Interventions sur "britannique"

77 interventions trouvées.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Le débat britannique est né d'un problème de politique intérieure. Nous n'allons pas tarder à avoir le même... Le constat du déficit démocratique de l'Union est partagé. Redéfinir le principe de subsidiarité serait pertinent, le renforcement des parlements nationaux aussi. Si nous n'allons pas dans ce sens, nous conforterons des tensions nationales voire nationalistes. La position des travaillistes britanniques est ...

Photo de Richard YungRichard Yung :

Je n'approuve pas une approche ouverte aux demandes britanniques. Bien sûr, il y a un point de blocage sur l'immigration ; les pays de l'Est sont en première ligne. Les autres points ne sont pas plus réjouissants, à l'instar de la proposition de la Commission de maintenir un statut particulier à la Grande-Bretagne et à la City pour la séparation des activités bancaires. Nous ne pouvons l'accepter parce que nous voulons développer un marché des capitaux europé...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Attention à ne pas appliquer nos tropismes nationaux ou européens au Royaume-Uni, dont la culture est complexe. Il y a vingt ans, j'ai négocié avec des Britanniques, au nom du groupe pour lequel je travaillais, le rachat d'une filiale de Maxwell. Lorsque la proposition financière a été formulée, la présidente a dit : « You are insulting us ! » ; et elle a quitté la salle. Après quatre mois de discussion, le prix d'achat final était de 2 % supérieur à celui initialement proposé... Hier, le ministre ne voulait pas qu'on vote la taxe Google en raison des négo...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

Merci, chère Fabienne Keller, de cette contribution très intéressante et nécessaire sur un sujet sensible. Et merci aux autres intervenants. Nous sommes confrontés à une situation paradoxale - les Britanniques en sont friands. Situation qui risque de nous conduire à un compromis... Les Britanniques voudraient rester dans l'Union mais sans ses contraintes. Je ne connais pas la question à laquelle les Britanniques seront appelés à répondre au référendum, mais nous pourrions aboutir à une situation étonnante : un non au référendum sans sortie de l'Union et un compromis - mais quel compromis ? Nous aimons...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

Merci pour la richesse de vos contributions, qui montrent combien ce débat est central pour la construction européenne, les relations franco-britanniques et les relations entre la France et l'Union européenne. La question posée au référendum sera : « souhaitez-vous que le Royaume-Uni reste dans l'Union européenne ou qu'il quitte l'Union européenne ? » Une réponse négative serait sans ambiguïté, sans recours ni amendement possible. M. Bocquet a jugé mes prises de position un peu manichéennes. Ce n'est pas exact. Qu'on me comprenne bien : l'exerc...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

La City est un îlot de prospérité, de croissance et de rayonnement pour la Grande-Bretagne, qui y est très attachée. Paradoxalement, c'est là qu'ont lieu le plus de transactions en euro... La livre sterling dépend autant de l'euro que du dollar. Les Britanniques ne demandent pas un droit de veto, mais ils ont du mal à accepter que leur avis ne puisse s'imposer dans les matières financières. Et ils contestent le rôle de la BCE. Les partisans de la sortie ne se recrutent pas qu'en zone euro. Je vous invite à regarder les dessins saisissants de la campagne Leave EU... Il est vrai qu'il est toujours plus difficile de faire campagne avec des arguments raiso...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Le lien du Royaume-Uni avec les États-Unis est très spécifique. Les entreprises britanniques peuvent s'installer aux États-Unis en 48 heures.

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

...ès inquiets et pensions que la négociation de certains éléments suffirait, mais des forces puissantes sont aujourd'hui à l'oeuvre. La question de l'égalité des droits des ressortissants européens, à laquelle il est difficile d'apporter une réponse simple, sera pénalisante, tout comme celle de l'immigration, dans un contexte où les peuples européens sont tentés par les mouvements populistes. Les Britanniques, conscients que la situation se dégrade, veulent organiser le référendum rapidement, avant l'été 2016, mais la procédure d'abaissement de l'âge légal des électeurs à 16 ans pourrait le reporter à la même période que les élections françaises et allemandes.

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

...ections législatives du 7 mai. Ce rapport d'information tend à présenter la position du Royaume-Uni face à l'actuelle répartition des compétences entre l'Union européenne et les États membres et la manière dont le Royaume-Uni conçoit sa place au sein de l'Union européenne De l'audit organisé à la demande du Gouvernement, se dégage l'impression d'une irréductible singularité propre à nos voisins britanniques dont l'adhésion à l'Union européenne n'est pas une affaire de coeur mais de tête. Pas de lyrisme, pas de romantisme, simplement du bons sens au service d'intérêts bien compris. L'ensemble des auditions et des rencontres qui ont ponctué cette mission n'ont fait que renforcer cette impression et surtout ancrer la certitude que les Britanniques défendaient une position singulière au sein de l'Unio...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

Les Britanniques ne sont pas membres de la zone euro, mais ils veulent nous expliquer ce que nous devons faire dans ce domaine. Cela reste toujours un peu surprenant. Cela dit, les positions des uns et des autres évoluent sur cette question comme sur les autres : par exemple, on parle maintenant plus de rigueur que d'austérité. Il faut attendre le résultat des élections du 7 mai et le système du scrutin uninom...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Nous comprenons que les Britanniques ont une position pragmatique et récusent une grande vision politique à long terme. Il faut le prendre en compte, mais on peut aussi le regretter.

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

Nous avons là l'illustration de duplicité de nos amis Anglais : ils s'opposent mais ils réussissent à faire nommer Jonathan Hill à Bruxelles. Nous savons tous que le pragmatisme britannique est une force qui leur permet de défendre leur principale industrie : les services financiers qui représentent 35 % de leur PIB.

Photo de Colette MélotColette Mélot :

J'ai lu avec intérêt le rapport de Fabienne Keller et je félicite le rapporteur de son travail. En effet, il était temps de corriger les caricatures que l'on trouve dans la presse. Certes, les Britanniques jouent un jeu dangereux mais ils le font avec une grande habileté. Ils disent haut et fort qu'il y a trop d'Europe, mais ils veulent toujours plus de marché intérieur. Nous sommes avertis et c'est à nous de savoir négocier, car mon avis est que nous ne pouvons pas faire l'Europe sans le Royaume-Uni. Je devine donc que nous finirons par trouver une position négociée même s'il faut aller vers une ...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

La position britannique est paradoxale effectivement à première vue. En tout cas, les Britanniques ont ce mérite que partout ils font en sorte que les choses ne se fassent pas sans eux ! Cette idée d'audit était particulièrement astucieuse parce qu'ainsi, ils posent des socles et ils valident une position consensuelle. C'est une stratégie et elle est, me semble-t-il très efficace. Naturellement l'élection du 7 mai es...

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller :

Il nous faut respecter la diversité au sein de l'Europe. Or, aujourd'hui ceux qui font l'Europe se connaissent de plus en plus mal et en restent aux clichés. Les Britanniques veulent continuer de profiter du grand marché et apporter leur vision. Il nous appartient d'étayer notre position comme ils étayent la leur.

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

...s rendue en Ecosse, à l'invitation de notre consul général Pierre-Alain Coffinier, à l'occasion de l'anniversaire du poète Robert Burns, chantre de la nation écossaise. J'y ai assisté au dîner, donné par la présidente du parlement écossais, Tricia Marwick, et j'ai rencontré la communauté française, forte de plus 5 000 personnes, ainsi que les responsables politiques et gouvernementaux écossais et britannique pour évoquer les enjeux et les conséquences du référendum relatif à l'indépendance de l'Ecosse. Plus de 4 millions d'électeurs écossais de plus de 16 ans, ainsi que plus de 80 000 étrangers européens et 400 000 britanniques résidant en Ecosse sont appelés aux urnes le 18 septembre prochain pour décider de leur maintien ou non au sein du Royaume-Uni ; en revanche, les 800 000 Ecossais n'habitant ...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

...térêt ! Le SNP a dit qu'il souhaitait que la reine reste souveraine d'Ecosse. Les Ecossais résidant à l'extérieur de l'Ecosse ne pourront pas voter. Cela me choque aussi, mais cela correspond à la culture anglo-saxonne, où l'on considère que ne peuvent voter que ceux qui paient leurs impôts dans le pays. Pourtant, l'on contribue aussi à la richesse de son pays lorsque l'on vit à l'étranger. Les Britanniques ont le droit de vote lorsqu'ils résident en dehors de leur pays, à condition que cette absence ne dépasse pas quinze années : Mme Thatcher avait prévu un délai de 18 ans, qui a été réduit par les travaillistes. L'émigration britannique est différente de la nôtre : il s'agit moins d'expatriations temporaires que de déménagements définitifs. Les 800 000 Ecossais résidant en dehors de l'Ecosse sont...