Interventions sur "l’apprentissage"

8 interventions trouvées.

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

...es offres d’emploi qui n’ont fait l’objet d’aucune candidature sont rares : seulement 18 000 d’entre elles, soit 0, 6 % du total. Rapporté aux 6 millions de chômeurs, cela représente un poste disponible pour trois cent trente-trois demandeurs d’emploi. Nous sommes donc bien loin du compte ! Face à ce « problème », le Premier ministre a déclaré vouloir faire du développement de la formation et de l’apprentissage « une voie royale pour trouver un métier ». Pourtant, à la demande du Gouvernement, l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes, l’AFPA, projette de fermer trente-huit centres de formation et de supprimer 1 541 postes en CDI. Avez-vous l’intention, madame la ministre, de laisser fermer des sites de formation de l’AFPA sur nos territoires alors qu’ils sont pourtant indispensa...

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

... va en effet se traduire par des fermetures d’établissements publics qui fonctionnaient sur nos territoires et permettaient à des personnes, au terme de six à onze mois de formation, d’acquérir une qualification, ce qui n’est pas rien ! Cet organisme affichait tout de même un taux de réinsertion dans l’emploi de l’ordre de 66 %. Nous regrettons donc cette décision du Gouvernement. S’agissant de l’apprentissage, je suis d’accord avec vous lorsque vous dites qu’il peut mener à une voie d’excellence. Lorsque la formation initiale est bonne, l’apprentissage permet en effet de décrocher un diplôme d’études supérieures.

Photo de Jean-Pierre MogaJean-Pierre Moga :

... de maçon et de technicien. Nous constatons également qu’il existe très peu d’emplois non pourvus dans les grandes entreprises, alors que les entreprises de moins de 50 salariés, et a fortiori de moins de 10 salariés, peinent à recruter. Cela s’explique par le manque de culture « ressources humaines » des TPE. Madame la ministre, nous avons travaillé cet été avec vous sur la formation et l’apprentissage. C’était indispensable. Si nous voulons que ces offres d’emploi trouvent preneur, il convient de rendre ces métiers plus attractifs. Or l’attractivité de ces secteurs n’étant pas constituée du simple fait de l’existence de postes disponibles, il est important de trouver d’autres leviers. Les employeurs expliquent à Pôle Emploi l’insuffisance de recrutement par un manque d’expérience, de motivat...

Photo de Jean-Pierre DecoolJean-Pierre Decool :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite remercier les orateurs qui m’ont précédé pour leurs interventions qui ont mis en avant les grands enjeux de ce débat. Je voudrais, quant à moi, évoquer plus spécifiquement la question de l’apprentissage, pour lequel de nombreuses offres de formation et de contrats de travail en alternance ne sont pas pourvues. Dans ma région, nombreux sont les lycées professionnels et les entreprises qui cherchent sans succès de jeunes apprentis, notamment dans les filières traditionnelles de l’hôtellerie-restauration, de l’alimentation, de l’industrie, mais aussi dans certaines filières plus innovantes, comme ...

Photo de Sophie PrimasSophie Primas :

...fréquente de la formation aux besoins réels, une méconnaissance totale par les jeunes de l’entreprise en général, de son fonctionnement et de son activité – vous avez dit qu’ils avaient une image datée des métiers et vous avez raison –, et enfin une méconnaissance de l’éventail des métiers et des opportunités de carrière. Or, dans la formation initiale, il existe un dispositif performant qui est l’apprentissage. Bon nombre des métiers en tension nécessitent un apprentissage. L’objectif de 500 000 places qui est régulièrement cité – je crois que vous l’avez fait vôtre – est toujours le même. J’ai entendu votre engagement ; néanmoins, nous stagnons depuis des années à 300 000 places. Avant de faire décoller l’apprentissage, encore ne faudrait-il pas l’entraver. Sur les 300 000 apprentis, 100 000 sont for...

Photo de Yves BoulouxYves Bouloux :

... d’un dysfonctionnement du marché du travail. Madame la ministre, quatre raisons peuvent expliquer ces abandons par les recruteurs. Premièrement, il peut arriver que les candidats ne disposent pas de l’expérience et/ou des compétences attendues pour le poste. En matière de recrutement, il n’est pas seulement question de formation, il est aussi question d’expérience et de compétences et favoriser l’apprentissage est essentiel. Que comptez-vous faire pour les autres filières ? Deuxièmement, le manque d’attractivité des postes. Comment l’État pourrait-il concourir à l’attractivité de certains métiers et de certains secteurs et branches d’activité ? Troisièmement, l’inexpérience des recruteurs et leur méconnaissance du marché du travail. Prévoyez-vous la mise en place d’aides spécifiques aux employeurs le...

Photo de Jean-Raymond HugonetJean-Raymond Hugonet :

...85 % des salariés entrant dans ce dispositif ont retrouvé un emploi. Sa généralisation pourrait être envisagée. Autre piste à explorer, l’incitation à la reprise d’emploi. Est-il, par exemple, acceptable qu’un salarié qui se voit offrir un CDI à l’issue de son CDD puisse le refuser et faire le choix de s’inscrire à Pôle emploi ? Enfin, cela a été dit, il nous faut davantage miser réellement sur l’apprentissage, dont l’efficacité n’est plus à démontrer, mais qui peine toujours à s’imposer. On le voit, mes chers collègues, cette question difficile passe obligatoirement par un éventail de solutions. Il faut donc la traiter dans sa globalité en imaginant une chaîne de réponses multiples. Il est maintenant très urgent d’agir !

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

...rendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social, d’encourager le dialogue social dans les entreprises pour améliorer la formation des salariés. Actuellement, les CFA et les lycées professionnels sont gérés respectivement par les branches et l’éducation nationale, qui doivent travailler ensemble pour tenir compte de la spécificité de l’emploi des territoires et faire de l’apprentissage une voie d’excellence. Il est nécessaire d’associer Pôle emploi, la région, les partenaires sociaux et les entreprises pour réorganiser la formation, en particulier en tenant compte des compétences recherchées dans les bassins d’emploi. Le Gouvernement a misé sur la formation professionnelle, avec un financement de 15 milliards d’euros entre 2018 et 2022 pour rehausser le niveau de compétences d...