Interventions sur "EPCI"

21 interventions trouvées.

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

... à ne pas défaire les cartes intercommunales qui viennent d’être redessinées et que les communes tentent, autant que faire se peut et malgré les difficultés, d’assimiler. Le second vise à redonner un peu d’oxygène à certaines communes, notamment pour permettre à celles qui connaissent les situations les plus complexes du fait de mariages forcés souvent unanimement reconnus, y compris au sein des EPCI, de s’en affranchir, tout en offrant aux intercommunalités, bien évidemment de manière encadrée, la capacité de surmonter ces blocages. Nous avons donc apporté certains assouplissements aux conditions actuelles de la coopération intercommunale, en octroyant à un groupe de communes contiguës le droit de se retirer d’un EPCI pour constituer un nouvel établissement. Mes chers collègues, en 2018, n...

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Sur le plan institutionnel, la loi de 2010 de réforme des collectivités territoriales, dite RCT, a rendu obligatoire le regroupement des communes en EPCI à fiscalité propre.

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

...Darnaud a cité et qui est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Il en est ainsi du transfert de la compétence apprentissage aux branches professionnelles, même si, pour l’aménagement des formations au sein des territoires, les régions conservent un rôle essentiel. Enfin, les articles 20, 21 et 22, ainsi que ceux introduits en commission, paraissent de nature à alourdir le fonctionnement des EPCI plutôt qu’à les rendre souples et adaptables. Madame la présidente, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis, mesdames, messieurs les sénateurs, nous défendons, j’en suis persuadée, une ambition commune. Cette ambition est de trouver des solutions face aux risques de fractures territoriales, de faciliter l’expression des besoins qu’éprouvent les territoires, que vous représentez,...

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

...que et à celles des vocations ? Bref, la méthode sur ce texte laisse songeur… En second lieu, malgré de bonnes intentions et des correctifs, il nous semble que nous assistons à un rendez-vous manqué. Je l’ai indiqué précédemment, des ajustements utiles ont pu être trouvés, avec notamment les interventions du département en matière agricole, l’assouplissement des groupements de commandes pour les EPCI ou les mécanismes de fonds de concours, l’abaissement de la participation minimale des communes de moins de 1 000 habitants au financement des équipements publics, ou encore l’intérêt évident qu’il y a à renforcer le rôle de la région en matière d’emploi, de formation et de recherche, contrairement à ce que prépare le Gouvernement. En revanche, cette proposition de loi revient sur des arrangemen...

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

...porter des ajustements, vous l’avez indiqué, monsieur le rapporteur – je tiens d’ailleurs à souligner votre travail, précis et pragmatique. Je note toutefois que certains de ces ajustements sont d’ampleur. Aussi, plusieurs dispositions de la proposition de loi suscitent notre approbation. Par exemple, l’article 9 ouvre la porte à un exercice territorialisé des compétences intercommunales dans des EPCI de taille « XXL ». Il répond à une logique de subsidiarité et à une demande exprimée sur nos territoires. En ce qui concerne le département, si la question de son maintien s’est posée en son temps, il reste et demeurera un échelon essentiel de proximité, de solidarité et d’action dans nos territoires.

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

Cet article prévoit un mécanisme permettant à plusieurs communes d’un EPCI, sous réserve de remplir plusieurs critères, de « faire sécession » dudit EPCI et d’en créer un nouveau. On déferait donc des EPCI qui viennent d’être achevés, parfois non sans mal ? On remettrait en cause des compétences qui ont déjà été transférées ? Le risque d’incompréhension des élus, mais aussi de nos concitoyens, est grand. De plus, nous considérons cette proposition comme un texte d’appe...

Photo de Arnaud de BelenetArnaud de Belenet :

...terrogations. Évidemment, la création de l’agence nationale pour la cohésion des territoires et son organisation relèvent partiellement du pouvoir réglementaire et doivent faire l’objet d’un rapport de son préfigurateur, Serge Morvan, d’ici à quelques jours. L’article 11 du texte ajoute deux cas de saisine de la commission départementale de la coopération intercommunale – en cas d’extension d’un EPCI et en cas de retrait d’une commune – avant la validation par le préfet. Pourtant, une telle saisine existe déjà lorsque la proposition d’extension diffère du schéma départemental de la coopération intercommunale, le SDCI ; il en va de même pour le retrait d’un EPCI. Dans le cas d’une extension qui ne diffère pas de ce schéma, l’ajout de la saisine de la CDCI constitue, nous le savons, une complex...

Photo de Pierre-Yves CollombatPierre-Yves Collombat :

...as discuté ici ? L’essentiel des autres dispositions, dont beaucoup ont, d’ailleurs, déjà été adoptées par le Sénat, faciliteront certainement la respiration des territoires. Par exemple, l’article 9 officialise la création de « pôles territoriaux », traitement léger des troubles du gigantisme. L’article 10 donne la possibilité à des communes, sous certaines conditions, de migrer vers un autre EPCI. Les articles 12, 13, 14 et 15 donnent plus de libertés aux départements pour exercer la solidarité territoriale. L’article 22 légalise la subdélégation de la compétence transports scolaires transférée par la région. L’article 23 crée, pour l’État, une obligation de transmission aux collectivités du montant de leur dotation avant une date précise. Je ne comprends pas très bien comment on pourr...

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

...ègues du Maine-et-Loire, je représente un département « hors normes » par l’ampleur de la recomposition territoriale depuis 2013, date de naissance de la première commune nouvelle, celle de Baugé-en-Anjou. En 2012, le département comptait 363 communes. Au 1er janvier 2018, il n’en dénombre plus que 184, soit une réduction de 47, 6 %. D’autres disparitions de communes sont envisagées. La carte des EPCI s’est elle aussi modifiée, passant de trente à neuf intercommunalités, dont une communauté urbaine et trois communautés d’agglomération. Je sais que beaucoup s’effraient ou, du moins, s’interrogent sur une telle évolution. Mais il faut rappeler que celle-ci est le fruit d’une histoire de coopération ancienne entre les communes. La dernière et seule commune à être entrée en intercommunalité l’a f...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

...olidation et qui a besoin d’une pause et d’une respiration. Ce texte, à nos yeux prématuré et précipité, a tout de même été remanié et, pour partie, vidé de ses dispositions les plus discutables après les débats en commission. Nous pouvons ainsi saluer la sagesse de M. le rapporteur, qui a proposé la suppression de l’article 8, lequel surreprésentait jusqu’en 2032 les communes nouvelles dans les EPCI, et, prenant acte de l’existant, de l’article 13, relatif à l’assistance technique des départements, et la réécriture des articles 12, 16, 17 et 18, relatifs à l’extension des compétences des départements et des régions, en réduisant le détricotage de la loi NOTRe. Cependant, vous avez maintenu le titre Ier, créant une agence nationale pour la cohésion des territoires. Cette agence est attendue....

Photo de Philippe PemezecPhilippe Pemezec :

Ce sont ainsi des pans entiers de compétences qui sont transférés aux EPCI, lesquels se sont évidemment emparés de la responsabilité de l’urbanisme et du logement, clés d’une politique d’aménagement local, donc du développement économique de nos communes. À ce rythme, nous n’aurons bientôt plus que les chrysanthèmes à inaugurer… Pour conclure, je suis heureux de soutenir cette initiative, qui vise à restituer un cadre à l’aménagement du territoire, à donner, je l’espèr...

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

Dans un texte qui se veut de simplification, il nous semble relativement étonnant de mettre en place une disposition contraignante pour les EPCI et pour la manière dont ils gèrent leur territoire. La perspective de création de pôles territoriaux a déjà été mise en œuvre sur les territoires de façon libre et relativement souple. Les contraindre à travers le dispositif retenu dans cette proposition de loi nous semble contre-productif et aller à rebours de l’objectif affiché dans le texte.

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

L’avis est défavorable sur cet amendement. En effet, la fragmentation du territoire infracommunautaire n’est pas opportune, a fortiori si elle est étendue à l’ensemble des EPCI. Même si votre amendement tend à « adoucir » l’article, le Gouvernement ne peut qu’être défavorable à l’ensemble du dispositif.

Photo de Max BrissonMax Brisson :

..., le rejet de ce regroupement a été légèrement majoritaire. Bien que l’adoption de l’article 10 de la proposition de loi ne permette assurément pas à cette portion de territoire de s’éloigner du reste du Pays basque, elle ouvrirait cependant un débat déjà tranché par les élus. Je tiens donc à souligner mes réserves concernant cet article, qui aurait pu avoir du sens s’il avait concerné les seuls EPCI instaurés par les préfets qui seraient passés outre la volonté des territoires, mais pose problème pour les EPCI créés, quelle que soit leur taille, par la seule volonté des élus. Monsieur Bas, monsieur Darnaud, ne m’en veuillez donc pas d’émettre quelques réserves sur cet article !

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Le Gouvernement est favorable à cet amendement. Bien sûr, toutes les explications peuvent s’entendre. Mais laisser des communes sortir des EPCI sans que la CDCI, où la majorité des élus a souvent décidé de la manière dont se faisaient les intercommunalités, ait son mot à dire, ce n’est pas possible !

Photo de Bernard DelcrosBernard Delcros :

...t avoir recours à une procédure de droit commun pour le réviser. Par cet article, il est proposé, non pas de faire confiance aux élus, mais de permettre à quelques-uns d’entre eux, même s’ils sont minoritaires – ils peuvent représenter trois ou quatre communes, dès lors qu’elles atteignent le seuil de population prévu –, de se retirer d’une intercommunalité, contre l’avis des autres élus et de l’EPCI lui-même. Certes, en cas de désaccord, la CDCI peut être saisie, mais encore faut-il alors recueillir une majorité des deux tiers des membres de cette commission ! Par conséquent, même si la majorité de l’EPCI n’est pas d’accord, même si la majorité de la CDCI n’est pas d’accord, ces communes pourront tout de même se séparer de l’intercommunalité. On créera ainsi des désordres sur le terrain, a...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

...lité et y réussit, toute l’intégration des finances, de la fiscalité et des compétences, qui aura parfois été mise en œuvre difficilement, sera mise à bas et il faudra tout recommencer. Prime à l’égoïsme : imaginons, en nous appuyant sur plusieurs exemples que nous pouvons connaître, que quatre communes disposant de l’essentiel de la richesse fiscale saisissent cette opportunité pour sortir de l’EPCI et faire fi de la solidarité à laquelle elles ont pu être poussées. Ce faisant, c’est l’ensemble d’un édifice qui sera fragilisé, mis à mal, alors que, face à de réelles difficultés, cela a été rappelé par plusieurs d’entre nous, il existe des procédures de droit commun permettant de sortir calmement d’une intercommunalité, dans le cadre d’un consensus à la CDCI et d’un accord du préfet.

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé :

...met d’avoir une certaine liberté de ton. J’ai présidé une communauté de communes qui a eu énormément de mal à se mettre en place. En Haute-Savoie, l’intercommunalité n’avait pas réussi à se construire dans des territoires entiers. Il a fallu la coercition préfectorale et la loi pour qu’elle se crée, avec une certaine difficulté. Par cet article, il s’agit d’élaborer un dispositif de sortie d’un EPCI et de création d’un nouveau. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Je suis certain, en revanche, que c’est un très mauvais signal envoyé par le Sénat aux élus, à moins de deux ans des élections municipales. C’est comme si nous prétendions avoir trouvé l’idée géniale permettant de déconstruire ce qui a été très difficile à construire, alors que des échéances électorales approchent. Nous p...

Photo de Hervé MaureyHervé Maurey :

Mme la ministre ayant pris un exemple dans le département de l’Eure, je ne peux pas ne pas intervenir. Après toutes ces explications de vote, j’ai bien compris qu’il n’était pas si compliqué de quitter un EPCI. Je rappelle que la loi NOTRe, que je n’ai pas votée, ce dont je m’honore également, a mis en place une procédure dérogatoire permettant très facilement, et même trop facilement, de quitter un EPCI. L’exemple de Mme la ministre le montre bien, il suffit aujourd’hui qu’une commune souhaitant abandonner un EPCI soit accueillie par un autre pour qu’elle puisse changer d’EPCI, sans qu’il y ait besoin...

Photo de Jacqueline GouraultJacqueline Gourault :

Chacun, à l’époque, a pris sa décision librement ; on ne peut pas, aujourd’hui, tirer des conclusions d’un vote sans rappeler le contexte de l’époque. Cela étant, et cela a été excellemment rappelé, une commune peut se retirer d’un EPCI avec l’accord de ce dernier et des communes membres, à la majorité qualifiée. Cette procédure date elle aussi de 2010 et de la loi RCT.