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...’enseignement agricole, est en grande majorité dispensé dans des centres publics, les CFAA, avec 205 sites publics et 75 % d’apprentis formés. Les CFAA et leurs antennes constituent un maillage fort du territoire, du fait de leur implantation en zones rurales, où pèse la désertification des services publics, d’autant qu’ils comportent des exploitations ou des ateliers pédagogiques au service des élèves, apprentis, stagiaires et étudiants, en lien avec le tissu économique local. Ils dispensent des formations avec des effectifs parfois inférieurs à 10 apprentis, qui sont parfois des jeunes peu mobiles et éloignés des parcours sociaux et professionnels conventionnels. C’est pourquoi il convient de reconnaître dans le chapitre du code du travail relatif aux missions et obligations des CFA la spéci...
...texte relatif au travail. Il faudrait reconnaître législativement les établissements privés accueillant des jeunes fabriquant, dès quatorze ans, de vrais produits pour de vrais clients, « à mi-chemin entre le lycée professionnel et l’usine », comme l’écrivait le journal Le Monde en avril dernier. On ne peut le nier, du côté des familles, c’est surtout le soulagement qui prime, car les 800 élèves formés chaque année ont souvent pour point commun une situation scolaire en péril et un risque de décrochage. Ce dispositif constitue en quelque sorte une autre forme d’apprentissage. Quel en est le concept ? Les élèves restent dans l’établissement en permanence et consacrent les deux tiers de leur temps à remplir des commandes d’entreprises locales et à produire pour ces mêmes entreprises. Ce ...
...nies par une longue carrière au ministère de l’éducation nationale. Je suis évidemment favorable au fait de donner un plus grand rôle aux régions en matière d’orientation, car elles ont une vision transversale de la formation et de l’emploi dans leur territoire. J’approuve également le renforcement du rôle des professeurs principaux et des chefs d’établissement, qui sont au contact permanent des élèves. Je suis, dans une certaine mesure, en accord avec la volonté de voir les psychologues de l’éducation nationale davantage évoluer en établissement. Mais j’ai deux réticences sur les orientations du Gouvernement. L’idée de transférer les délégations régionales de l’Office national d’information sur les enseignements et les professions, ou DRONISEP, aux régions tout en voulant conserver l’Office ...
...lié voilà quelques années sur les écoles de production. Nous nous étions opposés à la volonté de Jean-Claude Carle d’institutionnaliser ces écoles, parce que nous avions observé que ces jeunes de quinze ans n’avaient souvent pas une formation scolaire suffisante. Je suis d’accord avec vous, madame la ministre, sauver 800 jeunes sur 1, 3 million, c’est toujours bon à prendre. Le souci est que ces élèves présentent souvent un déficit de formation générale. Je parle simplement de leur niveau de français et de mathématiques ; il n’est même pas question d’évoquer l’anglais, l’espagnol ou l’histoire, par exemple. J’en reste à un stade minimaliste. La proposition de Jean-Claude Carle n’avait pas passé l’étape de l’examen en commission en raison du risque de dérive que vous évoquez, madame Cohen. Sa...
L’article 10 transfère aux régions la mission d’information sur les métiers auprès des jeunes. Bien entendu, l’éducation nationale continuera à avoir toute sa part à jouer s’agissant de l’accompagnement au quotidien des élèves dans la maturation de leur réflexion pour se choisir un métier pour l’avenir. À cet égard, monsieur le ministre, je souhaiterais attirer votre attention sur l’urgence d’un effort massif de sensibilisation et de communication, tous responsables publics confondus, auprès des jeunes en ce qui concerne les carrières liées au numérique. Le numérique sous-tend une mutation très profonde de notre soci...
...pas un bon signal. Dans mon département des Pyrénées-Atlantiques, cinq centres réalisent un travail de proximité essentiel et assurent un rôle d’interface crucial entre l’école et l’entreprise. Évidemment, nos jeunes ont de plus en plus le réflexe de s’informer grâce au numérique. N’oublions pas cependant la fracture numérique qui divise nos territoires et n’offre pas les mêmes chances à chaque élève. La fracture numérique crée des inégalités considérables auxquelles les CIO peuvent répondre en accompagnant les familles les plus fragiles et non connectées. Alors, oui, faisons évoluer les CIO ! Réfléchissons à une meilleure articulation, révisons leurs objectifs et leurs missions, mais continuons d’assurer un maillage du territoire équitable permettant de maintenir ce service public.
...iées puisque celles qui rencontrent le plus de difficultés pourront mettre en place des aides pour les CFA. L’extension des missions en matière de formation est normale, parce que les régions sont impliquées dans l’apprentissage. L’économie et la formation reviennent aux régions. Pour découvrir les métiers, pour diffuser l’information, la documentation, le projet professionnel, l’orientation des élèves et des familles, notre commission a renforcé le rôle des régions, ce qui est tout à fait normal.
La loi du 5 mars 2014 a organisé un service public d’orientation à deux branches : une branche dédiée aux actifs et sous la responsabilité des régions, l’autre restant sous l’autorité de l’État et destinée aux élèves et aux étudiants. Le transfert de la compétence d’information des élèves et étudiants aux régions soulève plusieurs questions, notamment sur la qualité de l’information dispensée, la qualification des personnes qui feront ces interventions et le contrôle des organismes mandatés par les régions. En outre, ce transfert aux régions s’apparente à nos yeux à une rupture d’égalité entre les territoir...
Cet amendement vise à supprimer l’article 10 qui procède au transfert aux régions de l’organisation de l’information sur les métiers et les formations en direction des élèves et des étudiants, notamment dans les établissements scolaires. Notons d’abord qu’une telle disposition dans un projet de loi sur la formation professionnelle est à la limite de constituer un cavalier législatif ; je l’affirme en présence de M. le ministre de l’éducation nationale. Comment ne pas s’inquiéter des disparités dans les informations mises à la disposition des jeunes sur leur orientat...
En réalité, nous cherchons tous des améliorations. Nous en avons débattu en commission : l’article 10 renforce le rôle des régions en matière d’informations sur les métiers et les formations à destination des élèves et de leurs familles, ainsi que des étudiants. La connaissance par les régions des bassins d’emploi et leurs compétences en matière de développement économique leur permettra de fédérer les acteurs économiques sur tous les territoires régionaux au service d’actions d’information proches du milieu professionnel. Pour autant, à la lecture de l’article, la compétence de l’État en matière d’orient...
...vous entendre, je sais que, dès que l’on n’est pas d’accord avec vous, c’est forcément que l’on est mal intentionné, que l’on a mal compris, que l’on est de mauvaise foi. Pourtant, il ne me semble pas que vous déteniez seul la vérité, même si vous faites semblant de croire que c’est le cas ! Monsieur le ministre, l’orientation, ce n’est pas du conseil. C’est un long cheminement au cours duquel l’élève finit par s’orienter, une fois qu’il a appris qui il est, quelles sont ses affinités, ses envies et ses aspirations, une fois qu’il a connu ce qui existe à l’extérieur, le monde du travail qui s’offre à lui et les possibilités qui lui seront données. Quand tout cela a été mis en adéquation, l’orientation est réussie. En d’autres termes, vous commettez une grave faute en démembrant et en saucisso...
... l’avez vous-même indiqué clairement – que, sur l’orientation, ce projet de loi était très limité ; vous avez vous-même reconnu que l’article 10 contenait peu de dispositions en la matière. Il me semble donc que c’est cela qui explique les craintes plutôt que les propos que nous relayons au Sénat. Monsieur le ministre, je n’ai pas dit qu’il fallait que les CIO s’occupent d’autres publics que les élèves. J’ai simplement souligné que, dans certains établissements, se trouvaient des élèves en difficulté qui pouvaient avoir besoin, à certains moments, d’aller reconstruire un projet d’orientation avec le regard distancié qu’offrent les CIO. Je ne suis pas opposé à ce que les psychologues de l’éducation nationale travaillent en établissement, mais je considère qu’ils doivent conserver un endroit où...
...sse. Voici quelques chiffres : le CIO de Valence a mené 2 667 entretiens et accueilli 974 familles ; celui de Montélimar, qui est beaucoup plus au sud et évidemment beaucoup plus petit, 2 139 entretiens, soit 1 563 bénéficiaires. Lequel allez-vous garder ? Celui de Valence sans doute, mais que deviendront les autres ? M. Brisson et d’autres l’ont souligné, les CIO n’accueillent pas seulement des élèves que le conseiller pourra voir dans l’établissement : ils reçoivent aussi des élèves qui sont en décrochage scolaire, qui ont une phobie scolaire et qui ne peuvent pas avoir un entretien sur leur parcours d’orientation au sein de leur établissement. Il est donc important que ces structures se trouvent en dehors. En outre, elles sont ouvertes pendant les vacances scolaires et elles conseillent des...
Cet amendement vise à permettre aux élèves des établissements français établis hors de France de bénéficier de la politique d’orientation professionnelle définie par l’État, ce qui serait normal, dans la mesure où cette politique d’orientation a un caractère national.
...chologues de l’éducation nationale dans les établissements et à fermer les CIO, vise à procéder au démantèlement en règle du service public d’orientation de proximité. Les CIO sont importants. Ce sont des lieux d’accueil ouverts toute l’année, qui couvrent un large territoire et qui apportent une aide au quotidien aux jeunes scolarisés, aux jeunes à besoins éducatifs particuliers, mais aussi aux élèves en situation de décrochage scolaire ou encore aux adultes en reconversion professionnelle. Il est pour moi crucial de maintenir ces services publics de proximité dans nos territoires, sous la tutelle de l’éducation nationale. L’État doit conserver la responsabilité d’apporter une information fiable, neutre et gratuite. Il lui appartient de prendre en charge l’accompagnement vers la qualificatio...
...ine. J’en viens à la localisation. Je dis oui au maintien d’un CIO par département, à condition qu’il soit situé en dehors des établissements scolaires, dans un lieu neutre qui permette de mobiliser tous les partenariats possibles. Les CIO doivent aussi pouvoir accueillir ceux qui n’auront qu’une seule solution, se tourner vers les officines privées qui fleurissent en ce moment, c’est-à-dire les élèves des établissements privés.
L’alinéa 4 de l’article 10 prévoit que la région organise des actions d’information sur les métiers et les formations en direction des élèves et de leurs familles, ainsi que des étudiants. En conséquence, l’alinéa 3 crée un risque de confusion et de doublon avec les nouvelles compétences attribuées aux régions en matière d’orientation. Il apparaît donc souhaitable de le supprimer.