Interventions sur "FMI"

11 interventions trouvées.

Photo de Philippe MariniPhilippe Marini, rapporteur général de la commission des finances :

...e que vit la population grecque, qui va devoir se soumettre à des mesures sévères, soit le point de départ d’une nouvelle gouvernance de la zone euro. Nous avons en outre constaté, et c’est une bonne chose, madame le ministre, que l’intervention du Fonds monétaire international n’était plus un tabou. L’Europe, en particulier les pays de la zone euro, figurant parmi les premiers contributeurs du FMI, il serait paradoxal que l’Union se prive du financement indispensable que peut lui apporter le Fonds, qui a toute la technicité et tout le professionnalisme nécessaires pour accompagner la restructuration financière d’un pays. Le plan de soutien dont nous avons pris connaissance est, du point de vue de la commission des finances, d’une ampleur de nature à éviter la contagion. Le Gouvernement a...

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

...ères années. Abordons maintenant la gestion de la crise. L’objet du présent projet de loi de finances rectificative est d’octroyer un prêt à la Grèce, afin de la délivrer de l’emprise des marchés durant une période critique, estimée à dix-huit mois. On peut débattre de l’attentisme et du manque de réactivité des États de la zone euro. Ainsi, en Allemagne, il a fallu que le directeur général du FMI convainque la Chancelière de l’urgence et de la hauteur de son intervention. Dans une mesure moindre, en France, l’accent a d’abord été principalement mis sur les contreparties plutôt que sur le soutien à la Grèce lui-même. Cet attentisme se vérifie dans le calendrier. Dès le 11 février dernier, lors du Conseil européen relatif à la stratégie de croissance « Europe 2020 », les États de l’Union e...

Photo de Nicole BricqNicole Bricq :

... de sa bulle immobilière et l’effondrement du commerce international le frappèrent de plein fouet. En récession, ce pays s’était engagé à un plan drastique, qui l’a conduit en 2009 à une contraction de son PIB de 18 %. Les Lettons ont payé cher, très cher, Denis Badré vient de le rappeler. Leur situation économique a l’air de se stabiliser. Ils le doivent certainement à l’intervention précoce du FMI, qui, depuis lors, a aidé d’autres pays européens – je pense notamment à la Roumanie et à la Bulgarie. Le côté Tartuffe, qui consistait à dire, il y a encore quelques semaines : « Le FMI, en Europe et a fortiori en zone euro, vous n’y pensez pas ! », a vécu. On peut aussi débattre des agences de notation, dont la brutalité a suscité de vives réactions. Faut-il rappeler les enseignements ...

Photo de Daniel MarsinDaniel Marsin :

...udra corriger à l’avenir. Dès janvier 2010, la spéculation avait commencé. Or il a fallu attendre le courant du mois d’avril dernier, quand l’État grec devait déjà faire face à des remboursements importants, pour que soit annoncé un engagement européen plus solidaire. Par ailleurs, nous ne pouvons manquer de nous interroger sur la réaction de la Banque centrale européenne, qui a regretté que le FMI soit sollicité. Comment une banque centrale, qui refinance à 1 % des établissements privés – eux-mêmes prêtant des fonds à des spéculateurs –, ne pourrait-elle appliquer un taux de refinancement aussi avantageux à un État ? Cette question mérite tout de même d’être posée. L’Europe doit désormais tirer les leçons de la crise financière, dont nous ne sommes malheureusement pas encore sortis. En d...

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Malgré de longues tergiversations, en particulier de la part de l’Allemagne, notamment pour des raisons sous-jacentes de politique intérieure – peut-être y reviendrons-nous –, l’Union européenne est parvenue à s’accorder sur un plan de sauvetage, il est vrai coordonné avec le FMI. De quoi s’agit-il ? Soyons clairs et n’ayons pas peur des mots : il s’agit, tout simplement, d’un plan sans précédent destiné à sauver de la banqueroute la plus vieille démocratie d’Europe. Toutefois, adopter un plan ne suffit pas. La réussite de ce dernier est essentielle, sans quoi il n’est pas certain qu’un deuxième plan de sauvetage sera possible… Nous avons constaté ces derniers jours à ...

Photo de Michel BilloutMichel Billout :

...tives et de sécurités dont sont privés les jeunes diplômés grecs payés sous contrat précaire 400 euros par mois ! Quand on est de gauche, attaché à des valeurs de progrès, soucieux de la défense des intérêts du plus grand nombre, on ne peut qu’être révulsé par la hausse vertigineuse de la fiscalité indirecte et les coupes draconiennes dans les dépenses publiques que comporte le plan dicté par le FMI, la BCE et par la Chancelière allemande, avec l’assentiment de la France ! Honte d’ailleurs à ceux qui se félicitent déjà du fait que l’aide française portant intérêt, nous pourrions en tirer quelque menu profit allégeant le coût du service de notre propre dette ! L’on ne peut qu’être opposé, sans équivoque, à de tels choix. C’est cela l’affirmation de la responsabilité et de la véritable solida...

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

...États européens. Les financiers, souvent de grandes banques très honorables, jouent et parient sur la santé des économies en difficulté, dont elles espèrent parfois l’effondrement pour garantir les meilleurs taux de remboursement des emprunts contractés auprès d’eux. À cet égard, le plan d’aide prévu dans le projet de loi de finances rectificative est assez caricatural. L’Union européenne et le FMI font de plus en plus pression sur la Grèce et, au-delà, sur l’ensemble des États européens en difficulté pour qu’ils remboursent une dette dont les taux ont été renchéris par une spéculation féroce. Il faut mettre un terme à cette situation. Notre amendement vise à faire un pas, modeste, vers une réelle moralisation des flux financiers.

Photo de Bernard VeraBernard Vera :

...gissent dans le cadre d’une stratégie décidée par les directions des établissements de crédit, qui portent une lourde responsabilité dans la situation financière actuelle. Ils apparaissent souvent sans foi ni loi. C’est une erreur, car ils ont une foi, ils croient dans l’enrichissement personnel comme sens ultime de la vie, et ils respectent une loi, celle de l’argent, qui prévaut aujourd’hui au FMI et au sein de l’Union européenne. L’action des traders s’inscrit totalement dans le libéralisme sans frein imposé par les traités de Maastricht et de Lisbonne. Il faut cesser d’ergoter et sanctionner de tels agissements. Pour l’heure, nous proposons que cette sanction soit financière en taxant lourdement les revenus élevés de ces hommes de main de la finance internationale.

Photo de Marie-Agnès LabarreMarie-Agnès Labarre :

… puisque, pendant ce temps-là on demande aux travailleurs grecs, qui ne sont aucunement responsables de la situation, de faire des sacrifices, et économiquement inefficace puisque aucun investissement ne pourra être réalisé par l’État grec avec cet argent. Voilà à quoi sont réduites nos élites européennes, aidées par le directeur général du FMI : faire saigner le peuple grec pour renflouer les banques ! Voilà la solidarité que promeut le Gouvernement français, et qui est acceptée par certains groupes de l’opposition ! Cet amendement vise à punir les spéculateurs en taxant à hauteur de 10 % l’encours de titres de la dette souveraine grecque détenus par les établissements financiers établis en France. En effet, ces établissements françai...

Photo de Marie-Agnès LabarreMarie-Agnès Labarre :

...itements des fonctionnaires les obligeait à avoir un emploi supplémentaire pour pouvoir vivre décemment ! « Travailler plus, pour gagner plus », ou en tout cas « pour gagner décemment sa vie », voilà ce que sont obligés de faire nos PIGS fainéants ! Je ne parlerai pas non plus du fait que l’Union européenne n’est même pas capable de résoudre une crise au sein de la zone euro sans faire appel au FMI et à son directeur général, que nous connaissons tous ici. Ce FMI qui a déjà tant affamé les peuples dans l’histoire récente : les Argentins, les Hongrois, les Roumains. Voilà maintenant le tour de la Grèce ! Mes chers collègues, par cette faiblesse, nous venons de faire entrer le loup dans la bergerie. Croyez bien qu’il ne sera pas rassasié si rapidement. Non, je ne parlerai pas de cela ! Je m...

Photo de Marie-Agnès LabarreMarie-Agnès Labarre :

...que cela représente environ 2 % du PIB de l’Union européenne, on comprend mieux ! La dette grecque, ce n’est rien ! Rappelons également que la dette grecque est moins importante que celle du Japon et que le déficit des comptes publics n’y est pas plus élevé qu’en Italie, si l’on tient compte des déficits cumulés réels. Pourtant, cette dette est aujourd’hui l’occasion pour le directeur général du FMI et pour l’Union européenne de faire saigner le peuple grec ! Relèvement de l’âge de la retraite, fin des treizième et quatorzième mois des fonctionnaires – qui n’avaient d’autre but que d’éviter une augmentation de leurs traitements –, licenciements facilités, gel des salaires, etc. C’est donc la « stratégie du choc » : profiter de la crise pour détruire tous les acquis sociaux des travailleurs !...