Interventions sur "d’emploi"

8 interventions trouvées.

Photo de Marie MercierMarie Mercier :

... emplois risquaient de disparaître aux États-Unis en vingt ans, sous l’effet de l’automatisation des tâches. Les estimations plus récentes sont moins effrayantes : des travaux laissent penser que seulement de 10 % à 15 % des emplois existants aujourd’hui sont menacés de disparition du fait de l’automatisation. Des compensations paraissent donc possibles au niveau macroéconomique, avec la création d’emplois pour exécuter des tâches non automatisables. La crainte de voir émerger un chômage technologique de masse ne nous paraît donc pas fondée. Cette hypothèse ne s’est jamais vérifiée dans l’histoire. Les pays les plus robotisés, comme l’Allemagne, le Japon ou la Corée du Sud, sont aussi ceux qui ont le taux de chômage le plus faible. En revanche, les experts ont une certitude : de très nombreux em...

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

...ers de notre rapport d’information, nous avons essayé de répondre à cette question que nous nous posons tous. On voit bien qu’un certain nombre d’évolutions importantes surviendront dans les années à venir et que, en fait, la robotisation n’aboutira pas forcément à une régression. Toujours est-il qu’il nous faudra rester particulièrement vigilants, d’autant que, au fil des ans, un certain nombre d’emplois, notamment intermédiaires, seront progressivement déstructurés : nous devons l’anticiper. Il existe également des risques de délocalisation d’emplois. En outre, une formation trop spécialisée pourrait devenir demain un handicap, compte tenu de la rapidité de l’évolution du monde du travail. Nous avons constaté d’énormes besoins en matière de formation aux métiers du numérique. À ce jour, les em...

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

C’est une réalité, la robotisation et l’intelligence artificielle sont en train de bouleverser le marché du travail. L’OCDE annonce qu’un emploi sur six sera détruit par la numérisation de l’activité économique, et un sur trois substantiellement transformé. Ces chiffres peuvent faire peur, mais ces technologies représentent aussi un véritable moteur de croissance et un gisement d’emplois potentiels : plus de 600 000 postes d’expert en numérique seraient vacants dans l’Union européenne. L’Europe et la France disposent de nombreux atouts dans ce domaine. Nos chercheurs en informatique, en mathématiques et, en particulier, en intelligence artificielle comptent parmi les meilleurs. Nous avons des start-up innovantes et une réelle avancée technologique en matière de robotique. Nous...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

...trielle. L’exigence de compétitivité nous impose d’être à la pointe des développements technologiques. Cette mutation ne peut se faire sans un accompagnement individuel et la mise en place de formations adaptées pour les personnels concernés. Monsieur le ministre, comment le Gouvernement compte-t-il accompagner cette mutation ? Quelles mesures entend-il mettre en place pour soutenir la création d’emplois et, corolairement, compenser les pertes ? Quels sont les politiques et les leviers d’accompagnement de ces évolutions techniques et technologiques en matière d’emploi, de marché du travail, de droit du travail à mettre en œuvre pour pouvoir déboucher, comme l’a dit notre rapporteur, sur une « robotisation heureuse » ?

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub :

...ation à la prospective, Marie Mercier et René-Paul Savary, ont produit un passionnant rapport sur le thème « les robots demain », qui nous a permis, par la même occasion, de « démasquer » tous les robots d’aujourd’hui, du quotidien, ceux qui, parfois depuis hier, se sont discrètement et définitivement installés dans nos vies. L’angle d’attaque du sujet est celui de la crainte d’une perte massive d’emplois, car, comme il est formulé dans le rapport, l’arrivée des robots dans le monde des services constitue « une réalité qui porte les germes d’une révolution du travail ». Or, comme vous tous ici, mes chers collègues, je suis un acteur impliqué de mon territoire, que je sillonne le plus souvent possible. Il me revient chaque jour que de très nombreux emplois ne sont pas pourvus, ce qui constitue pa...

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

...onsacrent au sujet, quatre arguments pour une telle taxation et quatre arguments contre. La question, en effet, n’est pas facile… Selon une étude de l’OCDE de 2018, l’essor de la robotique et de l’intelligence artificielle pourrait faire disparaître 14 % des emplois d’ici à 2025. Taxer les robots permettrait de freiner le remplacement du travail humain, donc de limiter le rythme des destructions d’emplois et, comme l’a dit Bill Gates, cité dans le rapport, de « gagner du temps pour adapter les personnels exposés à ce mouvement de substitution ». Cette taxation pourrait être envisagée comme un moyen de financer les dépenses de protection sociale. D’ailleurs, le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), que vous avez forcément lu, monsieur le ministre, évoque cette question. E...

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

...nformation. Il y a cinq ans, cette même délégation nous avait proposé un débat sur le thème : « Quels emplois pour demain ? » J’avais déclaré à l’époque que les emplois de demain se créent aujourd’hui et je m’étais amusé des prévisions catastrophistes d’un cabinet français – cette fois, je ne citerai pas son nom –, qui estimait que, « d’ici 2025, les robots mettraient au tapis plus de 3 millions d’emplois dans l’Hexagone ». De plus en plus, ce n’est plus l’ordinateur qui assiste l’homme, mais l’homme qui assiste l’ordinateur. Aujourd’hui, comme hier, les robots alimentent les fantasmes les plus noirs, alors qu’ils ne font qu’ouvrir la voie à l’émergence de nouveaux métiers. En aout dernier, je faisais partie de la délégation française conduite par la ministre Muriel Pénicaud venue défendre à Ka...

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

...nt très lourde. Plutôt que d’opposer les hommes et les robots, rendre leurs compétences complémentaires me semble être la voie à suivre pour assurer leur cohabitation à l’avenir. C’est l’un des constats majeurs établis par nos rapporteurs, auquel j’adhère pleinement. Il me semble que la situation française est assez proche de celle du Japon. Déclarer que les services à la personne sont une mine d’emplois n’accroît ni l’attractivité de métiers pénibles ni des rémunérations peu attrayantes. Investir massivement dans ces robots aidants permettrait de soulager les personnels et de les valoriser dans leurs tâches. Ils pourraient se concentrer sur l’indispensable dimension relationnelle et émotionnelle de leur mission. Il semble d’ailleurs qu’un certain nombre de structures privées françaises dévelop...