Interventions sur "tourisme"

16 interventions trouvées.

Photo de Michel MagrasMichel Magras, au nom de la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je me réjouis que la Haute Assemblée se saisisse aujourd’hui du problème du tourisme ultramarin, de sa situation actuelle et des défis qui se présentent à lui. En effet, ce secteur d’activité est essentiel pour l’avenir de nos outre-mer. Notre débat constitue une nouvelle illustration du profond attachement du Sénat aux territoires ultramarins ; à cet égard, je veux remercier le président de la commission de l’économie, M. Jean-Paul Emorine, qui a pris l’initiative de demander s...

Photo de Adrien GiraudAdrien Giraud :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je suis particulièrement heureux que notre assemblée ait accepté d’inscrire à l’ordre du jour de ses travaux la question du développement touristique de l’outre-mer. Le tourisme apparaît en effet aujourd’hui comme un chapitre important de notre politique de développement. Notre collègue Michel Magras, dans son remarquable rapport intitulé Guadeloupe et Martinique : d’un tourisme subi à un tourisme intégré, a jugé réaliste de ne pas traiter en termes simplement généraux la situation des onze collectivités ultramarines, mais de bien faire ressortir la diversité des...

Photo de Adrien GiraudAdrien Giraud :

Les pouvoirs publics doivent non pas confisquer la politique du tourisme mais, pour l’essentiel, favoriser l’initiative privée. Toutefois, je serai prudent quant au choix de faire du tourisme la seule voie du développement économique. Une telle réduction d’objectifs ne ferait qu’aggraver la vulnérabilité de nos îles à certains aléas susceptibles de compromettre l’essor de ces destinations. Dans tous les cas, nous ne pouvons qu’accueillir favorablement la prise de co...

Photo de Serge LarcherSerge Larcher :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, le débat d’aujourd’hui vient couronner les travaux de notre collègue Michel Magras, qui a été chargé, en septembre 2010, d’élaborer un rapport d’information sur le tourisme et l’environnement outre-mer. Je me félicite que les analyses de M. Magras convergent totalement avec celles de la mission sur la situation des départements d’outre-mer, que j’ai eu l’honneur de présider et qui a terminé ses travaux en juillet 2009. C’est à mon sens plutôt rassurant ! Le constat est le même : le secteur du tourisme traverse une grave crise dans les départements d’outre-mer, en ...

Photo de Daniel MarsinDaniel Marsin :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur Magras, mes chers collègues, je me réjouis que, aujourd’hui, en séance publique, sur l’initiative de notre commission de l’économie, nous puissions, ensemble, débattre du tourisme outre-mer. En effet, ce secteur est vital pour l’équilibre de l’économie ultramarine. Or, depuis près de dix ans, il connaît un réel déclin aux Antilles, ce que retrace parfaitement, dans son excellent rapport d’information, notre collègue Michel Magras, qui, en tant qu’habitant de Saint-Barthélemy, sait de quoi il parle. Mes chers collègues, j’ai l’intime conviction que le tourisme peut irrigu...

Photo de Gélita HoarauGélita Hoarau :

... chikungunya a, certes, entraîné une chute de la fréquentation – 130 000 touristes de moins en 2006 par rapport aux années précédentes –, mais la reprise ne s’est pas fait attendre, puisque le nombre de touristes remontait de nouveau en 2007. En 2010, il s’est élevé à 420 000. On assiste donc, depuis 2000, à une stagnation de la fréquentation : malgré les efforts des élus et des professionnels du tourisme, ce secteur d’activité ne décolle pas, faisant dire à certains professionnels qu’il s’agit d’un tourisme « ronronnant ». Pourtant, l’île ne manque pas d’atouts. Consciente de son manque d’attractivité en tant qu’île balnéaire – elle ne compte en effet que 30 kilomètres de plages, alors que l’île Maurice voisine en compte 160, sur un territoire plus exigu –, la Réunion a également misé sur la div...

Photo de Soibahadine Ibrahim RamadaniSoibahadine Ibrahim Ramadani :

Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, à la suite du rapport d’information de notre collègue Michel Magras, réalisé au nom de la commission de l’économie, du développement durable et de l’aménagement du territoire, sur le tourisme en Guadeloupe et en Martinique, nous avons le plaisir de débattre aujourd’hui du tourisme et de l’environnement en outre-mer – deux thèmes qui sont désormais indissociables, car on ne peut imaginer, pour nos territoires insulaires, une politique touristique qui ignorerait les enjeux environnementaux. À ce propos, je note avec satisfaction l’intérêt renouvelé pour l’outre-mer manifesté à l’occasi...

Photo de Jean-Paul VirapoulléJean-Paul Virapoullé :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur Magras, mes chers collègues, il y a un premier point commun entre les quatre départements d’outre-mer : dans les axes stratégiques de la zone franche globale, le tourisme figure en première place. Il existe également un second point commun entre ces territoires : cette activité connaît de sérieuses difficultés. La courbe de fréquentation touristique aux Antilles n’a cessé de baisser ! À la Réunion, comme l’a souligné ma collègue Gélita Hoarau, elle est en légère progression, mais son évolution est souvent chaotique. Pourtant, nous avons englouti des milliards d’e...

Photo de Jean-Paul VirapoulléJean-Paul Virapoullé :

Pourquoi cacher la vérité, madame la ministre ? Il faut la dire ! Quand vous avez un cancer, il vaut mieux que le médecin qui a réalisé votre scanner vous dise qu’il ne vous reste plus que deux mois à vivre, parce que des métastases se sont développées, plutôt que de vous faire croire que vous pourrez participer au futur raid réunionnais… Nous, élus, nous ne sommes pas chargés de développer le tourisme comme si nous étions l’alpha et l’oméga de la société ! Nous sommes là pour indiquer la direction et les sacrifices nécessaires, sans répéter sans cesse : « Le Gouvernement n’a qu’à ». J’ai la chance d’avoir été parlementaire pendant vingt et un ans – j’espère d'ailleurs pouvoir continuer si les Réunionnais m’y autorisent.

Photo de Jean-Paul VirapoulléJean-Paul Virapoullé :

J’ai rédigé la loi Perben, au travers de laquelle nous avons diminué les coûts de production en décidant certaines exonérations de charges sociales ; j’ai également rédigé la loi Jégo. Mon sentiment est qu’il faudra bien un jour dire aux Antillais, aux Martiniquais et aux Réunionnais : « Si vous voulez développer le tourisme, ayez la culture de l’accueil et du travail bien fait », car personne n’attend ni la Réunion ni les Antilles sur ce marché. Certains pays font du tourisme un moyen pour lutter contre la misère et pour survivre. Pour nous, il s'agit d’une activité accessoire. Cela ne peut pas fonctionner ! Nous devons passer de la culture de l’amateurisme à celle du professionnalisme. Je vois dans certaines îles ...

Photo de Jean-Paul VirapoulléJean-Paul Virapoullé :

Oui, et ce n’est pas en cachant la vérité, cher collègue, que l’on fait avancer les choses ! Dans la mondialisation, le tourisme est aujourd'hui l’un des secteurs les plus pointus et qui connaissent la plus forte concurrence. Si on veut le développer, il faut se retrousser les manches. Il faut faire en sorte que certains obstacles, qui relèvent de la responsabilité des élus, soient supprimés, comme pour les visas, dont on a parlé tout à l’heure. Il faut aussi que le coût du transport diminue, mais cela ne relève pas de la ...

Photo de Claude LiseClaude Lise :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, depuis quelques années, le tourisme est assez largement reconnu par l’opinion martiniquaise – c’est particulièrement vrai aujourd'hui – comme l’un des secteurs clefs sur lequel doit reposer le développement de la Martinique. Cependant, malgré les efforts financiers incontestables consentis par les acteurs locaux publics et privés et la mise en place, en 2004, du Comité martiniquais du tourisme, le tourisme martiniquais traverse, d...

Photo de Claude LiseClaude Lise :

Cette nécessité apparaît d’ailleurs en filigrane dans le rapport de notre collègue Michel Magras, qui évoque, à juste titre, l’orientation qu’il faut prendre vers un tourisme durable. Toutefois, il importe de donner tout son sens à cette dernière notion. En effet, le tourisme durable ne doit pas se limiter à ce qu’il est convenu d’appeler un « éco-tourisme ». L’attractivité des territoires antillais devrait reposer sur une valorisation beaucoup plus volontariste et innovante de leurs patrimoines : le patrimoine naturel, riche d’une exceptionnelle biodiversité, et le ...

Photo de Robert LaufoauluRobert Laufoaulu :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, le tourisme et l’environnement sont aujourd’hui de plus en plus liés, comme le souligne, dans son rapport, notre collègue Michel Magras, que je salue et que je remercie pour son travail. Je félicite également la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire et, tout particulièrement, son président, Jean-Paul Emorine, d’avoir pris l’initiative d’engager ce débat, en l’ax...

Photo de Jacques GillotJacques Gillot :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, le tourisme est un élément fondamental de la vitalité et de la pérennité de l’économie guadeloupéenne. La Guadeloupe dispose, en effet, d’un immense potentiel en ce domaine, qu’il s’agisse de son patrimoine naturel, culturel et bien sûr culinaire. Pourtant, le tourisme antillais traverse aujourd'hui une grave crise, et cela depuis le début des années 2000. La Guadeloupe et sa voisine, la Martinique, longte...

Photo de Jacques GillotJacques Gillot :

...e l’obsolescence du parc hôtelier antillais est devenue intolérable dans un contexte de compétitivité accrue des îles voisines. Je le répète, soyons lucides : une véritable rénovation du parc hôtelier pourra permettre à la Guadeloupe de repartir d’un bon pied. Mes chers collègues, contrairement aux apparences, ces espérances ne sont pas l’affaire exclusive de l’outre-mer. En effet, le succès du tourisme antillais aura, bien sûr, des retombées positives sur le rayonnement de la France tout entière dans le domaine du tourisme. Il peut être porteur d’activité et d’emplois, à condition que l’État se mobilise résolument aux côtés des acteurs locaux et des collectivités.