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Le concours est important, il est vrai. Encore faudrait-il augmenter le nombre de postes ouverts ! Ces contractuels n’ont peut-être pas le concours, mais on les met tout de même devant des élèves ! Ce sont des personnels corvéables à merci et vraiment très flexibles, alors qu’il existe une autre catégorie d’enseignants qui peut apporter cette flexibilité, les professeurs remplaçants. Or je suis informée par des remontées du terrain que l’on manque aussi de remplaçants. Je trouve que ce serait une reconnaissance pour le travail que réalisent les contractuels que de les titulariser. Du re...
Comme je l’ai dit lors de la discussion générale, pour que notre République emporte l’adhésion de tous, elle doit rémunérer correctement ceux qui la font vivre. Je pense en particulier aux personnels de l’éducation nationale, parmi lesquels figurent les accompagnantes et les accompagnants d’élèves en situation de handicap, qui contribuent à l’accès à une école inclusive. La mission « Enseignement scolaire » prévoit la création de 4 000 postes supplémentaires d’AESH, mesure qui doit être soutenue et soulignée. En revanche, les conditions de rémunération de ces personnels doivent également faire l’objet de notre attention. En effet, 72 % des AESH sont rémunérés à l’indice plancher de leur...
Dans la même logique, nous souhaitons créer une indemnité de fonction de 50 euros nets par mois pour les personnels accompagnant des enfants en situation de handicap. Tout le monde reconnaît l’importance de leur mission, tout le travail qu’ils accomplissent auprès de ces élèves et le fait qu’ils sont essentiels à leur inclusion. Depuis le vote de la loi pour une école de la confiance, des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL) ont été créés. J’irai dans le sens de notre collègue, qui nous expliquait que les AESH travaillent parfois dans plusieurs établissements à la fois. Quand on examine la question depuis Paris ou depuis un centre urbain, on peut croire q...
La commission émet un avis défavorable sur ces amendements, car elle considère que la situation des AESH tend à s’améliorer de façon constante d’année en année. Ce projet de loi de finances prévoit une augmentation de 231 millions d’euros des crédits du programme « Vie de l’élève », qui permet le recrutement de 8 000 postes supplémentaires d’accompagnants en 2020 et de 4 000 postes supplémentaires en 2021. Je vous rappelle par ailleurs que le ministère n’est pas prescripteur en ce qui concerne le recrutement des AESH : ce sont les maisons départementales des personnes handicapées, les MDPH, qui prennent les décisions, ce qui met le ministère dans une situation qui n’est ...
..., le montant des salaires reste très faible. Pourquoi ne pas commencer dès maintenant à augmenter ces personnels, puisque vous parlez d’une revalorisation des rémunérations de certaines autres catégories ? J’étais professeure avant : c’est vrai qu’il n’y avait pas beaucoup d’AVS à l’époque et que du chemin a été parcouru. Ils sont aujourd’hui plus nombreux. Reste qu’il faut avant tout penser aux élèves, parce que ce sont eux qui en bénéficient le plus et que c’est à eux qu’ils sont indispensables. Auparavant, ces élèves étaient laissés sur le bord du chemin du fait de leur handicap, lequel n’était d’ailleurs parfois pas connu. Cette politique a été mise en place, et c’est une bonne chose, mais il faut vraiment que les AESH aient – je le répète – une rémunération à la hauteur de ce qu’ils appo...
Les AESH exercent un métier extrêmement difficile. Elles doivent souvent suivre plusieurs élèves sur plusieurs établissements et se déplacer incessamment, tout cela – on peut le dire, monsieur le ministre – pour un salaire de misère ! Vous nous dites que l’on a progressé. Oui, mais on est parti de tellement bas ! Et on reste encore extrêmement bas : on ne peut pas vivre décemment avec 760 euros par mois. Je pense qu’il faut vraiment accélérer les efforts, et c’est ce que nous vous demando...
J’insiste sur le nécessaire accompagnement des élèves les plus en difficulté vers la réussite. En tant qu’ancienne adjointe aux écoles et maman d’un enfant en situation de handicap, je mesure pleinement l’engagement de ces personnels et les difficultés qu’ils rencontrent, mais également les améliorations dont ils bénéficient depuis plusieurs années. Nous resterons attentifs à deux points : la reconnaissance de ce métier, qui est essentiel pour un...
... les personnels qui interviennent à l’échelon des collectivités locales de rattachement, que ce soit les communes, les intercommunalités, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées. Le partenariat est essentiel, mais il rend parfois la situation plus complexe et altère le fonctionnement du système. Or ce qui compte, comme tous les intervenants l’ont dit, c’est l’intérêt des élèves. Personnellement, je suivrai l’avis du rapporteur spécial.
Avec cet amendement, on touche au nœud du problème du projet de loi de finances pour 2021, à savoir la suppression des postes dans le secondaire. Depuis 2018, 7 490 emplois ont été supprimés, alors que le nombre d’élèves a augmenté de 68 000. Ces suppressions successives interviennent, alors que les équipes éducatives ont des difficultés sur le terrain à mettre en œuvre la réforme du lycée. Des dotations globales horaires (DGH) trop faibles empêchent certains établissements, notamment les plus petits, situés en zone rurale, de proposer certaines matières. Que l’on partage ou non l’esprit de cette réforme sur le...
...r au dispositif « Savoir rouler à vélo ». Comme vous le savez, mes chers collègues, cette mesure est le fruit de la loi du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités, la LOM. Dans son article 57, celle-ci tend à favoriser l’apprentissage chez les jeunes du déplacement à vélo en toute sécurité, car nous constatons l’émergence d’une véritable « génération vélo ». L’objectif est de permettre aux élèves de maîtriser la pratique du vélo au moment de leur entrée au collège, comme le précise la loi. Celle-ci indique également que « cet apprentissage est organisé dans un cadre scolaire, périscolaire ou extrascolaire ». Nous avons bien conscience que le dispositif dépend avant tout des moyens de la jeunesse et du sport. Toutefois, les écoles étant formellement visées par la loi, nous souhaitons sav...
Je ne voterai pas ces amendements, car, comme le rappelait justement notre collègue Max Brisson, il y a des enseignements fondamentaux, sur lesquels le ministre a insisté. Essayons d’abord d’apporter à tous les élèves le socle de ces enseignements fondamentaux, ce que leur niveau actuel nous engage d’ailleurs à faire. Par ailleurs, la pratique du sport, plus précisément du vélo, est bien sûr quelque chose d’important. À cet égard, je mentionnerai une étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’Anses, datant de la semaine dernière, qui alerte sur la...
Mme Marie-Pierre Monier. On peut aussi faire de la lecture, lire ce qui est écrit sur les panneaux. Les savoirs fondamentaux ne s’enseignent pas uniquement au travers des leçons de mathématiques ou de français. On peut apprendre de différentes façons et on remarque même parfois que les élèves en difficulté parviennent plus facilement à comprendre et apprendre dans des contextes autres que les cours de français ou de mathématiques.
... suppressions de 2019 et aux 60 suppressions de 2020. Or, d’après les remontées de terrain qui nous sont parvenues, les suppressions antérieures empêchent déjà de procéder à tous les dédoublements nécessaires, ce qui oblige certains établissements à renoncer à l’organisation de certains travaux pratiques – on m’a cité l’exemple du travail avec les grands animaux – pour des motifs de sécurité des élèves. De plus, le manque de postes associé à la mise en place de la réforme du lycée dans les lycées agricoles crée quelques situations ubuesques. À cause d’une DHG trop faible, certains établissements ne peuvent plus proposer la matière agroéconomie, alors que cette matière était jusqu’à présent principalement enseignée en lycée agricole. Par cet amendement, nous proposons donc qu’aucun emploi ne ...
Des établissements sont contraints de choisir entre offrir les « doublettes » – ainsi qu’on les appelle familièrement – qui doivent être proposées aux élèves de terminale et leur permettre d’accéder aux enseignements optionnels, qui doivent aussi être dispensés. De toute évidence, il y a rupture d’égalité et les directions d’établissement comme les enseignants se retrouvent face à un dilemme insupportable. Monsieur le ministre, vous avez précédemment évoqué l’élargissement du périmètre de votre ministère – à votre place, j’aurais sans doute fait la ...
...pprimés sur la période allant de 2019 à 2021 ; si le même ratio de suppression d’emplois était appliqué pour le reste de l’éducation nationale, cela représenterait une baisse de 10 000 postes. Il faut en outre tenir compte du fait que, à petite échelle, chaque suppression de poste a un impact encore plus fort. Ces réductions budgétaires sont défendues au nom d’une supposée diminution du nombre d’élèves. Or on ne constate rien de tel pour l’enseignement agricole public, dont les effectifs se sont stabilisés. Pourtant, l’enseignement agricole est amené à relever de nombreux défis. Il faut attirer de nouveaux élèves puisque, je le rappelle, la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d’ici dix ans. Il faut aussi accompagner les changements de mode de production pour répondre aux enjeux du...
...agricole technique et l’enseignement relevant de l’éducation nationale. Le PLFR 4 prévoit 25 millions d’euros pour les assistants d’éducation dans les collèges et lycées professionnels. Selon l’exposé des motifs, il s’agit de financer des recrutements d’assistants d’éducation « afin de permettre aux enseignants vulnérables de dispenser leurs cours à distance tout en maintenant un encadrement des élèves dans les établissements ». J’ai un doute toutefois : je crois que ces crédits supplémentaires sont uniquement dédiés aux établissements relevant de l’éducation nationale. Les lycées agricoles auraient-ils été oubliés ? Cela renforcerait notre sentiment d’être encore le parent pauvre de l’éducation !
...is je voterai, bien entendu, l’amendement n° II-875 du rapporteur spécial. Les préoccupations sont partagées sur toutes les travées, comme on a pu l’entendre en discussion générale : suppressions de postes, menaces de fermetures de classe, impossibilité de mettre en œuvre la réforme du baccalauréat, etc. Aujourd’hui, l’enseignement agricole a besoin d’une chose : avoir des enseignants en face des élèves !
...débattons de neuf amendements et en sommes aux explications de vote sans même connaître l’avis du Gouvernement… Monsieur le ministre, on a fait une mauvaise manière à l’enseignement agricole. On connaît sa diversité, qui est le produit de notre histoire et que traduisent ses statuts. On sait aussi le rôle de formation qu’il a joué et qu’il joue dans nos territoires, y compris et surtout pour les élèves en grande difficulté – Mme la rapporteure pour avis l’a dit. Grâce à l’enseignement agricole, ces élèves ont retrouvé les chemins de la réussite, qui ont pu parfois les conduire jusqu’à ces travées !
Dans ce domaine, on réduit drastiquement le nombre de postes d’enseignants, alors que, pour la première fois depuis longtemps, l’enseignement agricole attire davantage d’élèves, grâce au travail des équipes pédagogiques et des établissements. Or ce travail est particulièrement difficile dans le contexte actuel. Qui plus est et Nathalie Delattre l’a également rappelé, ces établissements traversent une grave crise financière. En temps normal, ils s’efforcent de trouver des recettes par leurs propres moyens, grâce à leur militantisme – car ce sont des établissements mili...
Cet amendement vise à augmenter les crédits dédiés la formation des enseignants pour les porter à leur niveau de 2019. Pour rappel, le projet de loi de finances pour 2020 a amputé ces crédits de près de 30 millions d’euros. La réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d’une formation initiale et continue de qualité tout au long de leur carrière. Pourtant, ces derniers nous font souvent part de leur insatisfaction à ce sujet, due à l’offre restreinte qui leur est proposée. Il est essentiel que la formation des enseignants permette un approfondissement sérieux des contenus didactiques. Elle doit s’inscrire dans une approche « ...