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...n dehors des locaux du laboratoire. Le médecin est en charge de la lecture du résultat ; le biologiste demeurant responsable de la validation a posteriori de celui-ci. La crise de la covid-19 a mis en lumière l’utilité, voire la nécessité, d’un développement de la biologie délocalisée. L’ouverture de la pratique de tests antigéniques de la covid-19 aux pharmaciens a permis de massifier le dépistage et de faire reculer l’épidémie. Dans le même esprit que l’article 16, cet amendement vise à étendre cette politique à la médecine de ville pour simplifier et renforcer encore le dépistage de la covid-19.
...t des symptômes et que le port du masque n’est plus obligatoire, le Gouvernement suit-il encore une politique de freinage de la propagation du virus ? La prise en charge de l’arrêt de travail se fait sous réserve que le salarié ne puisse travailler à distance. Des contrôles sont-ils menés sur ce point ? L’amendement n° 286 tend à reconnaître le rôle de la biologie délocalisée dans les moyens de dépistage. Il s’agit en effet d’une bonne pratique, mais elle ne fait pas l’objet de l’article en discussion. Sur le fond, cet amendement est satisfait : les professionnels de ville peuvent déjà déclarer dans le système d’information national de dépistage (SI-DEP) les résultats des tests qu’ils effectuent dans leur cabinet. Je demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, l’avis serait défavorabl...
...s ces communautés rurales à forte cohésion sociale, la continuité du suivi médical est grande et que l’éloignement des soins est faible. D’une manière générale, mais surtout à défaut d’une parfaite couverture de la population en médecins traitants, la prévention gagne à être efficacement ciblée, soit sur la recherche de pathologies précises – c’est l’objet des programmes spécifiques, tels que le dépistage organisé du cancer colorectal, du sein ou du col de l’utérus –, soit sur des populations à risque, par exemple les personnes éloignées des soins ou traversant un moment de fragilité, par exemple à l’occasion d’une période de chômage ou d’un départ à la retraite. C’est pourquoi la commission a accueilli le dispositif gouvernemental avec bienveillance dans ses grandes lignes, mais à la condition d...
Monsieur le ministre, votre thème « virage », la prévention, est la promesse gouvernementale pour ce PLFSS. Bien que certaines mesures nous apparaissent intéressantes, nous sommes bien loin du virage annoncé. Le texte n’évoque en effet que la prévention médicale, qui s’apparente selon moi plus à du dépistage qu’à de la prévention. Aucun article ne traite de la prévention primaire – la qualité de l’air, l’alimentation, les effets de la sédentarité, les conditions de travail, etc. Si notre système de sécurité sociale a été conçu à l’origine dans une option curative – et c’était normal – qui accapare 97 % des dépenses de santé, face à la montée préoccupante des maladies chroniques – de 2 % par an –, à ...
Je salue la mise en place de ces consultations de prévention à des âges clés de la vie, car elles sont essentielles pour améliorer le parcours de santé, pour sensibiliser, pour conseiller ou encore pour effectuer des dépistages et même des mises à jour de vaccination. Toutefois, ces rendez-vous seront assurés par des professionnels de soins libéraux de moins en moins représentés, notamment dans les déserts médicaux et les départements et régions d’outre-mer. Les déserts médicaux sont également des déserts de prévention et des déserts numériques où l’information est peu accessible. Aussi, notre collègue Stéphane Arta...
Ces consultations de prévention vont dans le bon sens. Toutefois, par cet amendement, je vous propose d’y intégrer le dépistage de l’endométriose. En effet, l’endométriose touche en France environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1, 5 million à 2, 5 millions de femmes. Olivier Véran, alors ministre de la santé, indiquait que, « lorsque l’on parle d’endométriose, on ne parle pas que d’une maladie marginale qui n’affecterait que quelques Françaises, mais bien d’un phénomène massif ». Le diagnostic intervient souve...
... prévention en santé mentale s’avère donc cruciale. Or, selon l’Atlas de la santé mentale en France, « les informations permettant de caractériser l’état de santé mentale des enfants et adolescents sont lacunaires, particulièrement à des échelles géographiques fines ». En moyenne – il est important de le préciser –, huit à dix ans séparent les premiers symptômes de la maladie mentale et le dépistage des troubles.
...es et, surtout, sur le système de production et de commercialisation de l’agro-industrie. Si la prévention est un volet fondamental, la détection ne doit pas non plus être négligée. Face à l’augmentation inquiétante du nombre des cas de cancer chez les jeunes, il convient que les rendez-vous de prévention soient l’occasion de proposer à tous les patients, quel que soit leur âge, des solutions de dépistage adaptées en fonction de leur profil et de leur mode de vie. Repérer et diagnostiquer sont des piliers indispensables à la politique de santé, surtout dans les cas de cancers qui peuvent mettre de nombreuses années à se développer. Les rendez-vous de prévention semblent le lieu idéal pour porter cette politique nouvelle de détection des cancers précoces. Tel est l’objet de cet amendement.
...ssi comporter un volet collectif, social et politique. » Le recours à la procréation médicalement assistée (PMA) n’est pas une solution miracle, puisque la probabilité de succès est d’environ 20 %, ce qui implique un taux d’échec de 80 %. Il s’agit d’un parcours de combattantes et de combattants qui laisse des traces. L’information et la prévention, notamment auprès des jeunes, permettraient un dépistage précoce de certains cas d’infertilité et l’anticipation de la prescription de protocoles médicaux. En France, un couple sur quatre a du mal à avoir un enfant. Nous proposons donc de réduire le nombre de recours infructueux à la PMA par une meilleure information du public, permettant une prise en charge précoce. L’infertilité est un enjeu de santé publique majeur, qui n’a jamais été traité comme...
Cet amendement vise à intégrer le dépistage de l’endométriose dans les consultations de prévention. De précédents amendements sont allés dans ce sens. L’endométriose touche environ 10 % des femmes en âge de procréer, soit 1, 5 million à 2, 5 millions de femmes. Cette maladie est la première cause d’infertilité et est à l’origine de symptômes multiples et douloureux. Le Gouvernement a constitué un groupe de travail associant les agences r...
...s de manœuvre peuvent être trouvées. Cependant, à moyen terme – et même à court terme –, la meilleure façon de réduire les dépenses de santé en France est indéniablement la prévention. Les cancers évitables et les maladies chroniques doivent être détectés et pris en charge, dès le plus jeune âge et à tous les âges de la vie. De nombreux éléments auraient pu être ajoutés, notamment concernant le dépistage de l’hypercholestérolémie familiale ou d’autres pathologies, pour lesquelles je reçois régulièrement des associations de patients. À chaque fois, le problème se situe au niveau du dépistage, du diagnostic ou d’un traitement précoce. La prévention est donc, à terme, le meilleur moyen de garantir le financement de notre protection sociale.
Je veux saluer l’action du Gouvernement sur la prévention et, notamment, l’élargissement, au-delà du VIH, du remboursement du dépistage sans ordonnance des infections sexuellement transmissibles (IST), qui sont dues aux bactéries, virus et parasites. C’est un enjeu important de santé publique, car ces infections peuvent entraîner, chez la femme, une stérilité et des grossesses extra-utérines et, chez l’homme, des complications aiguës et chroniques. Le remboursement intégral du dépistage des IST autres que le VIH sans ordonnance...
Ma collègue Annick Billon et moi-même nous réjouissons de l’article 18, qui prévoit, mesure importante, de faciliter l’accès au dépistage des IST, en rendant ces dépistages accessibles sans ordonnance dans tous les laboratoires de biologie médicale et en étendant leur remboursement à 100 % pour les moins de 26 ans. Néanmoins, la santé sexuelle concerne toutes les classes d’âge. Des infections sexuellement transmissibles non dépistées sont source d’infertilité chez de plus en plus de femmes adultes, qui découvrent parfois trop tard...
...t pourtant permis d’identifier deux familles de patients pouvant être pris en charge : d’une part, les personnes ayant été exposées à du sang ou à des tissus infectés et, d’autre part, les populations en forte précarité et particulièrement exposées au risque de contamination, à l’instar des usagers de drogue. Au regard de ces particularités épidémiologiques de la circulation du VHC, favoriser le dépistage des patients affectés joue évidemment un rôle majeur dans l’élimination du virus pour les patients déjà dépistés et pour les patients qui ignorent qu’ils sont porteurs du virus. Grâce aux nouveaux traitements et à l’optimisation des parcours de soins, rendue possible notamment par l’ouverture universelle de la prescription des antiviraux à action directe (AAD), des patients infectés peuvent être ...
...ué à des travaux sur cette maladie, cosignant plusieurs publications au côté des professeurs Jean Rosa, Frédéric Galacteros, Camille Berchel, et bien d’autres. La HAS n’ayant pas encore publié d’avis, les promesses n’engagent que ceux qui y croient… Après la défection qu’a connue la cinquième branche de la sécurité sociale, je ne peux accepter la méthodologie proposée. L’expérimentation pour le dépistage de la drépanocytose est une nécessité : le nombre de cas suffit à nous en convaincre. Une telle démarche se révélera utile. Quand l’avis sera publié, nous pourrons toujours en tenir compte. D’ici là, la prévention et les expérimentations doivent être réellement prises au sérieux. Comme je vous le disais, j’ai cosigné des textes relatifs à plusieurs hémoglobinopathies, en association avec certai...
L’article 18 bis a pour objet la réalisation, à titre expérimental pour une durée de trois ans, d’un dépistage néonatal de la drépanocytose de façon systématique et obligatoire. J’ai proposé à la commission – c’est exact – un amendement de suppression. En effet, la Haute Autorité de santé avait émis en 2014 un avis défavorable sur ce dépistage ; cependant, en 2018, le Défenseur des droits avait souhaité que ce dépistage ait lieu. Alors que nous travaillions sur le présent projet de loi de financement de ...
Vous avez compris que je n’étais pas contre un tel dépistage ; il s’agissait simplement de signifier que l’expérimentation n’avait pas de sens si, dans le même temps, la Haute Autorité de santé se prononçait en faveur d’un dépistage obligatoire et systématique compte tenu de l’importance du sujet. Pour ma part, je le redis, je reste très favorable à ce dépistage, et je pense que l’avis de la HAS, dont nous avons souligné l’importance, ira dans le sens ind...
...épanocytose homozygote sont de plus en plus nombreux. Si l’on veut vraiment maîtriser les finances de la sécurité sociale, il faut agir ! La drépanocytose reste très largement inconnue du grand public et ne bénéficie pas d’une visibilité médiatique et politique à la hauteur de l’enjeu de santé publique qu’elle représente à l’heure actuelle. Par cet amendement, nous proposons de généraliser son dépistage – nous en avons parlé – pour faire en sorte qu’un diagnostic anténatal soit posé pour les personnes au trait drépanocytaire, forme hétérozygote de la drépanocytose. L’objectif est d’éviter des naissances d’homozygotes sans que les parents en soient informés. Il est important, désormais, de fournir cet effort. Cela rapportera de l’argent – si là est votre crainte, monsieur le ministre. Nous devon...
Cet amendement vise à élargir l’expérimentation à la promotion du dépistage des hétérozygotes. Je ne suis pas certaine de l’opportunité d’un tel élargissement, mais ce n’est pas à moi de le dire : la Haute Autorité de santé, nous l’avons relevé, est censée rendre public son avis sur la question dans les prochains jours. L’un des enjeux principaux de son avis touchera aux enjeux éthiques associés au dépistage de l’hétérozygotie. Que dira-t-on à une personne dépistée pour...
Je reviens sur ce timing et sur le délai que vous demandez, monsieur le ministre. Si la HAS rendait un avis favorable sur la généralisation du dépistage, pouvez-vous vous engager à ce que le PLFSS de l’année prochaine contienne une disposition en ce sens, afin que l’expérimentation ne dure pas trop longtemps ?