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Les amendements nos 66 rectifié, 146 et 136 ont le même objet : c'est l'offensive, assez désagréable, des anti-Linky. Ils ajoutent de la confusion, le sujet ne figurant pas dans le texte initial. Certaines personnes souffrant d'une maladie rare peuvent être sensibles aux compteurs Linky, qui seront au nombre de 35 millions à terme, installés à distance des personnes, mais je suis surpris qu'elles ne se mobilisent pas davantage contre les centaines de millions de téléphones portables qui, eux, sont plaqués contre l'oreille et à très faible distance des autres ! Ces amendements vont jusqu'à remettre en cause l'installation des compteurs. Deux expérimentations ont été menée...
Notre amendement n° 136 ne remet en cause l'installation du compteur que pour les personnes reconnues électro-hypersensibles - certes très minoritaires, mais qui se sentent sacrifiées. Je reconnais la part d'irrationnel dans cette question, mais les victimes de cette pathologie sont bien réelles, et méritent une juste reconnaissance.
C'est une question de communication. À ce qu'on m'a signalé, les inquiétudes portent moins sur les compteurs à domicile que sur le déploiement d'antennes installées pour relayer l'information.
Le compteur Linky n'étant pas lié à une personne mais à un domicile, il faudra que les personnes électro-sensibles s'abstiennent de déménager !
Lors des expérimentations, qui ont été menées sur des échelles importantes, certaines personnes ont-elles refusé qu'on installe un compteur chez elles ?
Le problème est surtout psychologique. Comment savoir si une personne est réellement électro-sensible ? Si on ne précise pas les critères, n'importe qui pourra se présenter comme tel, et refuser l'installation du compteur. Je crois que nous pouvons être rassurés : il y a eu une expérimentation et des précautions ont été prises. Je me prononcerai également contre ces amendements.
Faute de critères de définition, il est très difficile de diagnostiquer une personne électro-sensible. Lors des expérimentations menées à Lyon et en Indre-et-Loire, la CNIL, omniprésente, avait repris toutes les objections formulées par ceux qui redoutaient que le compteur Linky ne permette une surveillance des individus. Elle a ensuite publié un pacte de conformité pour définir les bonnes pratiques en la matière. À l'époque, on n'avait fait aucune observation sur l'aspect sanitaire du dispositif. D'où, sans doute, l'activisme - un peu pesant - de ceux qui se mobilisent aujourd'hui en nous inondant de mails et de SMS.