Interventions sur "l’éducation"

27 interventions trouvées.

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

...ement serait représenté par le secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous savons gré à M. Thierry Mandon d’être parmi nous ce soir. Nous avons toujours plaisir à vous accueillir et à travailler avec vous, monsieur le secrétaire d’État. Je sais que vous saurez faire preuve de la même disponibilité que lors des deux auditions de notre commission de la culture, de l’éducation et de la communication, ainsi qu’à l’occasion de l’examen des crédits de l’enseignement supérieur et de la recherche. En revanche, permettez-moi de m’étonner que Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’ait pas jugé indispensable d’être présente, d’autant que, pour la première fois, l’examen des crédits de la mission prendra pour partie la forme ...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

...he, nous sommes beaucoup plus dubitatifs en ce qui concerne le plan numérique à l’école. Surtout, nous sommes sincèrement convaincus qu’il faudrait remettre en cause, d’une part, l’insuffisance des moyens du fonds de soutien au développement des activités périscolaires, d’autre part, le Louvois de Grenelle, c’est-à-dire le système d’information de gestion des ressources humaines et des moyens de l’éducation nationale, qui, pour l’instant, fait sauter à peu près tous les compteurs des dépenses envisagées, sans pour autant aboutir à un résultat. Sous réserve de l’adoption de ses deux amendements et de l'amendement de la commission de la culture, la commission des finances préconise l’adoption des crédits de la mission « Enseignement scolaire ».

Photo de Thierry FoucaudThierry Foucaud :

...pressions de postes décidées sous le précédent quinquennat. Cette politique de coupes drastiques dans les effectifs s’était en effet traduite par un sentiment d’incompréhension au sein du corps enseignant, par une « souffrance ordinaire », comme l’a très justement rappelé Brigitte Gonthier-Maurin dans un rapport d’information en 2012. La critique récurrente sur les prétendus « surnombres » dans l’éducation nationale me semble dépassée, les coupes franches intervenues dans les effectifs sous le précédent quinquennat y ayant plus que répondu. Ceux qui appellent à des diminutions d’effectifs sont d’ailleurs les premiers à critiquer la fermeture de classes dans leur commune, leur département ou leur région. Je pense, pour ma part, que les créations de postes prévues dans le projet de loi de finances p...

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle :

La gravité de la situation m’interdit toute forme d’ironie, car j’étais prêt à abandonner ces trois minutes, tant il me paraît inconcevable de donner, en si peu de temps, un avis sur un budget aussi important pour l’avenir de nos enfants. À l’instar de Mme la présidente de la commission de la culture, je déplore l’absence de Mme la ministre de l’éducation nationale ce soir : sans doute a-t-elle des engagements plus importants que de venir présenter son budget devant la représentation nationale !

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, rapporteur pour avis :

Les crédits de la mission « Enseignement scolaire » augmentent de 700 millions d’euros. Les engagements en matière de créations de postes sont tenus : quelque 8 561 postes seront créés en 2016 dans l’éducation nationale. Faut-il s’en réjouir ? Je ne le crois pas. En effet, cette politique du « toujours plus » ne résout rien. Les comparaisons internationales le montrent et la Cour des comptes l’a rappelé : l’effort financier que consent la France – il a doublé depuis 1980 et augmenté de 10 % depuis 2000 – est fondamentalement déséquilibré en faveur du secondaire, en particulier du lycée ; Gérard Longue...

Photo de Françoise FératFrançoise Férat :

...ure du projet de loi de finances pour 2016, de constater qu’il mettait fin à cinq années consécutives d’augmentation significative des crédits de l’enseignement agricole ! À la suite de l’adoption d’un amendement du Gouvernement en seconde délibération à l’Assemblée nationale, les crédits du programme 143 n’augmenteront finalement que de 0, 5 % en 2016, soit moitié moins que ceux du ministère de l’éducation nationale et moitié moins que l’inflation. De surcroît, la hausse des crédits est intégralement imputable à l’augmentation des dépenses de personnels et à la création de 140 postes supplémentaires d’enseignants. Certes, il convient de se réjouir de ces créations de postes, ainsi que du recrutement de 25 auxiliaires de vie scolaire supplémentaires. Sur ce point, l’engagement du Gouvernement est t...

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Ce budget porte une tout autre ambition : refonte des programmes, réforme de l’éducation prioritaire, plan numérique à l’école, soutien au financement du renouvellement des manuels scolaires, création de postes de RASED, le réseau d'aides spécialisées aux élèves en difficulté, des milliers d’entre eux ayant été supprimés lors du précédent quinquennat. Oui, en matière de formation, ces moyens sont indispensables. Toutefois, leur utilisation doit être suivie. Je vous le dis solennelle...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je tiens d’emblée à saluer ce budget, le premier de la nation, qui est en augmentation de 1, 1 %. Je me félicite du symbole comme des moyens donnés à l’éducation de nos enfants. Plus que jamais, à l’aune de la terrible année qui vient de s’écouler, investir dans l’éducation apparaît comme une nécessité absolue, pour renforcer la cohésion nationale autour de valeurs communes, mais aussi pour offrir des repères et des perspectives d’avenir à notre jeunesse, tout en offrant à nos enseignants les meilleures conditions pour le faire. Le projet de loi de finan...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

...valorisons le traitement de nos professeurs des écoles, qui sont parmi les plus mal payés des pays de l’OCDE. Quelque 50 000 d’entre eux ont écrit en ce sens à Mme la ministre. J’espère que vous serez attentifs à leur revendication concernant l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves. Si l’on veut des enseignants de qualité, il faut qu’ils soient correctement rémunérés, surtout lorsque l’éducation est et doit être une grande priorité de la nation. Il est loin le temps où ce métier était un choix de conviction, où le seul fait d’être enseignant constituait une gratification symbolique forte et conférait un statut social respecté et envié. Très attachée à l’inclusion scolaire, je me réjouis de la création de 350 postes d’accompagnant des élèves en situation de handicap, ou AESH, qui complèt...

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

… qui commence à produire ses effets, même s’il faudra attendre encore quelques années pour pouvoir retirer tout le bénéfice de cette démarche de reconstruction, grâce aux écoles supérieures du professorat et de l’éducation. Ce budget pour 2016 s’inscrit dans le respect de l’engagement de créer 60 000 postes au cours du quinquennat. En même temps, la réforme des rythmes scolaires a permis de donner cinq véritables matinées de travail aux élèves. Cette réforme a apporté une remarquable amélioration des conditions de vie et de travail des élèves et de leurs performances en classe, les enseignants en attestent.

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

La rénovation des programmes et des pratiques pédagogiques dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture dès la rentrée 2016, la réforme du collège et la refonte de l’éducation prioritaire sont autant de points forts de ce budget. Quant au projet de la droite pour l’école, chers collègues, vous nous l’avez exposé lors des débats de la commission d’enquête qui a suivi les tragiques attentats de janvier dernier.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

... pas le problème de la réussite scolaire. La première mesure est la réforme des rythmes scolaires. Décidée de manière unilatérale par le Gouvernement, elle a été appliquée de manière autoritaire et sans réelle concertation. Elle coûte cher. Pourtant, dès le début, les bénéfices qui en étaient attendus faisaient l’objet de nombreuses contestations de la part des parents d’élèves et des acteurs de l’éducation. En outre, dans un contexte de pénurie des moyens, les communes ont alerté le Gouvernement sur les difficultés concrètes de mise en œuvre de cette réforme, qui fait peser sur leur budget une charge nouvelle : le financement des activités périscolaires proposées sur le temps libéré par la nouvelle organisation de la semaine. L’Association des maires de France a évalué le coût financier entre 600 ...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

... du collège. Je passerai sous silence, faute de temps, l’attaque que vous avez portée à l’égard des bourses au mérite. C’était la troisième mesure que je voulais dénoncer. Près de 7 000 enfants pouvaient en bénéficier. Le Conseil d’État ayant agi, vous avez diminué de moitié cette prime. Enfin, ce qui pourrait clore la démonstration, l’excellence est aujourd’hui un terme honni par la ministre de l’éducation nationale et par vous-même. Entre les idéaux de Jules Ferry et le discours infantilisant, démagogique, communautaire et empreint d’un pédagogisme réel, …

Photo de Claude KernClaude Kern :

...rimaire. Le résultat est que, arrivés au collège, nombre d’élèves ne maîtrisent toujours pas la lecture et l’écriture. Le présent budget s’inscrit dans cette tendance. Ces contreperformances deviennent caricaturales après le bac, avec la difficulté qu’éprouvent nombre de bacheliers à s’insérer dans le supérieur et, surtout, dans la vie professionnelle. Ainsi, à travers les différents budgets de l’éducation nationale, l’enseignement professionnel ne peut plus être dispensé comme avant. Certes, quels que soient les efforts réalisés par les uns et les autres, nous n’atteindrons jamais une adéquation entre la formation et l’emploi. L’éducation nationale n’est pas, et ne sera jamais, assez réactive face à des besoins des entreprises qui varient très rapidement. Pour remédier à cette absence de soupless...

Photo de Claude KernClaude Kern :

...égatifs est la rémunération des enseignants, qui est très insuffisante. Les chiffres sont éloquents : 2 200 euros nets en moyenne par mois pour un professeur des écoles en fin de carrière, soit deux fois moins qu’en Allemagne ! Or le Gouvernement a résolument choisi le recrutement au détriment de la revalorisation des rémunérations. Il poursuit son plan de création de 54 000 nouveaux postes dans l’éducation nationale durant la législature. En 2016, quelque 8 561 postes nouveaux seront ainsi créés. Néanmoins, face à la faiblesse de l’attractivité de la carrière, les concours sont très peu performants. Lorsqu’on arrive presque, pour certains d’entre eux, à un candidat pour un poste, est-ce toujours un concours ? Franchement, la question se pose sérieusement. De même, on peut se demander si la créati...

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

...arche à rebours de la tendance à diffuser des « guides de bonnes pratiques » formatées et stéréotypées, qui visent la standardisation des pratiques enseignantes pour en faciliter le contrôle, sans améliorer leur efficacité pédagogique. Ce chantier, monsieur le secrétaire d’État, est donc toujours au point mort. Enfin, j’aborderai rapidement la question des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, les ESPE. En l’absence d’un fléchage des moyens, certaines ESPE éprouvent des difficultés pour accueillir et former l’ensemble de leurs stagiaires dans les meilleures conditions. Le Comité de suivi sur la loi d’orientation, dont je fais partie, rendra dans quelques jours son premier rapport. Il pointera cette question des ESPE, avec un état des lieux et des propositions très utiles. Monsieur le...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...us cher que la moyenne de ceux des pays de l’OCDE, mais ses performances sont inférieures. Certains pays de l’OCDE ont tenu compte des résultats du rapport PISA – Program for International Student Assessment – et ont mis en œuvre des réformes, comme la Finlande, l’Allemagne ou l’Italie. Un rapport de la Cour des comptes de mai 2013, intitulé « Gérer les enseignants autrement », montre que l’éducation nationale ne souffre pas d’un manque de moyens ou d’un trop faible nombre d’enseignants, mais d’une « gestion défaillante ».

Photo de Colette MélotColette Mélot :

... une aberration. Un élève en difficulté a besoin d’une aide individuelle, à son niveau. En traitant tous les enfants de la même façon, on commet une injustice envers les plus vulnérables. L’égalitarisme n’est pas un facteur de réussite et ne favorise pas l’égalité des chances. Les tests PISA ont démontré que notre système était inégalitaire. Dans cette période troublée, nous avons conscience que l’éducation et la culture sont essentielles pour la cohésion sociale et le « bien vivre ». Ce sont des moyens de lutte contre la délinquance et la radicalisation. Pour terminer, je voudrais évoquer la formation des enseignants. Les ESPE semblent se mettre en place et ont été intégrées dans les universités. Pourtant, le Gouvernement peine à recruter des enseignants dans les disciplines fondamentales, comme l...

Photo de Maryvonne BlondinMaryvonne Blondin :

...mportement et de l’apprentissage le plus tôt possible. Or, tout cela, ils l’ont fait avec des moyens humains pratiquement inchangés depuis la création de la médecine scolaire et malgré la suppression des 5 000 personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté – RASED – au cours du quinquennat précédent. En 2013, le Sénat a inscrit le parcours coordonné de santé dans le code de l’éducation ; malheureusement, la droite sénatoriale, redevenue majoritaire, a supprimé son inscription dans le projet de loi de modernisation de notre système de santé. Quel signal négatif enverrait-on aux futurs médecins, mes chers collègues, si cette position devait prévaloir ! Comment les attirer vers la médecine scolaire, si celle-ci n’est pas digne de figurer dans une loi relative à la santé, elle qui ...

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Je souhaite poser trois questions au Gouvernement, en regrettant que la ministre de l’éducation nationale n’ait pas daigné prendre part au débat de ce soir. Premièrement, il est clair que la réforme des rythmes scolaires – une question chère à Françoise Gatel – coûte cher aux collectivités territoriales, alors que, contrairement à ce que vous avez affirmé, monsieur le secrétaire d’État, elle ne me paraît pas essentielle au bien-être ni à la réussite des élèves. Je serais curieux de savoir,...