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...seil municipal a le dernier mot pour ouvrir ou fermer une école, mais encore faut-il que cette école dispose d’un poste d’enseignant. Or tel n’est parfois pas le cas en raison de l’attribution des moyens. On parle beaucoup de confiance. Je crois que nous regagnerions la confiance des élus locaux si nous leur envoyions des signes d’une volonté de replacer la commune au cœur de la définition de la carte scolaire et des moyens attribués à nos écoles.
L’Assemblée nationale a adopté en février dernier, contre l’avis du Gouvernement, un amendement tendant à imposer l’installation dans les classes d’une carte représentant la métropole et les territoires d’outre-mer. Cette disposition, introduite dans l’article 1er bis B, a été supprimée par notre commission. Devant les députés, monsieur le ministre, vous avez déclaré que cette revendication, bien qu’importante, ne relevait pas de la loi, et qu’imposer cette mesure n’était pas nécessaire. Permettez-moi de marquer mon désaccord avec vous. Les p...
S’agissant des salles de classe, je pense, moi, que le drapeau a une autre valeur que celle d’un simple fait pédagogique : il symbolise la légitimité publique. En tout cas, dans une salle de classe où l’on enseigne l’histoire et la géographie, il me paraît normal qu’il y ait systématiquement une carte de la France dans son entièreté, c’est-à-dire l’Hexagone et l’ensemble des départements et territoires d’outre-mer. Étant entendu qu’une circulaire ou un décret sera de nature à fixer le cadre exact des salles de classe où l’on considère que l’histoire et la géographie sont enseignées. C’est un apprentissage élémentaire de l’histoire et de la géographie, quand on est français, que de savoir se si...
Je me souviens de ma salle de classe d’adolescent : il y avait une carte physique au recto, administrative au verso. Mais à cette époque, il n’y avait que quatre-vingt-dix départements en France hexagonale. Lorsque je suis devenu enseignant, j’ai eu la chance de retrouver la même salle de classe : les cartes, bien que vieillissantes, étaient toujours les mêmes. Je soutiens les interventions de Maurice Antiste et de Marie-Noëlle Lienemann parce que, dans toutes les sa...
La France hexagonale naturellement et les outre-mer, qui font la France et qui, aujourd’hui, ne l’oubliez pas, composent les régions ultrapériphériques au sein de l’Union européenne. Certains de nos collègues estiment que cette mesure est excessive – cette opinion peut être compréhensible –, mais nous proposons que la carte de France affichée dans toutes les salles où sont dispensés les cours d’histoire et de géographie représente les territoires d’outre-mer. Et je ne demande même pas une représentation à l’échelle… La Guyane serait alors juste derrière la grande région Aquitaine, n’est-ce pas ma chère collègue Françoise Cartron ?
J’évoquerai tout d’abord les amendements n° 321 rectifié et 361, puis les amendements n° 190 rectifié e 231. Le professeur de géographie que j’ai longtemps été affichait beaucoup de cartes, essayant même d’en dessiner – je ne suis pas sûr, cher collègue Karam, qu’elles étaient toujours à la bonne échelle !
Permettez-moi de rappeler la raison très simple pour laquelle la commission a voulu supprimer l’article 1er bis B. Et si l’on faisait confiance aux professeurs ? Nous sommes en train de légiférer. La loi doit-elle définir tout ce qui doit être apposé sur les murs ? La manière dont on doit placer les cartes ? Doit-on dire aux professeurs d’histoire-géographie qu’ils doivent afficher les cartes de la France et les autres cartes ? Il faut tout simplement, me semble-t-il, s’en tenir aux dispositions qui relèvent du domaine de la loi et faire confiance aux professeurs. Madame Lienemann, les professeurs d’histoire-géographie affichent bien sûr les cartes de la France, ainsi que de nombreuses autres car...
... classe ! Cette mesure ne relève peut-être pas du domaine de la loi. Voilà pourquoi j’émets un avis défavorable sur les amendements n° 321 rectifié, de M. Antiste, et 361, de Mme Lienemann. La France dans son ensemble comprend aussi bien entendu ses territoires d’outre-mer. C’est une évidence, notamment pour les professeurs d’histoire-géographie, je peux vous l’assurer. Je veux rappeler qu’une carte est un document pédagogique. La liberté éditoriale d’un tel document constitue un fondement important de notre République, et ce depuis très longtemps. L’État fixe les programmes ; les documents pédagogiques doivent y répondre et permettre aux professeurs de les appliquer, mais la liberté pédagogique est extrêmement importante. À l’image du manuel, publier une carte constitue un acte pédagogique....
Je tiens à le préciser, je ne demande pas que soit systématiquement affichée une carte de France dans les salles de classe. Je rejoins bien l’argumentation de ma collègue Lienemann : chaque fois qu’il s’agira de présenter une carte de la France, il faut que ce document représente tous les territoires qui la composent. Aussi, je suis quelque peu choqué par les propos du rapporteur. Quelle frilosité à présenter la France avec tout ce qui fait ses valeurs, avec l’ensemble de ses terr...
Ici, nous faisons la loi. Or la mesure proposée me semble bien évidemment relever du domaine réglementaire. Il est de bon sens de penser que, notamment dans les salles de classe de l’école primaire, que je connais assez bien, sont toujours affichés au mur, certes, une carte de France, mais aussi un planisphère. Ceux d’entre nous qui ont des enfants ou des petits-enfants scolarisés le savent, le drame qui a aujourd’hui donné lieu à un hommage national aux Invalides a été évoqué dans pratiquement toutes les classes de France soit par les enfants, soit par les enseignants. Or comment contextualiser ce fait sans planisphère ? Par ailleurs, vous pouvez les uns et les au...
...ys, et les territoires et départements d’outre-mer ont leur importance. Il est essentiel pour l’identité de notre pays que les personnes puissent se situer très tôt dans un système géographique donné. Aussi, je ne comprends pas la position défendue. D’ailleurs, j’observe que la majeure partie des professeurs d’histoire-géographie souhaitent que l’on rende de nouveau obligatoire l’affichage d’une carte. Qui plus est, il faut financer ces cartes. On s’entend dire que ce n’est pas prioritaire, qu’il suffit de faire des photocopies. Non, il faut que, dans les salles de classe où se déroulent des cours d’histoire et de géographie, la France soit représentée, Hexagone, départements et territoires d’outre-mer.
...pour éviter de s’entendre dire à La Poste ou ailleurs quand on veut faire un envoi en Guyane : la Guyane, ce n’est pas la Guinée ? On se trompe toujours de continent ! Il faut en finir une fois pour toutes ; c’est une question de bon sens et c’est tout à l’honneur de la France, dans son immensité, dans sa dimension multimondiale. C’est, pour nous, un acte de foi très fort que d’afficher une telle carte. Je demande qu’elle soit affichée non dans chaque salle de classe, mais dans les salles où sont dispensés les cours d’histoire et de géographie.
Nous sommes d’accord avec un certain nombre des propos tenus. L’amendement de notre collègue Karam est fort bien adapté. Que toutes les salles de classe de lycée, où il y a des salles de chimie, de biologie, etc., ne disposent pas de carte, pourquoi pas ? Mais avant d’arriver dans le secondaire, l’élève poursuit son parcours à l’école primaire. Or, dans ces salles de classe, sont affichées des cartes de France. Et il semble normal que l’outre-mer y soit représenté. Imaginez une carte de France sans la Corse et Belle-Île ! Tout le monde crierait au scandale ! Eh bien, au même titre, l’outre-mer fait partie de notre pays. En tant qu...
Ces amendements sont en discussion commune, alors qu’ils n’ont rien en commun. Le rapporteur l’a bien expliqué, la commission a supprimé le fait de pouvoir afficher dans les salles de classe la carte de France et des territoires d’outre-mer parce que cet affichage ne nous semblait pas opportun dans la mesure où tellement de choses doivent déjà figurer sur les murs que nous avons laissé aux enseignants la liberté pédagogique. En revanche, l’amendement de M. Karam est différent. Là où est affichée une carte de France ne peuvent pas ne pas être représentés les outre-mer sur ce document.
Aussi, la question que l’on doit se poser est la suivante : doit-on supprimer l’ensemble des cartes de France et des outre-mer ? Dans les salles de classe où est affichée la carte de l’Hexagone, il serait inadmissible – et je comprends votre émotion ou, en tout cas, votre mécontentement – d’ignorer les territoires d’outre-mer qui font aussi notre richesse. C’est pourquoi je serai de ceux qui voteront votre amendement, monsieur Karam.
Je voterai bien sûr l’amendement de mon ami Karam, car il est d’une grande justesse. M. le rapporteur a évoqué précédemment la liberté pédagogique en parlant de la carte des outre-mer. Mais il n’a pas été question de liberté pédagogique quand il s’est agi du drapeau. Si, dans les salles de classe de Guyane, ne figurait que la Guyane sur la carte, cela ne poserait-il pas problème ? Je ne comprends donc pas que nous nous posions une telle question. On ne peut pas, d’un côté, dire que nos enfants sont la République et qu’ils doivent la respecter et, de l’autre, leu...
L’amendement d’Antoine Karam est effectivement empreint de sagesse. La France est plurielle par son histoire et sa géographie, et c’est ce qui fait sa richesse. Je veux rassurer mon collègue. Le jeune sénateur et vieux professeur d’histoire-géographie que je suis peut lui assurer que l’immense majorité des cartes de France affichées dans les salles de classe d’histoire-géographie font figurer non seulement l’Hexagone, mais aussi toutes ces belles possessions d’outre-mer qui sont la France. Si des cartes de France incomplètes sont apposées dans certaines classes d’histoire-géographie, alors il faut les compléter. Aussi, je voterai bien volontiers son amendement.
Mes chers collègues, le débat sert à faire avancer les choses. C’est le professeur d’histoire-géographie que je demeure qui a réagi vivement tout à l’heure, estimant que la carte est un document pédagogique, qui répond à un programme. Lorsqu’il s’agit de situer la France dans le monde, il est d’une évidence absolue que les territoires d’outre-mer doivent être représentés. S’il s’agit, à l’instar des symboles de la République que nous avons évoqués précédemment, d’afficher la France dans sa plénitude, je n’ai jamais imaginé ne pas considérer les territoires ultramarins co...