Interventions sur "allemand"

22 interventions trouvées.

Photo de Patrice JolyPatrice Joly :

...e présentation très intéressante. Je regardais les chiffres de votre rapport : vous indiquez que 83% des documents produits par la Commission européenne le sont en anglais, et même 95% en ce qui concerne le Secrétariat général du Conseil de l'Union européenne. Il est intéressant de mettre ces données en perspective par rapport à la part de chaque population dans l'Union européenne : la population allemande représente 20% de la population de l'Union européenne et la France environ 15%, soit ensemble un tiers des citoyens de l'Union européenne. Si on ajoute les locuteurs des autres pays membres qui parlent également français, à l'instar de certains citoyens de la Hongrie, de l'Italie mais aussi de la Roumanie, ainsi que des pays présents sur les rives méditerranéennes - Maroc, Tunisie, Algérie - , l...

Photo de Patricia SchillingerPatricia Schillinger :

Nous avons tenté une telle approche mais cette promotion ne fonctionne pas pour le moment. Nous n'avons pas assez d'enseignants. C'est une véritable catastrophe. Il faudrait mieux cibler le public apte à apprendre cette langue et donner envie aux jeunes. Instaurer trois heures d'allemand par semaine, de la maternelle au Bac - y compris professionnel -, constitue un bon début. C'est une problématique très difficile.

Photo de Claude KernClaude Kern :

Je salue également la qualité des interventions. Je reviens sur l'arrêt de la cour de Karlsruhe, qui s'érige en double censeur de la BCE et de la Cour de justice de l'Union européenne. Cette prise de position fait peser des risques sur le respect du droit européen et soulève un risque de dislocation de la zone euro. En effet, si le juge constitutionnel allemand s'érige aujourd'hui en censeur de la Cour de justice de l'Union européenne, ne pensez-vous pas que demain, le juge constitutionnel hongrois ou polonais pourrait également s'engager sur la même voie, et sur d'autres sujets que la monnaie unique ? Que resterait-il alors de l'Union européenne ?

Photo de Laurence HarribeyLaurence Harribey, rapporteure :

Nous revenons pour la deuxième fois en deux semaines sur la relation franco-allemande. Lors de notre réunion du 22 novembre dernier, nous avions eu un premier échange sur les conclusions de notre groupe de travail sur la révision du traité de l'Élysée. Comme vous avez pu le lire dans la deuxième partie du rapport, nous avons pris en compte cet échange dans les conclusions, en particulier sur deux thématiques. En premier lieu, nous avons insisté sur la dimension culturelle de l...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Je regrette de n'avoir pas pu être présent lors de la réunion du 22 novembre dernier. Ce rapport est intéressant et, en même temps, très français. On y évoque le couple franco-allemand comme si on ne se rendait pas compte que notre partenaire avait profondément changé. Ce changement a eu lieu au moment de la réunification. À l'époque, des craintes s'étaient exprimées sur les éventuelles conséquences de cet évènement sur l'équilibre du couple. C'est d'ailleurs bien ce qui a entraîné la volonté de François Mitterrand d'ancrer l'Allemagne dans l'Europe. Cet élargissement non négoc...

Photo de Philippe BonnecarrerePhilippe Bonnecarrere :

...sieur le président, avec votre homologue à Vienne, pas plus que je ne conteste le souhait du président du Sénat de recevoir son homologue le 22 janvier prochain et, peut-être à cette occasion, de faire une déclaration conjointe. Il n'en reste pas moins qu'à mon avis, le Sénat en tant qu'assemblée parlementaire comment une erreur profonde à ne pas s'inscrire dans l'Assemblée parlementaire franco-allemande. J'estime que c'est essentiellement dans ce cadre que le Sénat devrait avoir son expression publique. En effet, l'Allemagne a un régime qui, au moins sur l'aspect législatif, est monocaméral, tandis que la France a un système bicaméral. Je ne partage pas l'idée qu'il y ait une exclusivité dans la relation entre l'Assemblée nationale et le Bundestag. La deuxième porte sur le traité de l'Élysée. ...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Je veux compléter ce qui vient d'être dit. J'ai travaillé avec des juristes du Conseil d'État sur la transposition du Règlement européen sur la protection des données (RGPD), qui faisait une cinquantaine de renvois à la législation nationale. Nous avions suggéré que Français et Allemands travaillent ensemble à la transposition de certains éléments et, techniquement, on aurait pu le faire, mais nous avons transposé tardivement. Il n'y a pas eu d'analyse comparée de la façon dont les autres pays avaient transposé ces éléments. Nous sommes partis dans notre débat national. Pourtant, rien n'interdit que des transpositions soient identiques ou qu'il y ait une coordination de la tran...

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

Je suis pour en rester au traité de l'Élysée tel qu'il existe. Je veux faire une observation sur la pratique de la langue du voisin. Je suis un élu frontalier et l'apprentissage de l'allemand se fait chez nous depuis de nombreuses années, mais, en Allemagne, cela ne prend pas : les Allemands ne veulent pas apprendre la langue française. En outre, je crains que la réforme du lycée n'entraîne une diminution de l'apprentissage de l'allemand et une domination de l'anglais. Par conséquent, insister là-dessus ne me semble pas opportun, car cela n'aura pas un écho favorable, je pense, en All...

Photo de Jacques BigotJacques Bigot :

Je serais peut-être moins pessimiste que M. Kennel sur la déclaration commune, dans laquelle on entrevoit la possibilité d'une délégation de la part de l'État. Il faudrait peut-être qu'un groupe de travail réfléchisse à la coopération transfrontalière sans tout renvoyer à l'État. Sur la coopération politique, nous avons un parlement bicaméral, contrairement aux Allemands ; mais les Länder ont un pouvoir important et c'est peut-être quelque chose qui pourrait inspirer la France. Les rapports successifs de MM. Mauroy, Balladur et Raffarin soulignaient que la France devait s'organiser en une dizaine de régions. Si nous avions ces vraies régions avec de vrais moyens et de vraies compétences, nous aurions une relation différente avec l'Allemagne, et même d'ailleurs a...

Photo de Laurence HarribeyLaurence Harribey, rapporteure :

...tion, et, vu l'importance du sujet, je pense que le jeu en vaut la chandelle : il faudrait changer de méthode de travail. Les travaux que nous présentons aujourd'hui répondent à une commande qui nous avait été passée dans la perspective de l'anniversaire du traité de l'Élysée, mais il serait bon de mener une réflexion s'inscrivant plus dans la durée. Le changement de nature de la relation franco-allemande depuis la réunification est clairement évoqué dans le rapport. Cela dit, quand on étudie l'histoire du couple franco-allemand, on s'aperçoit que cette asymétrie a toujours existé. Nous avons des approches monétaires différentes, mais c'était déjà le cas avec le système monétaire européen. Je crois en outre que l'asymétrie peut être un moteur, elle permet d'avancer. Sans doute, il est plus facile...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

...mment entre l'Allemagne et la Russie, mais aussi avec la Pologne et les pays baltes. L'Italie reproche à l'Allemagne de faire cavalier seul. Quel est votre point de vue ? L'agenda européen est-il compatible avec les négociations internationales que mène la Commission au sujet du traité de libre-échange avec les États-Unis, ou de l'évolution du statut de la Chine au sein de l'OMC ? Un eurodéputé allemand, Bernd Lange, a rappelé à juste titre que 80 % des enquêtes anti-dumping et anti-subvention de l'Union européenne concernaient la Chine. L'Allemagne, mais aussi la France, se montrent très discrètes sur le sujet et laissent avancer seule la Commission.

Photo de Philippe BonnecarrerePhilippe Bonnecarrere :

...un contexte où les opinions publiques rejettent le système. Au sujet du Brexit, comment imaginer que Londres ait un pouvoir de décision sur la zone euro sans en faire partie, d'autant que l'Allemagne est particulièrement attachée à la convergence économique entre les pays ? Alors que la Chancelière est très investie dans la réussite des négociations du traité transatlantique, l'opinion publique allemande semble partagée et les manifestations sont fréquentes à Berlin. Votre pays est-il en mesure de concrétiser cette négociation avec les États-Unis au moment où l'opinion publique allemande s'inquiète de l'immigration ?

Photo de Claude KernClaude Kern :

Plusieurs pays ont du mal à respecter les accords de Schengen et à contrôler leurs frontières. Ne faudrait-il pas créer une douane européenne ? En tant qu'Alsacien, j'ai une question un peu plus provocatrice : la politique allemande distingue les bénéficiaires du droit d'asile des autres. Que deviennent ces déboutés ? N'est-il pas illusoire de penser qu'ils rentreront chez eux ? Ne se rendront-ils pas plutôt dans d'autres pays de l'Union européenne ?

Photo de Daniel RaoulDaniel Raoul :

Que deviennent les engagements de l'Allemagne à la COP 21 ? J'ai du mal à comprendre la politique énergétique allemande. Ayant évacué le nucléaire, votre pays brûle du lignite, le pire des charbons. Quant à ITER, je doute que son rendement soit supérieur à 1 d'ici un siècle. L'engagement de Mme Merkel en faveur du partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI, ou TTIP) s'explique par la structure du produit intérieur brut (PIB) allemand, très différente de la nôtre. L'agriculture n'y représen...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

En tant que sénatrice des Français de l'étranger, j'appelle votre attention sur un problème récurrent, celui des enfants franco-allemands de parents séparés. Le système du Jugendamt protège les droits de l'enfant et, par voie de conséquence, les droits du parent allemand. Ainsi, très peu d'enfants sont confiés à leur parent français. Je souhaite qu'on veille davantage au respect des droits du parent non allemand, notamment en ce qui concerne les visites et l'éducation dans sa langue. Ce problème est sans doute dû au moindre perfec...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Il y a quelques jours, le ministre français de l'agriculture s'est dit favorable à la levée des sanctions à l'encontre de la Russie en juillet. Quelques heures après, Mme Merkel s'y est dit défavorable. Les contre-sanctions russes ont des effets très négatifs sur l'agriculture française, notamment pour les éleveurs de porcs. En outre, les producteurs porcins français et allemands ont porté devant Bruxelles un dossier d'accusation de concurrence déloyale et de dumping lié à la TVA.

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

Sur la Grèce, je partage votre philosophie tendant à responsabiliser les acteurs, tout en y ajoutant le soutien et la solidarité. Le moteur franco-allemand est indispensable pour l'Europe. Quand nous travaillons ensemble, nous obtenons des résultats même si la prudence est de mise quant à l'évolution des accords de Minsk. Là, vraiment, l'« Union fait la force ». J'ai deux questions : la première concerne l'implication de l'Allemagne dans des opérations militaires. L'Allemagne ne pourrait-elle pas mettre plus de moyens matériels, financiers, pour ai...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Il y a des différences entre les économies française et allemande : PMI ici, groupes du CAC 40 là... Mais il y a eu ensemble de grandes réussites entre Français, Allemands, Espagnols, Britanniques : Airbus est devenu un leader mondial. Y a-t-il, d'après vous, de possibles projets européens comparables pour le futur ?

Photo de Pascale GrunyPascale Gruny :

Madame l'Ambassadeur, une nouvelle feuille de route a été soumise à la Grèce par la Troïka. Croyez-vous que ce pays va pouvoir sortir de sa situation actuelle ? Par ailleurs, je voudrais évoquer l'écart des coûts du travail que l'on constate dans l'agriculture dans la mesure où de nombreux salariés non allemands sont employés dans ce secteur, ce qui pose un problème avec nos propres agriculteurs.

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Nous constatons que dans la société allemande le projet de TTIP entre l'Union européenne et les États-Unis ne recueille qu'un soutien minoritaire et qu'il est même en diminution. L'Allemagne a d'ailleurs aussi une approche très critique du projet d'ISDS de règlement des différends État-investisseur prévu dans le cadre de ce projet de traité. L'impact des révélations de M. Snowden et des écoutes de la NSA ne joue-t-il pas un rôle important d...