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... à profil dans les zones du territoire qui connaissent des difficultés en matière de recrutement ainsi que dans certaines disciplines. L’amendement n° 253 rectifié, d’une autre nature, tend à inciter les établissements privés sous contrat à renforcer la mixité sociale, au travers d’un système de conventionnement avec l’État, dans leurs établissements situés à proximité ou à l’intérieur des zones d’éducation prioritaire.
...on des points de vue, grâce à laquelle on s’approche d’une forme de vérité scientifique, et on pourrait parfaitement considérer qu’il n’y a pas de concurrence entre ce que vous allez mettre sur les rails et une évaluation externe. Nous avons déposé quelques amendements, dont je résumerai ainsi l’esprit : nous souhaitons renforcer l’expertise externe parlementaire dans l’évaluation des politiques d’éducation. Du reste, dans bien des pays européens, il y a des organismes parlementaires d’évaluation. Cela va en outre dans le sens de la révision institutionnelle que vous promouvez.
Monsieur le ministre, nous avons vraiment avancé. Je rejoins ce que vous avez dit ; le Cnesco assurait une mission d’évaluation extérieure et systémique, ce que mon collègue Grosperrin a traduit par « politique ». En effet, c’était une agence d’évaluation des politiques publiques en matière d’enseignement et d’éducation, et je pense qu’il faut pérenniser cela. Or ce que vous nous proposez – une chaire au CNAM – est provisoire. Vous le savez bien, Mme Vidal nous le répète très souvent quand elle est à votre place, les universités et les établissements d’enseignement supérieur sont autonomes. Ce sont eux qui organisent leur enseignement, et vous ne pourrez pas obtenir du CNAM, année après année, qu’il pérennise c...
Nous sommes quelques-uns dans cet hémicycle à savoir que certains territoires et certains établissements connaissent en leur sein une surreprésentation des enseignants débutants, à quoi s’ajoutent un turnover plus important que la moyenne ainsi qu’un nombre de contractuels plus élevé. C’est le cas, principalement, dans les zones d’éducation prioritaire. Cet état de fait pose un problème pour ces enseignants, qui peuvent faire face à des situations particulièrement difficiles créant un réel malaise professionnel. À la suite de quoi, ils recherchent un autre établissement, ce qui entraîne l’emploi de contractuels, etc. Concernant les élèves, la continuité pédagogique et la stabilité de leur lieu d’éducation ne sont jamais acquises, a...
Cet article vise à modifier le recrutement des assistants d’éducation. Ainsi, les étudiants qui se destinent à être enseignants devraient pouvoir découvrir et apprendre progressivement et sans pression ce métier via le cumul d’une rémunération et d’une bourse d’études. Par ce biais, l’objectif est, d’une part, de renforcer l’attractivité du métier d’enseignant à travers une accession plus aisée des jeunes issus des classes populaires à une carrière de profe...
L’article 14 dispose que les assistants d’éducation inscrits dans un établissement préparant le concours du professorat ou des personnels d’éducation pourront progressivement exercer des fonctions pédagogiques d’enseignement ou d’éducation. Cette activité progressive pourra donc concerner l’enseignement comme les fonctions de conseiller principal d’éducation – CPE –, d’employé au centre de documentation et d’information, le CDI, voire de psycholog...
... à l’occasion de l’examen de ce texte au Sénat. Dans notre rapport sur le métier d’enseignant, Françoise Laborde et moi-même avions appelé de nos vœux une politique de prérecrutement des futurs professeurs, ce qui nous semble nécessaire pour certaines académies et pour certaines disciplines déficitaires. Il nous paraît également nécessaire de promouvoir la préprofessionnalisation des assistants d’éducation pour leur permettre d’entrer progressivement dans le métier et de passer progressivement de la formation théorique à des formations de terrain et à l’enseignement. C’est précisément ce à quoi devrait contribuer l’article 14, puisqu’il ouvre le statut d’assistant d’éducation à certains jeunes, prioritairement boursiers, qui s’engageront dans un nécessaire parcours de préprofessionnalisation dès l...
Je crois également avoir compris, mais je vous demande de me le confirmer, qu’il serait préférable d’exclure les académies carencées. Ce point est important, car, on l’a vu, il existe tout de même un gros problème en l’espèce. De notre côté, nous proposons que les tâches confiées aux assistants d’éducation soient exercées en binôme avec un enseignant titulaire. Les assistants seraient alors dans une position de professeur adjoint. Ce serait une façon de dédoubler les classes via le nombre de professeurs et non physiquement. Si vous repreniez notre proposition, monsieur le ministre, votre mesure, à laquelle, je le répète, nous sommes très favorables politiquement et philosophiquement, nous i...
Cet amendement va dans le sens de ce que propose M. Ouzoulias : il vise à faire en sorte que, au début de leur formation, les assistants d’éducation ne soient pas seuls devant une classe.
Il s’agit de deux amendements de précision rédactionnelle portant sur les tâches confiées aux assistants d’éducation. On connaît les craintes exprimées et les interprétations qui ont pu être faites du rôle de ces assistants. Mes deux amendements visent à ce que ceux-ci ne puissent exercer leurs missions de soutien, d’accompagnement et d’enseignement que successivement ce qui, en clair, implique qu’ils ne puissent le faire que progressivement au cours de leur cursus. Le dispositif de l’amendement n° 224 rectif...
Cet amendement a pour objet de créer un référentiel des missions. Je rejoins les propos de mes collègues, particulièrement ceux de Pierre Ouzoulias, sur la nécessité pour les étudiants de se familiariser avec leur futur métier. Ce dispositif permettra d’accroître le nombre d’adultes au sein des établissements, car les assistants d’éducation ne seront pas là en remplacement, mais en renfort, ce qui n’est pas du tout pareil.
... En effet, il me semble intéressant de positionner le dispositif de prérecrutement dans les disciplines et les académies déficitaires pour répondre à leur très faible attractivité. C’est précisément l’un des objectifs de ce mécanisme. En ce qui concerne le tutorat, il faut un minimum faire confiance aux acteurs sur le terrain. Pour certaines opérations comme « devoirs faits », le jeune assistant d’éducation peut rapidement être tout seul alors que, pour d’autres tâches, il aura davantage besoin d’être avec son tuteur. Il ne faut pas trop rigidifier le système. Enfin, en matière de préprofessionnalisation, comme pour le prérecrutement, je suis convaincu que le plus tôt est le mieux. Il faut faire confiance aux tuteurs quant à la manière dont ces jeunes vont progressivement exercer des responsabilité...
...position qui doit donner envie, donner du goût et motiver les jeunes à exercer ce beau métier d’enseignant. De nombreuses craintes ont été exprimées, jusque dans cet hémicycle. Pour lever toute ambiguïté et éviter que l’on ne s’imagine que ces jeunes seront appelés à remplacer et à se substituer purement et simplement aux enseignants, je souhaite que l’on précise que les fonctions des assistants d’éducation ne pourront être exercées que « sous la responsabilité du professionnel dont ils relèvent ».
C’est précisément le sens du dispositif que les assistants d’éducation soient placés sous la responsabilité d’un tuteur. Les textes réglementaires devraient permettre de préciser cet aspect de la mesure. Peut-être souhaiteriez-vous, ma chère collègue, que le ministre nous donne quelques assurances en la matière ? Pour ma part, je considère qu’il l’a déjà fait. C’est pourquoi la commission vous demande de bien vouloir retirer votre amendement, faute de quoi elle y s...
...préprofessionnalisation. En effet, afin d’améliorer l’insertion des élèves en situation de handicap au cœur des classes traditionnelles, il pourrait être précieux de permettre aux futurs enseignants de mieux appréhender et comprendre les difficultés spécifiques de ces enfants. Aussi pourrait-il être pertinent et formateur d’inclure dans le cursus des futurs professeurs, notamment des assistants d’éducation concernés par la préprofessionnalisation, une période consacrée exclusivement à l’accompagnement d’élèves handicapés. Pendant une certaine durée, l’apprenti enseignant effectuerait alors la même mission que les AESH, afin de bien intégrer les attentes et besoins de l’élève sous sa responsabilité. L’expérience ainsi acquise serait évidemment utile aux futurs maîtres lorsqu’ils devront gérer des e...
Il est exact, mon cher collègue, que nous avons souvent parlé ensemble du sujet, mais manifestement, je ne vous ai pas convaincu. Certes, votre amendement part d’une très bonne intention : former les futurs enseignants aux difficultés de l’accompagnement des élèves en situation de handicap. Je pense quand même que, au cours des périodes d’observation en classe, les assistants d’éducation auront l’occasion de croiser des AESH, de prendre connaissance de la réalité de leur métier, et de partager avec eux. En revanche, il ne me semble pas qu’il soit bénéfique pour les élèves en situation de handicap qu’un assistant d’éducation se substitue à leur AESH. Hier, nous avons longuement rappelé qu’il s’agissait d’un métier auquel il faut aussi être formé, et qui implique des responsabilit...
À l’occasion d’une question orale au Sénat, le 12 février dernier, mon collègue Jean-Yves Roux vous avez alerté, monsieur le ministre, sur les difficultés des collèges et lycées ruraux, qui peinent à recruter des assistants d’éducation. Notons que 7, 3 % des jeunes ruraux possèdent un diplôme universitaire de deuxième ou troisième cycle universitaire, contre 15, 4 % des jeunes des aires urbaines. En outre, les assistants d’éducation sont traditionnellement recrutés parmi les étudiants boursiers. Or les jeunes gens ou jeunes filles susceptibles d’être intéressés par ces métiers étudient trop loin des établissements recrutant e...
S’agissant des actuels assistants d’éducation, le décret du 6 juin 2003 prévoit qu’ils « sont recrutés prioritairement parmi les étudiants se destinant aux carrières de l’enseignement ». Mais ce n’est en rien exclusif. L’amendement est donc sans objet les concernant. Pour ce qui est des futurs assistants d’éducation, par construction, il s’agira d’étudiants. En conséquence, mon avis ne peut être que défavorable.
Pour ma part, je le dis comme je le pense, je regrette de ne pas avoir déposé cet amendement ! Je veux effectivement insister sur la remarque de M. Ouzoulias s’agissant du temps de travail : aux heures de présence devant les élèves, à la correction des copies, il faut ajouter la préparation, parfois très longue, des cours – c’est d’ailleurs ce qui me posait problème pour les assistants d’éducation : pour huit heures de cours assurés, ils auront besoin d’énormément de temps de préparation, et ce tout en poursuivant leur cursus universitaire –, le suivi des élèves, les rencontres avec les parents, les réunions, etc. Il est donc évident que le volume d’heures de travail d’un enseignant, à l’intérieur de l’établissement et à la maison, est important. M. le rapporteur a souligné que les enseig...
...urée déterminée et pouvant s’accompagner de conditions particulières. Ce contrat est un moyen incitatif de lutter contre la désertification scolaire dans les zones dites difficiles. En vue de garantir une meilleure efficacité de ce dispositif, il est nécessaire de préciser, avant de s’en remettre aux modalités fixées par décret, que ces contrats de mission bénéficieront prioritairement aux zones d’éducation prioritaire – REP et REP+ – et aux écoles situées en zones hyper-rurales, où la désertification scolaire est une réalité. Tel est le sens de cet amendement de précision. Max Brisson et Françoise Laborde avaient, dans le cadre de leur rapport, suggéré de permettre aux recteurs de compenser, par des primes modulées, les différences d’attractivité entre les postes, non seulement en REP et REP+, mai...