Interventions sur "turquie"

10 interventions trouvées.

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

...’un débat politique de toute la société française sur des choix stratégiques pour la Nation. Les inquiétudes de notre groupe, qui étaient déjà très vives quand nous avons demandé l’organisation de ce débat, sont renforcées par les résultats du sommet de Londres. En donnant une définition de plus en plus floue et extensive de la menace terroriste, conformément aux souhaits des États-Unis et de la Turquie, en déclarant, par ailleurs, que « les actions de la Russie constituent une menace pour la sécurité euro-atlantique » et en présentant, pour la première fois, la montée en puissance de la Chine comme un défi pour l’OTAN, celle-ci, au travers de son profil stratégique, confirme sa visée offensive, épouse les thèses de l’administration américaine et relance la course aux armements. En confirmant l...

Photo de Bernard FournierBernard Fournier :

...ent toute reprise d’un dialogue ferme et exigeant avec Moscou et ceux qui, comme la France, plaident pour une vision globale, à 360 degrés, des enjeux géostratégiques. Si nous ne parvenons pas à un consensus clair en la matière, pouvons-nous accepter que, au sein d’une alliance, des marchandages tiennent lieu de politique stratégique ? Le renforcement du flanc Est a été un temps subordonné par la Turquie à l’adoption par l’OTAN de sa définition nationale du terrorisme. Ce n’est pas une attitude digne d’une alliance qui a tant à affronter. L’Alliance doit se réformer pour éviter de tels errements et garantir notre sécurité. Le commandant suprême allié Transformation (SACT), un Français, a la lourde tâche de gérer sa transformation. Notre pays est ainsi l’une des forces de proposition qui tâchent ...

Photo de André ValliniAndré Vallini :

...erait déraisonnable de ne pas réfléchir au scénario d’une transformation de l’OTAN, a fortiori quand les États-Unis se tournent de plus en plus, depuis une quinzaine d’années, vers la zone Asie-Pacifique, avec une obsession grandissante, celle de la montée en puissance de leur nouveau grand rival : la Chine. Enfin, et c’est le troisième élément de la crise actuelle de l’OTAN, un allié, la Turquie, prouve chaque jour qu’il se détache de l’Alliance par son évolution autoritaire intérieure, par son rapprochement avec la Russie – je pense notamment à l’achat de systèmes de défense russes S-400 – ou encore, récemment, par ses opérations dans le nord de la Syrie. L’attitude d’Ankara – d’Erdogan, pour être clair – a ainsi provoqué une crise politique de l’Alliance. En réalité, cette dernière n’...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...gager dans une logique de confrontation, il est souhaitable de privilégier le partenariat et la recherche d’un équilibre. La France, avec ses territoires ultramarins dans la zone indopacifique, peut être une puissance d’équilibre, comme l’a exprimé le Président de la République lors de la dernière conférence des ambassadeurs. Enfin, s’agissant des pays membres de l’OTAN, j’évoquerai le cas de la Turquie, dont la capacité militaire fait un pilier de l’Alliance atlantique. On a déploré l’acquisition par ce pays de systèmes de défense antiaérienne et antimissile S-400 auprès de la Russie, tandis que sa récente intervention contre les Kurdes en Syrie nous interpelle. Si le dialogue avec Ankara doit être ferme, n’oublions pas que les Turcs ont tempéré la crise migratoire aux frontières de l’Europe e...

Photo de Richard YungRichard Yung :

...nt différentes, ce qui est normal soixante-dix ans après la création de l’Alliance : cyberattaques, potentiellement très déstabilisatrices, menaces dans l’espace… À cela s’ajoutent un certain éloignement des États-Unis et de leur président, qui se traduit par un recul à la fois budgétaire et, plus important encore, politique, ainsi que les choix problématiques de certains États membres, comme la Turquie. Le sommet de Londres a permis, me semble-t-il, une prise de conscience et de responsabilités par les Européens. Des progrès ont été réalisés en matière de répartition budgétaire au sein de l’OTAN, mais les pays européens, cela a déjà été souligné, doivent surtout travailler à développer une défense européenne, laquelle n’est pas incompatible – mon avis sur ce point diffère de celui de mon ami A...

Photo de Christine PrunaudChristine Prunaud :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’extension de l’OTAN a conduit à une grande diversité des intérêts géopolitiques, qui sont parfois contradictoires. En témoigne l’invasion du nord-est de la Syrie par la Turquie, qui a fait du Rojava une zone occupée, pour y déplacer les 3, 6 millions de réfugiés syriens, mais aussi et surtout pour « résoudre » la question des Kurdes, dits « terroristes » par Erdogan. Après avoir chassé plus de 300 000 personnes de ce territoire proche de sa frontière, l’État turc s’efforce à présent d’y installer des gouverneurs, une administration, des élus, bref une présence institut...

Photo de Jérôme BignonJérôme Bignon :

.... La stratégie de l’Alliance a semblé, ces derniers temps, connaître quelques flottements. Les comportements de certains membres ont pu paraître équivoques. Dès le début de son mandat, Donald Trump s’est plaint de la trop faible contribution des Européens à l’effort de défense. Il a lui-même jugé l’alliance obsolète et évoqué, en privé, la possibilité d’un retrait des États-Unis. De son côté, la Turquie a provoqué l’incompréhension de ses alliés en achetant des systèmes de défense anti-aérienne S-400 à la Russie de Poutine et en menant une offensive unilatérale contre les Kurdes de Syrie, partenaires des États-Unis et de la France contre le djihadisme au Levant. Erdogan a même indiqué que la reconnaissance, par les alliés, du caractère terroriste de la milice kurde YPG constituait un préalable à...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...tre nous, d’un véritable objectif. Ma deuxième interrogation est d’ordre stratégique : comment les vingt-neuf membres peuvent-ils agir de concert quand leurs intérêts politiques ou géostratégiques divergent ? Pour qu’il y ait alliance, il faut qu’il y ait confiance, laquelle repose sur la clarification des priorités stratégiques de certains membres. La relation militaire et diplomatique entre la Turquie et la Russie, ainsi que l’opération militaire turque contre les combattants kurdes qui ont lutté contre Daech posent réellement question. Partageons-nous encore des valeurs et des intérêts avec M. Erdogan – et c’est un ami de la Turquie qui le dit –, qui marchande son soutien au renforcement de la protection du flanc Est contre l’adoption de sa propre définition du terrorisme ? Ma troisième ques...

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

...le fonctionnement de l’Alliance et sur ses raisons d’être que se posent ses membres ne doivent pas nous paralyser : elles doivent au contraire être une force motrice pour redynamiser notre traité, pour lui redonner tout son sens dans un monde qui n’est plus celui de la guerre froide. Cela ne sera possible que si les États membres discutent entre eux, réaffirment leur position, notamment envers la Turquie, car les alliances ont toujours autant à craindre de l’intérieur que de l’extérieur. C’est à ce prix que nous éviterons la dislocation de la plus grande alliance militaire de défense commune que le monde ait jamais connue et que nous pourrons espérer prolonger la plus longue période de paix que l’Europe ait vécue, pour laquelle ses soldats se sont battus, se battent et meurent aujourd’hui encore....

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...éforme de l’OTAN tient à l’analyse des menaces. Aujourd’hui, les pays européens sont menacés par le terrorisme ; la France vient une nouvelle fois de payer le prix du sang. Pour que l’Alliance soit en mesure de répondre à ce défi, il faut une analyse partagée de la menace. Il est clair que nous n’avons pas la même définition du terrorisme que nos alliés Turcs, par exemple. Le positionnement de la Turquie devra donc être clarifié sur cette question, mais aussi sur les relations avec les autres alliés, en particulier la Grèce ou Chypre. Il faudra aussi examiner, cela a été dit, les conséquences de l’acquisition de systèmes de missiles S-400 russes par la Turquie, qui soulève tout de même un problème conceptuel. Sur tous ces sujets, il est indispensable que les pays européens avancent ensemble. Nom...