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...ement le rôle du conseil scientifique et du conseil des études et de la vie universitaire pour en faire de simples instances consultatives. Même si la concertation menée par le Président de la République en dernier ressort leur a concédé le droit d'émettre des voeux, leur pouvoir de proposition est réduit à néant. En raison des attributions de ces deux conseils, les enseignants-chercheurs et les étudiants y bénéficient d'une bonne représentation. La réduction globale des membres du conseil d'administration prévue par le projet de loi et la représentation très aléatoire des différents collèges dans cette instance va inéluctablement faire baisser la représentation de certaines catégories, dont les étudiants et les enseignants-chercheurs. Il est donc primordial de maintenir un rôle fort de proposi...
L'université fonctionne autour de trois conseils : le conseil d'administration, appelé à traiter de toutes les questions financières, juridiques et de stratégie, le conseil des études et de la vie universitaire, en charge de la pédagogie, de l'architecture des diplômes et de la vie étudiante, et le conseil scientifique, qui s'occupe de la politique de recherche de l'établissement. Cette division thématique permet de donner le temps à chaque conseil de traiter réellement les dossiers dont il a la charge, avec une véritable prise en compte de l'avis des différentes composantes de la communauté universitaire. En outre, elle offre une représentation appropriée aux thématiques : le con...
...connue dans les années qui ont suivi. Pourtant, les liens avec l'université n'ont jamais été tout à fait satisfaisants. Les relations entre les doyens et les présidents d'université sont très variables, et ce en raison de la confusion de leurs rôles respectifs. L'article L. 713-3 du code de l'éducation précise que les directeurs des UFR, les « doyens », ont la responsabilité de la formation des étudiants. Mais, en 1984, l'article 32 de la loi Savary leur a donné un pouvoir dérogatoire pour signer les conventions hospitalo-universitaires, qui demeurent toutefois soumises à l'approbation du président de l'université. Les présidents d'université signent les contrats avec l'État, définissent la stratégie et ont la maîtrise des locaux et des personnels. Les doyens ? et tel est l'objet des sollicitat...
...onseil scientifique ou au conseil des études et de la vie universitaire. Cette proposition tend à s'inscrire dans le plein exercice de l'autonomie, au plus près du pilotage, afin que le partage des tâches puisse être adapté selon la volonté des conseils, cela de manière facultative et sous la responsabilité du président. Une telle « ouverture » serait un signal fort adressé aux enseignants, aux étudiants, aux personnels des deux conseils que la réforme tient, un peu brutalement, à l'écart, les reléguant au simple rôle d'« émetteurs de voeux » face au président.
...loi d'orientation. Comme mes collègues, je regrette vivement que ce projet de loi ne traite que les questions de gouvernance. Certes, il s'agit d'un sujet central, je vous l'accorde, madame la ministre, mais il n'a de sens que si nous l'abordons de front, en trouvant des solutions aux principales difficultés que rencontrent nos universités, à savoir notamment le manque de moyens, la réussite des étudiants de premier cycle et leur insertion professionnelle. L'organisation de la recherche, grande absente du texte qui nous est ici proposé, madame la ministre, ...
...e valorisation de la recherche. L'université est un acteur prépondérant dans une économie mondialisée. Elle doit pouvoir s'adapter, se rénover et, par-dessus tout, elle doit avoir les moyens de fonctionner de manière moderne. Un euro investi dans une université du troisième millénaire ? j'emploie volontairement le mot « investi » plutôt que « dépensé » ? sera démultiplié à très court terme. Nos étudiants doivent recevoir une formation suffisamment générale pour avoir les moyens d'évoluer dans leur carrière, en fonction des évolutions économiques et technologiques, et suffisamment professionnalisante pour être immédiatement efficace. Par ailleurs, notre recherche doit être suffisamment fondamentale pour satisfaire l'impérieux besoin de connaissance, et suffisamment appliquée pour accompagner not...
...ection qu'elles pratiquent est toujours bien adaptée. Ce n'est pas certain ! La sélection est aussi de droit dans les IUT, dans les STS, pour les études médicales et paramédicales, sans compter un certain nombre de formations extrêmement spécialisées et de plus en plus nombreuses. En revanche, dès qu'il s'agit du tout-venant de nos universités, c'est le refus intégral, contraire à l'intérêt des étudiants et au bon fonctionnement universitaire. Le premier projet de loi prévoyait une sélection à l'entrée en master, ce qui constituait un progrès. Mais le flot des corporatismes et des conservatismes a emporté cette intention. Pourtant, la sélection à l'entrée en quatrième année est bien tardive pour être vraiment efficace. Le problème à résoudre se situe à l'entrée en première année. Une sélection...
Des milliers d'autres étudiants continueront d'échouer dès la première année de droit, alors que des filières offrant des débouchés manquent cruellement de candidats. Et ce sont les enfants des classes populaires qui continueront de faire les frais d'une sélection par l'échec sur laquelle tout le monde, ou presque, ferme les yeux. Nous devons adapter les filières aux besoins de la société et aux capacités des étudiants afin d...
...ersitaires sur le sujet, toujours mis en avant, du lien entre les deux premières années de faculté et les lycées : comment créer des ponts pour résoudre ce problème récurrent de l'orientation ? M. Fourcade vous a questionnée sur ce point. Je suis certain qu'il faut répondre d'urgence à cette interrogation. Les universitaires estiment avoir surtout besoin d'un volume d'heures pour accompagner les étudiants. D'après ce que l'on m'a dit, les étudiants de la génération actuelle, quand ils ne sont pas en cours, sont dans la rue ou au bistrot ! Peut-être, à notre époque, étions-nous plus studieux ?
.... D'autres se posent, notamment celui de la revalorisation des carrières, sur lesquels je n'insiste pas, car vous connaissez mieux que moi les urgences. Vous ne pouvez pas trop attendre pour indiquer, par un signe extrêmement fort, que vous entendez répondre à cette question de la revalorisation de l'image des universités, à laquelle je suis particulièrement attaché. Pour remédier à l'échec des étudiants, une solution immédiate s'offre à vous, à condition que vous trouviez 140 millions d'euros ! Cela dit, ce n'est pas à moi de dire quelle somme est nécessaire. Vous ne pouvez pas vous dispenser de répondre à cette interrogation. Tous ceux qui soutiennent ce projet de loi ? ils sont nombreux, finalement ? attendent un geste de votre part. Il n'a pas été annoncé officiellement qu'il n'y aurait p...
...à, heureusement, dans quelques-unes des universités françaises. J'ai eu l'occasion, voilà quelques mois, de visiter l'université Behang, à Pékin. À l'intérieur du campus, d'ailleurs paysagé, propre et vraiment superbe, des sociétés privées ont été invitées ? et pourtant, c'est la Chine ! ? à construire des laboratoires de recherche où collaborent des enseignants-chercheurs de l'université et des étudiants.
...Comment expliquez-vous de telles performances, sinon par la qualité de ce système que tant viennent décrier à cette tribune ? Le perfectionner ? Oui ! Le détruire ? Non ! Mes chers collègues, nous n'avons rien à faire du marché ni de la concurrence dans l'éducation et dans l'enseignement supérieur ! Puisque vous affirmez que notre patrie est « à la remorque » pour ce qui concerne l'accueil des étudiants étrangers, comment expliquez-vous que 35 % des personnels du CNRS soient des professeurs étrangers ? Et que la participation des étudiants étrangers croisse dans les universités françaises tandis qu'elle stagne dans les universités américaines et anglaises ? Souvenez-vous de tout cela avant de montrer du doigt la qualité du système universitaire français, car votre manière d'agir ne fait que tr...
...ns aucun espoir professionnel, ils se retrouvent dans une dangereuse inactivité. Face à ce constat d'échec, que pouvons-nous faire ? En réalité, il aurait fallu se préoccuper de ces jeunes bien avant, dès la classe de quatrième. Pour certains, en effet, la formation scolaire ne convient pas, et il faudrait les orienter immédiatement vers l'apprentissage d'un métier. De même, un certain nombre d'étudiants, après une année d'université, se sentent fourvoyés parce qu'ils n'ont pas choisi une formation leur plaisant. Madame le ministre, vous le soulignez vous-même dans l'exposé des motifs de ce projet de loi, « l'échec endémique dès les premières années de licence est un fléau que nous devons affronter sans délai. » Certes, mais comment ? À mon avis, mieux vaut orienter et mieux accompagner les ét...
a rappelé que la fédération des associations générales des étudiants (FAGE) s'était opposée au caractère optionnel de l'autonomie des universités, initialement envisagé, et s'est réjoui que le Président de la République soit finalement revenu sur cette décision pour prévoir l'accès à l'autonomie de l'ensemble des universités dans un délai de cinq ans. Il a souhaité que l'on ne modifie pas le projet de loi sur ce point.
...é, en premier lieu, que si la décision de substituer, à l'effectif de 20 membres initialement envisagé, une fourchette de 20 à 30 membres allait certes dans le bons sens, il convenait d'aller plus loin et de prévoir plutôt une fourchette de 25 à 35 membres, à l'image de ce que prévoyait la loi de 1984 sur l'enseignement supérieur. L'expérience montre, en effet, que c'est sur la représentation des étudiants que pèse toujours le plus lourdement la réduction de l'effectif des conseils. Il a souhaité, ensuite, que le renforcement des pouvoirs du président de l'université, dont il n'a pas contesté l'intérêt, soit contre-balancé par la possibilité pour le conseil d'administration d'émettre un vote de défiance à son égard, en cas de manquement grave et avéré. Il a considéré que les différents conseils ...
a indiqué partager plusieurs interrogations des représentants des organisations étudiantes. Il s'est déclaré attentif aux modalités de la représentation des étudiants et à leurs responsabilités au sein du conseil d'administration, ainsi qu'au contrôle susceptible d'être exercé au regard des compétences nouvelles accordées au président. Il a fait part de son interrogation sur le choix du scrutin majoritaire pour l'élection des membres des conseils des universités, tout en indiquant q...
a indiqué que l'absence de mention d'un vice-président étudiant résultait probablement d'une erreur matérielle dans la rédaction du projet de loi. Il s'est déclaré satisfait que l'autonomie ne soit plus optionnelle, même si sa mise en oeuvre peut être source d'interrogations. Abordant la question du transfert du patrimoine immobilier, il a cité, à titre de réflexion, l'exemple de la rénovation des collèges et des lycées, dont les programmes lancés en 1986 d...
a exprimé son soutien à la proposition d'un poste de vice-président étudiant, rappelant les responsabilités qui lui sont attachées. Critiquant à son tour le nouvel intitulé du projet de loi, elle s'est inquiétée des dérives possibles liées aux sources de financement privé, notamment en matière de contrôle susceptible d'être exercé sur le contenu des programmes. Enfin, elle a déploré les nouvelles procédures d'application de l'article 40 de la Constitution, qui tendent à...