Interventions sur "hongrie"

14 interventions trouvées.

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

... de la procédure pour déficit excessif, pour légitimer en partie la politique non orthodoxe qu'elles mènent dans ce domaine. Le contexte a par ailleurs changé : si la question hongroise était à l'agenda des institutions européennes jusqu'à la fin du premier semestre 2013, elle ne fait plus aujourd'hui figure de priorité. L'attention européenne est en effet tourné vers l'Ukraine, pays voisin de la Hongrie, ou l'achèvement de l'Union bancaire, dans une période marquée par la proximité des élections européennes. C'est dans ce cadre que nous avions souhaité nous rendre avec Bernard Piras en Hongrie afin de constater sur place la réalité de ces avancées supposées. Malheureusement notre collègue n'a finalement pas pu se joindre à ce déplacement organisé au mois de décembre dernier. Je veux tout d'abo...

Photo de Michel DelebarreMichel Delebarre :

La Hongrie est revenue dans le jeu européen. En dépit des critiques que l'on peut formuler contre la politique de M. Orban, c'est une chose positive. Je ne vois rien, dans le rapport, concernant les relations franco-hongroises. Qu'en est-il ? La Hongrie a des frontières avec beaucoup de pays de l'Union européenne. Elle est un des pays qui a le plus développé la coopération transfrontalière avec ses voisin...

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

Le groupe d'amitié France-Hongrie s'est déplacé en Hongrie en septembre dernier et a développé la question des relations bilatérales dans son compte rendu de mission. Dans les discussions qui ont eu lieu alors, il a beaucoup été question de francophonie. La Hongrie a une forte tradition francophone, il est dommage que la France ne prenne pas plus d'initiatives pour la renforcer - pourtant, il n'y a qu'à prendre exemple sur l'amba...

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

Vous donnez des chiffres intéressants, mais certains sont à vérifier. La densité de la Hongrie avoisine les 100 habitants au kilomètre carré, n'est-ce pas ? Avec un PIB national de 98 millions d'euros, le PIB par habitant serait donc de l'ordre de 10 000 euros. Or, ce n'est pas le chiffre indiqué. Quelle est votre méthode de calcul ?

Photo de Bernard PirasBernard Piras :

Dans mon rapport du 19 juillet dernier sur les déficits démocratique et économique hongrois, j'avais insisté sur la nécessité pour l'Union européenne de prendre position face à l'évolution de la Hongrie, car ce pays s'éloigne des valeurs fondamentales sur lesquelles repose la construction européenne. La nouvelle Constitution ou certaines lois organiques adoptées par le Parlement hongrois soulevaient de réelles difficultés. Budapest jouait sur l'absence de réaction des autorités européennes et sur la lenteur des procédures d'infraction pour mener à bien ce que les idéologues du parti au pouvoir, ...

Photo de Bernard PirasBernard Piras :

J'ai fait part de mes analyses à l'ambassadeur de Hongrie. J'ai écouté ses réponses sans être convaincu.

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Je suis attaché à la Hongrie. J'ai connu Viktor Orban en 1987, lorsqu'il combattait pour la liberté.

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

Je partage la position ferme du rapporteur. La situation hongroise constitue un facteur de déstabilisation en Europe. La Hongrie est l'un des membres les plus récents de l'Union européenne. Quelle était la situation en 2004 lors de l'adhésion ?

Photo de Catherine TascaCatherine Tasca :

Nous déplorons souvent l'immobilisme de l'Union européenne dans les affaires étrangères. Ne tolérons pas son inaction au sein même de l'Europe. La procédure de l'article 7 est un vrai chemin de croix, mais le cas de la Hongrie est suffisamment grave pour que l'Europe se décide. C'est une question de crédibilité.

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

Je partage malheureusement l'analyse de M. Piras sur la situation en Hongrie. La situation économique ne cesse de se dégrader, les comportements xénophobes vis-à-vis de la communauté Rom se développent, notamment au travers de dispositions sur le travail obligatoire. « Tziganes » et « Hongrois » ne sont pas traités de la même façon. Cela est d'autant plus regrettable qu'après 1989, la Hongrie était un excellent élève de la transition vers le libéralisme : elle a été le ...

Photo de Bernard PirasBernard Piras :

Lors de l'adhésion, en 2004, le gouvernement était de centre-gauche, mais la demande avait été faite auparavant. L'actuel premier ministre présidait la Hongrie de 1998 à 2002, mais lorsque l'on réécoute ses déclarations de l'époque, on peine à le reconnaître. L'extrême droite croît très vite en Hongrie qui est un des pays les plus atteints en Europe. Des milices s'en prennent aux Roms. Pour les Juifs, la situation n'est pas facile non plus. L'Europe doit appliquer l'article 7 : Viktor Orban joue des lenteurs du système, qu'il connaît bien. Il sait que...

Photo de Bernard PirasBernard Piras :

Mon rapport a été rédigé au retour d'une mission dans le pays où nous avons surtout rencontré des acteurs économiques et des journalistes, ainsi que le président du groupe d'amitié France-Hongrie. A Bruxelles, nous avons rencontré des responsables de la Commission, et, à Paris, les ambassadeurs de Hongrie, de Roumanie et de Slovaquie en France. Pays miné par une crise à la fois politique et économique, la Hongrie a fait le choix en avril 2010 de l'alternance à l'occasion des élections législatives. Après huit années d'opposition, le Fidesz, formation de centre-droit, dirigée par Viktor ...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

J'ai beaucoup d'amis en Hongrie où j'ai travaillé après le changement de régime au développement de groupes de presse. J'y avais également rencontré Viktor Orbán, au moment de la création du Fidesz sous le régime communiste. A cette époque, c'était un homme charmant, avec une vision très libérale de la société... J'ai repris récemment contact avec des journalistes qui avaient vécu en France et étaient rentrés en Hongrie : comme...

Photo de Bernard PirasBernard Piras :

Les procédures engagées par la Commission de Venise ou par la Commission européenne auprès de la Cour de justice n'aboutiront que dans un ou deux ans. Et pendant ce temps, ça continue ! Je m'inquiète moi aussi des risques de déstabilisation animés par la volonté de revenir à la Hongrie d'autrefois. Au cours des discussions, mes interlocuteurs m'ont sans cesse reparlé du traité du Trianon. Le ministre des affaires européennes m'a répondu hier que l'Europe pourra régler le problème, mais je suis sceptique et très inquiet des conséquences, y compris en Roumanie, en Slovaquie et peut-être au-delà. D'ailleurs, depuis mon retour, la presse a relaté de nouvelles dérives.