Interventions sur "croissance"

11 interventions trouvées.

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

... économiques qui semblent disparaître : tôt ou tard, ils reviennent. L'inflation est liée à la crise énergétique, qui chamboule nos économies : celles-ci dépendent intimement depuis longtemps de l'énergie, de son prix et de sa desserte. L'investissement des ménages - c'est-à-dire les opérations immobilières principalement - devrait diminuer de 1,3 % en 2023 et de 1,9 % 2024, ce qui pèsera sur la croissance. De fait, le marché immobilier est fortement affecté par la remontée des taux d'intérêt et je note que vous avez très récemment proposé de réunir les acteurs concernés pour revoir éventuellement les règles d'actualisation du taux d'usure en passant d'une révision trimestrielle à mensuelle. Quelles perspectives dressez-vous concernant l'évolution du marché immobilier ? Vos prévisions montrent que...

Photo de Patrice JolyPatrice Joly :

...-il pour investir, ou leur fait-il courir des risques particuliers ? Les établissements financiers considèrent aujourd'hui que le taux d'usure est insuffisant, ce qui les conduit à être beaucoup plus restrictifs en matière de crédit. Cela génère des difficultés d'accès au crédit pour les PME, obligées de fournir des apports plus importants ou des garanties accrues. Cela risque-t-il d'entraver la croissance ou les investissements nécessaires à la transition énergétique ?

Photo de Rémi FéraudRémi Féraud :

Votre exposé liminaire était très éclairant : votre hypothèse de croissance n'est pas la même que celle retenue par le projet de loi de finances pour 2023 qui vient d'être adopté ! Inquiétant. Le ministre de l'économie, lui, a confirmé ce matin la prévision de croissance de 1 % du Gouvernement. Quelles sont les différentes hypothèses qui conduisent à cet écart ? On comprend qu'il y ait une forme de volontarisme du Gouvernement... Avec 0,3 %, nous ne serions pas en récess...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

...En tant que régulateur, quel regard portez-vous sur le secteur des assurances : a-t-il réellement pâti de la crise, comme il l'indique, ou bien est-il résilient ? Où en sont les travaux pour répondre aux carences identifiées dans l'accès aux espèces, et quelles garanties peut-on donner aux territoires pour assurer une couverture de qualité ? Enfin, lors de l'examen du projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises, dite loi Pacte, j'avais proposé de compléter le cadre juridique des cryptoactifs. Le Gouvernement et l'Assemblée nationale s'y étaient alors opposés, préférant recourir à une ordonnance. Or cette dernière a été prise en décembre dernier, reprenant plusieurs de mes propositions. Le bitcoin a atteint des sommets en fin d'année 2020, voyant sa valeur multiplié...

Photo de Didier RambaudDidier Rambaud :

... la question du remboursement de la dette publique, mais l'annuler serait une idée idiote ! Vous nous avez donné un certain nombre de pistes sur les conditions de remboursement de cette dette, comme la maîtrise des dépenses publiques, mais, paradoxalement, vous n'avez pas parlé de l'inflation. Historiquement, la diminution du poids de la dette publique vient plus souvent de l'inflation que de la croissance réelle. Faudrait-il donc se réjouir d'un retour de l'inflation pour nous aider à diminuer cette dette ? Je rejoins l'interrogation d'Éric Bocquet sur l'épargne des Français, qui n'a jamais été aussi importante. Quelles sont les pistes possibles pour la mobiliser davantage ?

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

...hui, dix ans après la crise de 2008 ? Ma dernière question s'adresse davantage au membre que vous êtes de la gouvernance de la BCE. La politique de l'assouplissement quantitatif va normalement s'achever cette année. Elle a été mise en place en 2015. Plus de 2 000 milliards d'euros ont été injectés dans les circuits financiers. Est-il possible d'ores et déjà de tirer un bilan concret en termes de croissance, de créations d'emploi, d'efficacité, de l'utilisation de ces fonds ?

Photo de Sylvie VermeilletSylvie Vermeillet :

...ition de la directive « DSP 2 » et l'examen d'une proposition de loi sur l'accès aux espèces. Paradoxalement, la baisse de l'usage des espèces comme moyen de paiement s'accompagne d'une progression des émissions nettes de monnaie. Le rapport de la Cour des comptes a émis des doutes quant à la stratégie choisie par la Banque de France sur le développement des capacités de production, fondée sur la croissance des émissions de billets. Quel est l'avenir de la monnaie fiduciaire ? Comment la Banque de France l'envisage-t-elle ? Je suis sensible à votre évocation de la sous-capitalisation en fonds propres de nombreuses entreprises. Un moyen de stimuler la capitalisation des entreprises pourrait par exemple être une franchise d'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui s'engageraient à augmenter le...

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier :

Je souhaite revenir sur votre appréciation économique et budgétaire de la France. Je vous ai trouvé peut-être un peu optimiste. Vous avez rappelé que votre prévision de croissance pour 2018 et 2019 était de 1,5 % - ce qui reste en deçà de ce que le Gouvernement anticipait. À vous entendre, la situation paraîtrait satisfaisante, car comme chez nos partenaires européens la croissance diminue, l'écart entre nous et les autres se réduit. Vous n'anticipez pas non plus de remontée brutale des taux d'intérêt. Or, il est difficile d'envisager la trajectoire des finances publiques ...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Je ne vous interrogerai donc pas sur le sujet des taux d'intérêt, sur lequel votre parole est nécessairement retenue. Partagez-vous l'analyse qui veut que la démographie stagnante dans la zone euro et la maturité économique aboutissent à une croissance potentielle plus faible que la croissance mondiale ? La mondialisation rend peu probable une inflation par les coûts, et une reprise forte des taux d'intérêt serait peu vraisemblable. Il faut effectivement renforcer les fonds propres. Selon de nombreux banquiers et assureurs, entre la directive Solvabilité II et l'accord de Bâle, l'encadrement des investissements en fonds propres est dissuasif. ...

Photo de Jérôme BascherJérôme Bascher :

L'endettement potentiellement excessif des grandes entreprises porte-t-il sur les opérations elles-mêmes ou constitue-t-il un risque pour les établissements de prêts qui proposent des produits dérivés, sans que soit tirée la leçon de la crise de 2008 ? Vous estimez que la faiblesse de la croissance potentielle provient davantage du facteur travail que du capital ; le chômage structurel la freinerait. Mais habituellement, ne calcule-t-on pas ce chiffre différemment ? Je partage les remarques sur l'efficacité relative du policy mix en Europe. La France est décalée, en raison de son niveau de dépenses publiques et du trop faible ralentissement de son déficit public. Ce policy mix est-il si fa...

Photo de Claude NougeinClaude Nougein :

Le projet de loi dit « Pacte » (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) sera présenté au printemps par le ministre de l'économie et des finances. Il traitera du financement des entreprises et prévoit une réorientation de l'épargne. Le régime de l'assurance-vie sera modifié. Quelles sont vos recommandations, sachant que les placements en assurance-vie progresseront au détriment de l'immobilier, à la suite de l'abandon de l'impôt d...