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Quelles précisions pouvez-vous nous apporter sur le rôle joué - ou non - par les Russes et les Chinois au Sahel ? Compte tenu de leurs nombreux investissements sur le continent africain, les Chinois ont, me semble-t-il, un intérêt certain à la stabilité de la région. Quant aux Russes, contribuent-ils au sentiment antifrançais ou est-ce une expression locale postcoloniale ? Enfin, la Russie et la Chine mènent-elles une action concertée en Afrique ?
Récemment, le président malien a prôné le dialogue avec les chefs djihadistes de son pays, notamment sur RFI et France 24. Ce changement de stratégie locale sonne comme un constat d'échec de la méthode employée jusqu'ici. S'agit-il d'un tournant de la guerre menée au Sahel ou d'autre chose ?
J'étais à Doha le week-end dernier et, lorsque j'ai vu les talibans discuter avec les forces américaines, je me suis dit « tout ça pour ça », dix-neuf ans après. Nous devons nous interroger, face à l'évolution de la carte du Sahel - qui devient de plus en plus rouge - sur l'efficacité de notre action. Le colonel Goya l'a dit, il ne s'agit pas simplement d'un coût financier - 2,5 milliards d'euros -, le coût humain est considérable ; une vie n'a pas de prix. Nous devons penser en permanence à la protection des populations. Par ailleurs, ces pays dépendent de l'économie informelle. Or, une partie de l'action militaire pou...
Environ 4 500 kilomètres séparent Dakar du Soudan, ce qui rend la tâche difficile. Les forces du G5 Sahel et de Barkhane font face à 800, voire à 1 600 djihadistes, une différence d'effectifs majeure sur un territoire à l'échelle d'un continent. Alors, comment expliquer que nous ne soyons pas en capacité de mieux les cerner ? Est-ce un problème de renseignement, de mobilité ? Les pertes subies par les armées des différents pays concernés sont considérables ; toute attaque entraîne la mort de soixant...