Interventions sur "agriculteur"

32 interventions trouvées.

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

...urd’hui, il faut revenir trois ans en arrière. À l’arrivée au pouvoir du Président Macron, un espoir immense est né dans la profession agricole, celui de faire comprendre que cette profession avait une attente forte, une attente que nous pourrions résumer par un mot : la reconnaissance. Les États généraux de l’agriculture qui se sont tenus peu après ont amplifié cet espoir, car ils ont donné aux agriculteurs le sentiment d’être enfin compris, que la question de leurs revenus allait pouvoir être traitée. Puis, il y a eu le discours de la Sorbonne, qui est passé totalement inaperçu, embué par le discours de Rungis. Pourtant, par ce discours, le Président de la République a porté un coup fatal à la PAC (politique agricole commune) : il y était question de créer et de financer d’autres politiques. Ains...

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

… comme le Sénat le fait régulièrement en examinant avec un œil apaisé et expérimenté les lois qui lui sont soumises. Je développerai six points. Premièrement, soutenez que la production agricole française est diversifiée et arrêtez d’opposer les agriculteurs entre eux. Surtout, cessez de dire que vous voulez changer de modèle.

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Notre modèle est fort quand il est fort à l’export et quand il est défendu par son ministre. Le savoir-faire français rayonne, il se vend. Profitons-en ! N’oublions jamais que 25 % du revenu des agriculteurs dépend de la capacité exportatrice de la France. Notre modèle agricole différencié est fort, en France, quand il est respecté, quand on allie proximité, circuits courts, restauration hors foyer, qualité des AOP, du bio, mais aussi du conventionnel et du traditionnel. Deuxièmement, il faut lutter contre la suprématie des quatre centrales d’achat. La loi Égalim, et on le constate chaque jour, n’a...

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

M. Laurent Duplomb. … je vous demande d’arrêter d’opposer les agriculteurs. Ne les combattez pas ! Au contraire, faites-en une force, avec une vision et un projet, et, vous verrez, ils vous surprendront.

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...ez ce matin en commission qu’il fallait parler avec moins de passion, de façon éclairée, détendue et contribuer ensemble au débat. C’est ce que vous avez fait peu ou prou dans votre intervention… Je ne pourrai pas répondre en huit minutes à toutes les questions que vous avez soulevées. Cela étant, je peux vous dire que la politique de ce gouvernement est claire : il s’agit de travailler pour les agriculteurs, de travailler pour les pêcheurs, pour les conchyliculteurs, pour l’ensemble du monde agricole, pour les forestiers, pour les entreprises agroalimentaires et pour l’agroalimentaire. Voilà l’enjeu de la politique menée par le Gouvernement ! Il s’agit d’abord d’écouter, de comprendre et d’accompagner les agriculteurs, parce que ce sont ceux qui font l’agriculture, ceux qui travaillent dans l’agric...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...est une politique agricole commune à tous les pays, sur une base d’égalité. Sur ce point, nous avons d’ores et déjà gagné. C’est la réalité ! Nous voulons que pas un euro ne soit soustrait du premier pilier, le plus important et le plus indispensable. Dans le cadre de la transition agroécologique, ce qu’on appelle les éco-schémas seront obligatoires pour tous les États, mais facultatifs pour les agriculteurs. Voilà clairement ce pour quoi nous nous battons aujourd’hui. Je ne sais pas d’où sort votre chiffre de 390 milliards d’euros ; il n’existe même pas en rêve ! Je vais vous citer trois chiffres. Le premier : 370 milliards d’euros. C’était le montant proposé par la Commission. Il était hors de question de retenir une telle enveloppe. Nous nous y sommes donc opposés. Vingt pays de l’Union ont fa...

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

... conversion au bio et l’accompagnement des territoires ruraux. Par ailleurs, la nouvelle gouvernance de la PAC nécessitera que les États membres présentent à la Commission leur plan stratégique. Ma question est simple, monsieur le ministre : sur quels principes ou dispositifs allez-vous construire le plan stratégique agricole de la France afin d’améliorer le niveau et la stabilité du revenu des agriculteurs et de renforcer la compétitivité des entreprises agroalimentaires, de mettre en œuvre les 40 % des budgets du P1 et du P2 qui devront être consacrés aux problématiques environnementales et climatiques – je pense notamment au Green New Deal de Mme von der Leyen – et pour soutenir le niveau du marché du bio, qui s’accroît en volume mais qui baissera inéluctablement en valeur, donc en termes...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

Nous connaissons bien les grandes mutations qui ont affecté l’agriculture française depuis la guerre et leurs conséquences. Parmi celles-ci, je souhaite évoquer la question de l’emploi agricole. Aujourd’hui, devenir agriculteur n’est plus nécessairement une destinée. En outre, dans une France désormais largement urbaine, la vocation aux métiers agricoles n’est plus évidente, et ce d’autant moins qu’ils véhiculent une image de pénibilité et de faibles rémunérations, liée aussi à un agribashing dévastateur. Notre agriculture ne fait pas rêver nos jeunes, sans parler des suicides qui l’endeuillent chaque jour. Aussi, si n...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

... question importante, madame la sénatrice Rauscent. Les États généraux de l’alimentation ont été un vrai succès : tous les acteurs étaient autour de la table et sont convenus de prendre un nouveau départ. La loi Égalim a donné beaucoup d’espoir. Elle fonctionne globalement bien, mais, pour l’instant, nous sommes en grande difficulté pour l’application du titre Ier. En termes de rémunération des agriculteurs, le compte n’y est pas. Cette loi prévoit l’inversion de la construction du prix. Cela n’avait jamais été essayé, alors qu’on constate depuis vingt ans que les agriculteurs ne gagnent pas assez bien leur vie. Cette mesure doit permettre d’y remédier. Les agriculteurs sont les seuls producteurs qui ne fixent pas le prix de leurs produits. Lorsqu’un agriculteur vend son lait ou sa viande à la co...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...ation. Nous devrions donc connaître, dès mars 2020, la stratégie « de la ferme à la fourchette », qui sera révélée au même moment que celle pour la biodiversité, ou encore celle sur l’industrie européenne. Autant de sujets que l’Union européenne va devoir gérer en même temps, tout comme le verdissement de la PAC, la neutralité carbone, notre indépendance et notre sécurité alimentaires, l’aide aux agriculteurs, la lutte contre les pratiques déloyales dans le secteur agricole et la transition énergétique, pour ne citer que ces défis dont la liste est bien plus longue. En somme, les questions agricoles sont au cœur des évolutions européennes. Elles sont à la croisée des chemins de bien des stratégies que l’Union européenne souhaite mettre en place. La question agricole est notre futur commun. La trans...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Le premier pilier inclut en effet l’indispensable DPB et l’aide directe aux agriculteurs, qui leur permet de continuer à vivre, mais il inclut également le verdissement – c’est la transition agroécologique que vous évoquiez. Si les éco-schémas qui vont être mis en place représentent 20 % à 30 %, ce sera 20 % à 30 % de verdissement. Il faudra bien sûr aider davantage les entreprises qui iront dans ce sens. Quant au deuxième pilier, on pense qu’il est traditionnellement celui du verd...

Photo de Claude KernClaude Kern :

...ité de nos modèles, tout en préservant notre souveraineté. Cette volonté clairement énoncée a cependant été édulcorée, il me semble, par la perspective d’une mise en application qui doit, en même temps, satisfaire l’ensemble des parties concernées, à l’international comme au niveau européen. Aujourd’hui, nous constatons régulièrement, à la fois, la mise en place de nouvelles contraintes pour nos agriculteurs et la possibilité offerte à des produits dont les fabricants ne respectent pas nos conditions de production et ne sont pas soumis au même contrat social de franchir nos frontières. Aussi, cette vision d’ensemble soutenue par le Président de la République ne peut que soulever des inquiétudes. En effet, cela ne signifie-t-il pas une certaine perméabilité à l’idée qu’il faudrait approuver des prod...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Votre troisième question a trait aux mesures franco-françaises. Même si ce n’est pas moi qui prends les décisions, je peux prendre un engagement, car le Président de la République a été clair sur ce point : pas de nouvelles normes, pas de nouveau boulet au pied de nos agriculteurs. Il faut absolument laisser les choses se faire. Quant à l’article 44 de la loi Égalim, essayons de l’appliquer le mieux possible. Cela passe d’abord – c’est ma position – par la recherche du meilleur équilibre au niveau européen.

Photo de Jean BizetJean Bizet :

... des affaires européennes du Sénat déposera une proposition de résolution sur ce point précis. Celle-ci sera adressée à la commission des affaires économiques, saisie au fond, qui l’amendera assurément avant qu’elle ne devienne résolution du Sénat. Je souhaiterais véritablement que nous puissions vous faire partager ces orientations à Bruxelles, de sorte que nous puissions, d’une part, aider les agriculteurs qui s’engagent dans des OP ou dans des associations d’OP à obtenir une gratification et, d’autre part, nous doter grâce à divers mécanismes d’une politique d’exportation digne de ce nom, parce que de nombreux marchés s’ouvrent et qu’il faut savoir en profiter.

Photo de Daniel LaurentDaniel Laurent :

La mise en œuvre effective de l’arrêté relatif à l’instauration des ZNT et le décret qui conditionne la réduction des distances de sécurité à la signature de chartes départementales sont pour le moins confus. Aussi, monsieur le ministre, je souhaite vous relayer les préoccupations des agriculteurs et des élus que nous sommes. Les syndicats demandent un moratoire jusqu’à la prochaine période culturale et refusent d’appliquer une réglementation imprécise, avec des appréciations divergentes entre l’administration centrale et les services déconcentrés de l’État, comme ce fut le cas pour les pesticides cupriques. Il aura fallu attendre plusieurs semaines pour que les instructions confirment q...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Monsieur le sénateur, en vous répondant, je m’adresse également aux agriculteurs qui regardent le débat devant leur télé – je ne sais pas s’ils sont très nombreux à cette heure ; ils doivent plutôt être en train de travailler. La semaine dernière, j’ai rencontré l’ensemble des organisations professionnelles agricoles – le Président de la République aussi – afin de leur expliquer clairement la situation. D’abord, je vais vous dire une chose : si nous en sommes là, c’est par...

Photo de Yannick BotrelYannick Botrel :

Le 5 février dernier, la commission des finances du Sénat a donné son accord à la publication d’un rapport sur les financements publics accordés à l’agriculture biologique. L’agriculture biologique est désormais une activité majeure dont l’importance va croissant. Elle représente une opportunité économique pour les agriculteurs et répond par ailleurs à des attentes sociétales très fortes. Les pouvoirs publics lui ont fixé des objectifs contenus dans le programme Ambition bio 2022 ; ils se résument en deux chiffres : 15 % de la surface agricole utile (SAU) devra être convertie en bio en 2022 et la part du bio dans la restauration collective devra atteindre 20 %. Or, si l’on se réfère à l’évolution de la conversion des t...

Photo de Michel RaisonMichel Raison :

La transition – qu’elle soit technologique ou écologique – est une spécialité de l’agriculture depuis des décennies et des décennies. Pour ce faire, les agriculteurs ont toujours su s’organiser. De leurs côtés, les pouvoirs publics, dont les conseils régionaux, ont injecté des fonds importants en faveur de la recherche et de l’innovation. La capacité d’organisation des agriculteurs a permis la mise en place de l’Association nationale pour le développement agricole, l’ANDA, qui était financée à l’époque par des taxes payées uniquement par les céréaliers dans...

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

...déjà été intégrées au budget général. D’où notre volonté de travailler sur la réforme du Casdar. Quoi qu’il en soit, nous sommes actuellement en discussion avec le monde agricole, Bercy et Matignon, sur le cas des taxes « affectées ». Je le répète, en vertu des textes financiers en vigueur, elles intègrent le budget général. Il est donc urgent de rénover le Casdar, afin de garantir le retour aux agriculteurs des sommes qu’ils ont versées.

Photo de Laure DarcosLaure Darcos :

...ue ce sujet sera examiné lors du débat sur les retraites, mais j’anticipe peut-être votre réponse… Je voudrais tout de même rappeler que le sujet des retraites des agricultrices revêt une importance particulière pour le Sénat. La délégation en avait fait état dans un rapport très étoffé en 2017. Selon les informations transmises voilà trois ans par votre ministère à la délégation, seuls 31 % des agriculteurs et des agricultrices totalisaient une durée d’assurance d’au moins 150 trimestres, soit 37, 5 années. Avec la mise en place d’un système universel à points et l’obligation d’avoir accompli une carrière complète, ne va-t-on pas aggraver encore la faiblesse des retraites agricoles, singulièrement celles des agricultrices ? Nous ne pouvons en effet ignorer que les agricultrices embrassent cette pro...