Interventions sur "géorgie"

12 interventions trouvées.

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

Il est indispensable de rappeler d'où vient la Géorgie pour mieux comprendre la situation que vit actuellement ce pays. La crise est très vive à l'heure actuelle. Le titre de l'ouvrage publié il y a quinze ans par Salomé Zourabichvili, qui était alors dans l'opposition, et qui est depuis devenue Présidente de la Géorgie, La tragédie géorgienne, traduit bien le chemin parcouru par son pays depuis la « révolution des roses » en 2003 jusqu'à la guerre d...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Après ce tableau très contrasté, je souhaite, malgré tout, formuler un message d'espoir, en tentant d'examiner où va la Géorgie. Il ne s'agit pas de jouer les oracles dans l'un de ces moments extrêmement tendus et délicats, où, comme l'a dit le président Rapin, l'histoire peut basculer. La Géorgie peut-elle évoluer vers une sorte de nouveau « Maïdan », une nouvelle révolution, terme que fustige également M. Ivanichvili dans le discours qui vient d'être cité ? La pression géopolitique est-elle trop forte pour que ses inst...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

Il faudra donc attendre encore un peu pour tirer des conclusions sur l'orientation de la trajectoire européenne de la Géorgie. Dans ce contexte, en tant que vice-présidente de la délégation parlementaire française à l'AP-OSCE, j'insiste sur l'importance et la nécessité d'une mission d'observation électorale internationale et européenne solide et précoce, beaucoup se jouant en amont du scrutin. Il s'agit d'encourager la Géorgie au respect des critères attendus de ce scrutin. Il y a en effet un consensus en Géorgie pour...

Photo de Claude KernClaude Kern :

...ncien Président Mikhaïl Saakachvili, qui est malade et incarcéré, m'interpelle aussi. Son parti, le MNU, ne le soutient plus, alors qu'il est en attente d'un jugement de la CEDH pour l'exécution d'un certain nombre d'opposants. Le code électoral a été modifié à la demande de la Commission de Venise mais sans tenir compte de ses avis, notamment pour l'élection du Président de la République. Les Géorgiens ont peur de leurs voisins russes et azéris, vis-à-vis desquels il leur est difficile de se positionner. Et tout état de cause, il est difficile de savoir quelle direction prend ce pays qui semble faire deux pas en arrière après avoir fait un pas en avant...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

La Géorgie est à un tournant, tout comme l'Union européenne, qui doit montrer sa capacité à défendre la démocratie à ses portes et à offrir des perspectives aux populations pro-européennes. Le gouvernement actuel semble créer les conditions d'un refus de l'UE et organiser le découragement de celles et ceux qui veulent rejoindre l'Europe. Si le respect de l'État de droit est primordial, l'Europe doit donner...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

Les populations d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie souhaitent-elles appartenir à la Géorgie, ou est-ce déjà trop tard au regard de l'épuration politique et quasi-ethnique qui y a été menée ?

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

Quelque 80 % des Géorgiens souhaitent que leur, pays adhère à l'Union européenne, mais faute de partager une vision, ils n'arrivent pas à s'accorder. Le parti au pouvoir souhaite l'adhésion uniquement à ses conditions, car il estime que la Géorgie a aussi beaucoup à apporter à l'UE. Cela pose une question de fond, car j'estime qu'en l'état, l'UE ne peut pas accueillir la Géorgie et la Moldavie. Elle doit d'abord se réfor...

Photo de Michaël WEBERMichaël WEBER :

Monsieur l'Ambassadeur, j'ai le sentiment que notre débat est celui de l'archipélisation territoriale, puisque 20 % du territoire de la Géorgie pose question. Quel impact réel cela a-t-il sur les négociations ? En quoi cela permet-il à la présidente et au gouvernement en place de parler d'une seule voix au nom de la population, 80 % des citoyens de votre pays étant favorables à une adhésion ? Enfin, il a été question de l'adhésion de la Finlande à l'OTAN il y a quelques mois. Vous vous êtes déjà exprimé à ce sujet. Quelles leçons en tir...

Photo de Claude KernClaude Kern :

Monsieur l'Ambassadeur, je connais bien la situation de votre pays, étant rapporteur pour la commission de suivi de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur la Géorgie. Les conflits gelés ont eu une certaine incidence sur la question de votre candidature, les autres freins étant l'extrême polarisation politique de la Géorgie et la situation de votre ancien président. J'ai noté avec beaucoup de satisfaction la présentation de l'objectif de vos réformes, qui ne visent pas que la candidature à l'adhésion mais aussi le développement démocratique et de l'État de d...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda, rapporteure :

...ement de l'Union européenne. Cette politique comporte deux volets. Le premier est orienté vers la Méditerranée et concerne les dix pays suivants : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie, et Tunisie. Le second, orienté vers l'Est, concerne au départ six pays ayant fait partie de l'Union soviétique, dont trois du Caucase méridional - l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Géorgie - et trois pays frontaliers de l'Union européenne, la Biélorussie, la Moldavie et l'Ukraine. Ces six pays font l'objet du partenariat oriental. Décidé en 2008, sur initiative de la Suède et de la Pologne, inauguré le 7 mai 2009 sous présidence tchèque, ce partenariat constitue la déclinaison orientale de la politique européenne de voisinage. Quels sont ses objectifs ? Le principal objectif du p...

Photo de André ReichardtAndré Reichardt, rapporteur :

Il est vrai que le projet européen est porté par la Géorgie depuis la « Révolution des roses » de 2003. Il s'est accentué après la guerre d'août 2008, qui s'est soldée par un accord de cessez-le-feu conclu grâce à la médiation de la présidence française de l'Union européenne. La Russie a reconnu l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, depuis lors forment « russifiées ». Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Géorgie fait preuve de ce fa...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda, rapporteure :

La pandémie ne nous a pas permis d'effectuer un suivi suffisamment régulier de ces accords. Nous nous sommes rendus seulement deux fois en Ukraine et deux fois en Géorgie. Or il arrive fréquemment que les efforts entrepris en matière de corruption, de justice et de transparence soient balayés par les changements de régime politique. En Géorgie, un juge anticorruption avait également été nommé, mais quand nous sommes revenus faire une évaluation de l'accord deux ans plus tard, il n'existait plus, et d'autres critères d'adhésion n'étaient plus remplis. Il est touj...