Interventions sur "méditerranée"

13 interventions trouvées.

Photo de Jean-Pierre GrandJean-Pierre Grand :

J'ai assisté, il y a un mois au Caire, à la session plénière de l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée, où je représente le Sénat. Ma première observation portera sur les débats en tant que tels. La session était entièrement dédiée à la question de la lutte contre le terrorisme. Ayant pris connaissance des échanges qui ont eu lieu par le passé au sein de cette assemblée, je craignais que ce sujet ne soit phagocyté par deux autres problématiques : le conflit israélo-palestinien et la question du ...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

Avec Jean-Pierre Grand, au-delà de nos divergences politiques, nous avons un point commun : nous avons tous les deux travaillé avec Georges Frêche, qui était un grand Méditerranéen. Notre commission des affaires européennes m'a désigné pour suivre les questions méditerranéennes. J'ai siégé il y a quelques années à l'AP-UpM et je siège aujourd'hui à l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM). Le Sénat ne désigne en effet qu'un représentant à l'AP-UpM, et c'est logiquement un membre de la majorité sénatoriale qui est désigné, tandis que nous avons deux délégués à l'...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

C'est en effet dommage. Mais chacun était à l'APM présent à Bucarest. J'ai fait voter une résolution sur les problèmes de la région et le conflit israélo-palestinien, qui a été adoptée à l'unanimité, y compris par les représentants israéliens et palestiniens, qui se sont parlé. C'est positif. L'Assemblée parlementaire de la Méditerranée s'est battue pour que son siège soit installé à Marseille, à la villa Méditerranée, propriété du conseil régional qui est inoccupée. Lors de notre réunion à Porto, nous avons obtenu la majorité, mais pas la majorité qualifiée nécessaire. Il y a l'idée sous-jacente d'une mise en commun des moyens des deux assemblées, sous la houlette du secrétaire général de l'APM, M. Sergio Piazzi. Le siège de ...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

Au-delà des problématiques d'organisation, il faut souligner l'intérêt de ces structures qui permettent aux parlementaires européens et des pays de la rive Sud de la Méditerranée de se parler. Il y avait même une délégation syrienne à Bucarest. L'Union européenne joue un rôle majeur grâce à sa politique de voisinage.

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

Les deux volets de la politique européenne de voisinage sont complémentaires : l'Union européenne travaille avec ses voisins ne voulant pas forcément adhérer à l'Union mais avec lesquels elle a des relations plus étroites qu'avec d'autres pays. Nous aborderons le volet méditerranéen. La Commission européenne a présenté, le 18 novembre dernier, une communication proposant une révision de la politique de voisinage. Cette nouvelle approche, plus réaliste, repense le cadre des relations euro-méditerranéennes. L'Union européenne n'avait pas véritablement réévalué ses relations avec la rive sud de la Méditerranée à la lumière des conséquences politiques, économiques et migratoir...

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

Merci beaucoup au spécialiste du dossier, M. Simon Sutour : il a cinq ans d'avance ! Nous nous sommes rendus en Égypte du 20 au 25 mars derniers. Mon intervention portera principalement sur les rapports entre l'Égypte et l'Union européenne. L'Égypte, acteur important de la politique euro-méditerranéenne depuis sa création, a été le premier pays du Sud à coprésider l'Union pour la Méditerranée. Elle est également un élément majeur dans le paysage régional, au carrefour de l'Afrique et du Moyen-Orient. Elle a enfin été l'un des pays symbole du printemps arabe avec la Tunisie. Mais si la Tunisie a pu faire émerger une forme d'union nationale en faveur de la démocratie et contre le terrorisme dep...

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

...tiennes et d'envisager dans ce cadre une nouvelle stratégie économique, fondée sur des investissements dans les infrastructures ou dans le domaine de l'énergie et un projet de colocalisation industrielle. La proposition de résolution européenne que nous vous soumettons reprend ces souhaits concernant l'Égypte et les remarques que Simon Sutour vous a présentées sur l'évolution de la relation euro-méditerranéenne.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Merci d'avoir pris en compte l'Égypte, un pays majeur dans la région. Il n'y a pas de stabilité en Égypte sans stabilité au Moyen-Orient. Il existe un tripode Turquie-Iran-Égypte. Ainsi, c'est l'intégration économique et commerciale de la Turquie à l'Union européenne qui fut le moteur de sa croissance durant quinze ans. Cette possibilité doit être proposée aux autres pays méditerranéens, qui font partie de la même zone de référence historique et sont interdépendants. L'Égypte, par une révolution, a mis l'islamisme politique à la porte. On ne mesure pas combien le pays fut rongé de l'intérieur par le terrorisme, avant l'action conjuguée de la population et de l'armée en 2013. Des attentats y sont perpétrés quasiment chaque semaine, pesant sur le pays et rendant plus populaire...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

Félicitations pour avoir produit l'un des rapports les plus importants de notre commission. La politique de voisinage, trop souvent minorée, mérite d'être relancée et renforcée, au regard de la situation internationale. Ces dernières années, nous avons beaucoup parlé du partenariat oriental, mais trop peu du partenariat méditerranéen, malgré les réflexions sur la protection des frontières, la lutte contre le terrorisme, la prévention de la radicalisation et la gestion de l'immigration, autant d'enjeux essentiels pour l'avenir de l'Europe et de notre pays. Je me réjouis que la Commission européenne se soit saisie de cette politique et l'ait replacée à son niveau. Plaidons pour qu'elle soit renforcée. La France joue un rôle ...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Je salue la place de l'Égypte dans ce rapport, alors que le groupe d'étude sur les migrations et la Turquie a un peu mis en sommeil la mission sur l'Égypte. Comme M. Nègre, je suis une néophyte sur ces sujets. Ce texte est très équilibré : les nouvelles problématiques méditerranéennes n'occultent pas les préoccupations du Partenariat oriental, nous en avons longuement parlé avec M. Pascal Allizard. Il est important de préserver le financement des deux volets - même si on peut s'interroger sur la répartition deux tiers - un tiers. L'enveloppe devrait être abondée pour faire face au contexte, faute de quoi nous n'irons pas loin. Merci à M. Simon Sutour de m'avoir légué ce su...

Photo de Simon SutourSimon Sutour :

... européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions : Réexamen de la politique européenne de voisinage du 18 novembre 2015 (JOIN (2015) 50 final), Vu les conclusions du Conseil sur le réexamen de la politique européenne de voisinage du 14 décembre 2015 (15169/15), Vu la décision 2004/635/CE du Conseil du 21 avril 2004 concernant la conclusion d'un accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d'une part, et la République arabe d'Égypte, d'autre part, Vu les conclusions du Conseil sur l'Égypte des 23 août 2013 et 10 février 2014, Salue la révision de la politique de voisinage, désormais plus pragmatique et stratégique, et partage la volonté de l'Union européenne de promouvoir la stabilité à ses fro...

Photo de Joëlle Garriaud-MaylamJoëlle Garriaud-Maylam :

Je souhaite également souligner tout l'intérêt d'une organisation comme l'Union pour la Méditerranée. Les institutions européennes me semblent encore trop tournées vers l'Est du continent et pas assez vers le Sud. Il ne s'agit pas d'un désintérêt mais d'une priorité moindre accordée au développement de cette région, même si les choses me semblent en train de changer. Comme l'a souligné le Président, l'UpM constitue le cadre idoine pour permettre à un certain nombre de projets d'obtenir des fin...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Je voulais également rappeler la pertinence du concept même de l'Union pour la Méditerranée, qui n'a peut-être pas assez été bien compris par l'Allemagne. La solution aux problèmes rencontrés aux frontières de l'espace Schengen passe pourtant clairement par l'Union pour la Méditerranée ! Celle-ci constitue également le cadre adapté pour la mise en place dans cette région de projets environnementaux ou énergétiques de première ampleur. La prospérité de l'Europe et le développement de la ...