plus particulièrement sur le débat que suscite la centrale nucléaire de Fessenheim. Bien évidemment, cette centrale devra fermer, mais le bon sens voudrait que cette fermeture soit motivée par des éléments fondés et non pour des raisons uniquement politiciennes.

Photo de Françoise BoogFrançoise Boog :

Le 16 avril 2013, l’Autorité de sûreté nucléaire a rendu son rapport annuel sur l’état de la sûreté des centrales en France. Dans ce rapport, cette instance, dont la compétence technique et l’indépendance sont unanimement reconnues, précise que la centrale nucléaire de Fessenheim est l’une des centrales les plus sûres de France. La qualité du travail réalisé par EDF et les salariés de la centrale pour améliorer encore et toujours la sûreté des installations est indiscutable. À cet égard, je vous rappelle...

Photo de Françoise BoogFrançoise Boog :

Bien sûr, les agents d’EDF se verront proposer une mutation ; mais ils se verront aussi déraciner de notre région, où ils ont acheté leur maison et sont engagés dans les associations. En vérité, leur départ déstabilisera tout le territoire et fera chuter son attractivité. Quant aux 1 200 sous-traitants de la centrale, ils seront purement et simplement licenciés. Qu’adviendra-t-il aussi des nombreuses entreprises électro-intensives qui se sont installées en Alsace, attirées par la sécurité de l’approvisionnement en électricité garantie par la centrale de Fessenheim ? Elles n’auront d’autre choix que de se délocaliser, peut-être même pas en France compte tenu de notre déficit croissant de compétitivité. Mes c...