8 interventions trouvées.
...le corps du texte, ce qui constitue une avancée par rapport au projet de loi initial. Toutefois, sortie de ces paragraphes particuliers, l’égalité entre les femmes et les hommes n’a plus d’existence, alors que sa transversalité et la nécessité qu’elle irrigue tous les champs d’action de l’aide publique au développement doivent être au cœur de notre politique. La France revendique une diplomatie féministe. Cette politique à visée transformative implique un changement de paradigme dans l’ensemble des dimensions de notre politique extérieure. Dans son rapport du mois de novembre 2020 sur la diplomatie féministe, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pointait la nécessité d’un cadrage conceptuel et méthodologique pour la mise en œuvre de la diplomatie féministe. Pour cela, il pr...
Cet amendement vise, d’une part, à prévoir un objectif de 85 % d’APD bilatérale programmable française ayant l’égalité femmes-hommes pour objectif principal ou significatif et, d’autre part, à affirmer les nouvelles ambitions de l’APD « genre ». Il est motivé par plusieurs constats. Depuis 2019, la France porte publiquement une diplomatie féministe dans les différents fora internationaux qui, pour l’instant, ne va pas de pair avec une véritable APD féministe. Le rapport de l’OCDE, de mars 2021 confirme la place de la France parmi les cinq derniers pays donateurs d’APD « genre », avec autour de 20 % de financements marqués CAD 1 ou CAD 2 selon que l’objectif est significatif ou principal. À l’heure où la France s’apprête à coprésider...
Si vous le permettez, monsieur le président, je présenterai en même temps les amendements n° 246 et 249, qui portent tous deux sur le Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF). Annoncée en 2019 par le Président de la République, la création du Fonds de soutien aux organisations féministes vise à soutenir les organisations féministes de la société civile opérant dans les pays partenaires de la politique de développement de la France. Copiloté par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères et l’AFD, ce fonds s’inscrit dans le cadre de la diplomatie fém...
Le Fonds de soutien aux organisations féministes prévu pour la période 2020-2022 peut s’avérer un outil capital du déploiement de la politique diplomatique féministe de la France. Au vu de la priorité annoncée dès l’article 1er A en matière de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et les filles et les garçons, il semble incohérent de ne pas mentionner le Fonds de soutien aux organisations féministes dans le cadre de partenaria...
Permettez-moi d’intervenir sur le même thème, cette cause valant bien trois prises de parole. La diplomatie féministe ne peut s’affranchir de la participation des associations, des collectifs et des entités locales qui tentent de résorber les inégalités entre les hommes et les femmes dans leur propre pays. Nous devons donc soutenir ceux et celles qui, sur le terrain, œuvrent à la défense de l’égalité dans des conditions souvent difficiles, particulièrement à l’heure de la pandémie qui a creusé l’écart de pauvret...
Ces amendements tendent à ajouter une mention du Fonds de soutien aux organisations féministes. Or ce fonds n’est pas à proprement parler un opérateur public, catégorie dans laquelle le placerait cet amendement. En outre, sa pérennité sous cette forme relève du Gouvernement, que nous souhaitons interroger sur ce point. En cas d’avis favorable du Gouvernement, nous préférons l’amendement n° 194. Nous souhaitons entendre l’avis du Gouvernement sur ces amendements.
Le cadre de partenariat global permet de fixer des objectifs à l’horizon de 2025. Dans le cadre du marquage « égalité femmes-hommes », il est important que la France se fixe des objectifs ambitieux si notre pays veut être à la hauteur des enjeux. La diplomatie féministe doit avoir des instruments pour assurer son application. Le marquage « genre » des projets soutenus par le biais de notre aide publique au développement en est un. Nous devons avoir des perspectives claires sur la mise en œuvre, à l’horizon de 2025, de cet outil, au service de la stratégie diplomatique définie par le ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Il semble que la rédaction actu...
Je vais essayer de citer d’autres chiffres. Malheureusement, sur ce sujet, nous n’avons que l’embarras du choix… Partout dans le monde, les filles demeurent un public particulièrement vulnérable, dont la situation spécifique doit absolument être prise en compte dans le cadre d’une diplomatie féministe cohérente. Nous ne pouvons pas défendre efficacement les droits des femmes dans le projet de loi sans y mentionner explicitement les filles, afin de prendre en compte les discriminations spécifiques dont elles sont victimes. Comme l’a dit ma collègue, 130 millions de filles n’ont pas accès à la scolarité. Surtout, près de 11 millions de filles ne sont pas retournées à l’école du fait de la pandé...