Interventions sur "dix-huit"

5 interventions trouvées.

Photo de Vivette LopezVivette Lopez, rapporteur pour avis :

...particulières à l'outre-mer, ne posent pas de difficulté particulière et je ne vous proposerai qu'un amendement de nature rédactionnelle sur le premier. Ce n'est pas le cas de l'article 13 bis. Inséré par l'Assemblée nationale à l'initiative de M. Lurel, il permet au Gouvernement de rendre, à titre expérimental et pour une durée de trois ans, l'instruction obligatoire pour les enfants de trois à dix-huit ans dans les régions et départements d'outre-mer. Si je comprends sa portée symbolique, cette mesure me semble à la fois coûteuse et irréaliste ; elle ne tient pas compte de la diversité des situations dans ces territoires. Je vous proposerai donc de le supprimer. En ce qui concerne les dispositions relatives à la culture, qui forment le titre VII du projet de loi, l'article 21 nous est délégué ...

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde :

Rendre obligatoire l'instruction à partir de trois ans me semble une bonne idée ; je ne connais pas les raisons de la rendre obligatoire jusqu'à dix-huit ans, mais cela me semble moins prioritaire.

Photo de Brigitte Gonthier-MaurinBrigitte Gonthier-Maurin :

Je regrette comme Marie-Christine Blandin le caractère tardif de ce texte : l'égalité est loin d'être réalisée et les écarts sont toujours très importants. Notre soutien dépendra de son évolution en séance publique. Nous craignons l'inadéquation entre les besoins et les mesures proposées. Une expérimentation de l'obligation scolaire étendue de trois à dix-huit ans ne nous choque pas. Pour s'attaquer à l'échec scolaire, il faut du temps. Pour ce qui est de l'article 13 E, nous sommes hostiles au blanc-seing que représentent les ordonnances.

Photo de Vivette LopezVivette Lopez, rapporteur pour avis :

...re-mer, comme en témoignent les évaluations menées à l'occasion de la journée défense et citoyenneté : si près de 10 % des jeunes Français présentent de graves difficultés de lecture et de compréhension du français, ils sont 30 % en Guadeloupe, en Martinique et à La Réunion, 48% en Guyane et 75 % à Mayotte. Toutefois, l'extension, même à titre expérimental, de la scolarité obligatoire de trois à dix-huit ans, contre six à seize ans aujourd'hui, que prévoit l'article 13 bis que la commission des lois nous a délégué au fond, n'est pas pertinente. Elle ne saurait s'envisager sans une réflexion globale sur l'architecture du système éducatif : peut-on rendre obligatoire la poursuite d'études dans l'enseignement supérieur ? La question ne manquerait pas de se poser, alors que de nombreux jeunes obtienn...

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

Maintenir les jeunes décrocheurs jusqu'à dix-huit ans dans un milieu qu'ils rejettent ne les sauvera pas. L'absentéisme est très élevé outre-mer : si les élèves ne sont pas présents avant seize ans, ils ne le seront pas plus après. La République doit s'intéresser à ce qui se passe en amont : il y a déjà bien assez de choses à faire entre six et seize ans.