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... vu de la mutation rapide des situations. Effectivement, si nous devons nous poser la question d'un retrait des forces françaises, nous devons nous la poser dans son entièreté. Messieurs, je vous remercie de vos propos très intéressants. Pour l'essentiel, nous n'avons pas appris grand-chose par rapport à la complexité de la situation, mais il serait intéressant de faire le point sur la dimension militaire, civile et de développement qui se dessine depuis Pau. Après avoir rencontré à Bamako les responsables de l'Agence française de développement (AFD), les chefs militaires de l'opération Barkhane et l'équipe de l'ambassadeur, on se rend compte que la perspective de développement de certaines zones, en lien avec les autorités maliennes, est à présent possible, non seulement grâce à la présence des f...
Je rebondirai sur les propos de Jean-Marie Bockel concernant le continuum de développement, pour indiquer que, dans son article, publié dans le Figaro de ce matin, l'excellent Nicolas Barotte précise que les choses sont en train de se mettre en place entre l'AFD et les militaires. Or, vous nous dites, mon colonel, que cela ne fonctionne pas très bien, voire pas du tout. Pouvez-vous revenir sur cette question ?
...arte du Sahel - qui devient de plus en plus rouge - sur l'efficacité de notre action. Le colonel Goya l'a dit, il ne s'agit pas simplement d'un coût financier - 2,5 milliards d'euros -, le coût humain est considérable ; une vie n'a pas de prix. Nous devons penser en permanence à la protection des populations. Par ailleurs, ces pays dépendent de l'économie informelle. Or, une partie de l'action militaire pour préparer l'arrivée des forces internationales visait à bloquer le trafic qui finance les djihadistes - trafic d'armes, de drogues, d'êtres humains - ce qui est indispensable. Mais, paradoxalement, ne participons-nous pas, en gênant l'économie informelle, au renforcement des djihadistes ? Comment trouver un équilibre entre tenter de bloquer les financements des djihadistes et laisser passer c...
Colonel, lorsque nous avons reçu le chef d'état-major des armées, il nous a dit qu'il n'y aurait pas de victoire militaire sans restauration des États. Or, nous savons tous où nous en sommes sur cette question. Au Mali, il n'y a plus rien : plus de police, plus d'armée, plus d'enseignants, plus de médecins... Il a ajouté qu'une victoire sur le plan économique était également nécessaire. L'opération Barkhane est bien placée pour savoir ce qu'il faut faire en la matière. Il a, par ailleurs, évoqué la nécessité d'aider...
...e dernière. Je craignais qu'il nous conduise à être sourds à ce qui a été dit, peut-être de manière contestable, sur la réalité de la situation. Vos propos étaient extrêmement intéressants. Ainsi, ne nous précipitons pas dans l'audition du ministre des affaires étrangères du Mali pour qu'il nous dise ce que nous aimerions entendre, mais qui n'est peut-être pas la réalité. La solution devra être militaire et politique. Le colonel Goya, comme tous les militaires que nous avons entendus, l'a bien indiqué : une victoire militaire devra s'accompagner d'une victoire politique. Colonel, est-ce que je vais trop loin si je vous dis que j'ai le sentiment que l'intensification des opérations militaires peut éloigner la solution politique ? S'agissant de cette solution politique, avec qui faut-il discuter ? ...