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... Parcoursup était juste en 2020, contre 28 % en 2022. De même, 60 % d’entre elles jugeaient que le système était transparent en 2020, contre 48 % en 2022. Le seul indicateur en constante augmentation est celui du stress qu’occasionne l’utilisation de la plateforme chez les futurs étudiants : 77 % d’entre eux jugeaient la procédure stressante en 2020, contre 83 % en 2022 ! En résumé, aux yeux des lycéens, Parcoursup n’est ni fiable, ni juste, ni transparent ; à peine la moitié d’entre eux trouvent que ce système leur permet d’exprimer leurs besoins et huit lycéens sur dix le vivent comme une source de stress. On entend souvent dire que Parcoursup est perfectible ; mais ces chiffres nous indiquent plutôt que tout est à revoir, d’autant que la dernière cohorte à avoir répondu à l’enquête est auss...
...n et à la réussite des étudiants, est un système qui peut être encore amélioré grâce aux retours d’expérience, mais dont les carences ont néanmoins été corrigées par le ministère chaque année. Il est impossible d’obtenir un résultat parfait dès la première édition, mais le Gouvernement a su garder une oreille attentive et prendre en compte les demandes des utilisateurs. Comme vous le savez, les lycéens ou étudiants en recherche d’une réorientation, y compris sous le statut d’apprenti, ont ainsi accès à plus de 21 000 formations supérieures, dont plus de 7 000 en apprentissage. Si la phase d’information officielle ouvre pour cette année le 20 décembre, les jeunes peuvent d’ores et déjà se connecter à la plateforme pour y découvrir les formations. Cette première phase de novembre, avant le conse...
Pis, beaucoup de professeurs principaux ne s’estiment pas suffisamment formés, si bien que plusieurs académies ont fait part de difficultés de recrutement. De la même manière, de nombreux chefs d’établissement pensent devoir être formés à l’orientation. Ces statistiques expliquent pourquoi près d’un tiers des lycéens n’ont parfois pas bénéficié de conseils au moment de leur choix d’orientation.
Madame la ministre, les résultats de la plateforme Parcoursup sont désolants. Le ministère a beau indiquer que seuls 160 lycéens n’ont pas trouvé de place, ce sont en fait plusieurs dizaines de milliers de bacheliers qui n’ont pu accéder à l’enseignement supérieur cette année. Parcoursup est un instrument de gestion de la pénurie au sein de l’enseignement supérieur. Depuis 2008, le budget par étudiant ne cesse de baisser et le taux d’encadrement de régresser. Entre 2012 et 2017, seules 19 universités sur 68 ont vu la pa...
...s territoriales entre les établissements qui ont une culture de l’orientation et ceux qui sont moins mobilisés sur ces problématiques. Il peut également être source d’inégalités sociales et favoriser l’émergence de coachs privés en orientation. Le passage du système APB à Parcoursup a fait passer les élèves d’une logique d’affectation à une logique de classement. Alors qu’APB demandait à chaque lycéen un classement a priori de ses vœux pour l’enseignement supérieur, Parcoursup met fin à ce système de hiérarchisation dès le début de la procédure. Le lycéen doit désormais effectuer de nombreux choix, sans pouvoir indiquer ses préférences. Son affectation semble davantage dépendre de sa place dans le classement de chaque formation que de son projet d’orientation ou de sa motivation. Parco...
...tons de l’orientation post-bac, une phase déterminante pour l’avenir de chacun de nos jeunes concitoyens. Dans l’imposant système de l’éducation nationale, quel bilan pouvons-nous tirer de Parcoursup, après quatre années de mise en œuvre ? Selon les chiffres publiés sur la plateforme, 936 000 candidats ont été concernés en 2022 ; 3, 8 millions de propositions d’admission ont été faites ; 93 % de lycéens ont été contentés en phase principale. À l’issue de la phase complémentaire, seuls 160 bacheliers seraient restés sans proposition. C’est peu, mais mieux que l’année précédente, et encore trop pour les familles concernées. On observe toutefois que les commissions d’accès à l’enseignement supérieur jouent bien leur rôle dans l’accompagnement de ces élèves sans solution. J’en profite pour saluer ...
...t sur des parcours construits de poursuite d’études, les spécialités du lycée restent mal articulées avec les formations de l’enseignement supérieur. Seule une minorité d’établissements d’enseignement supérieur ont en effet réellement anticipé la réforme pour prendre en compte des profils plus diversifiés. À l’opposé, la plupart d’entre eux attendent pour agir l’arrivée de la première cohorte de lycéens ayant éprouvé cette réforme sur la totalité de leur scolarité dans le secondaire. Plus grave encore, dans de nombreuses formations supérieures, les résultats du tronc commun sont davantage mis en avant que les spécialités
...t définitivement creusé dès lors que plus de la moitié des élèves abandonnent entre la première et la terminale des spécialités telles que « sciences de l’ingénieur » ou « numérique et sciences numériques », par crainte de ne pas être admis en classe préparatoire, alors même que les écoles d’ingénieur sont désireuses de ces spécialités. On mesure là l’échec de la réforme : elle ne permet pas aux lycéens, alors même que c’était son but originel, de se muer progressivement en étudiants et de se donner un maximum de chances. On mesure ainsi l’échec du continuum entre lycée et licence : on constate que le pont entre l’enseignement secondaire et le supérieur, qu’évoquait Jean-Michel Blanquer, est loin d’être achevé ! C’est à l’aune de cet échec qu’il faut analyser les angoisses des futurs é...
Madame la ministre, comment envisagez-vous, au-delà de l’amélioration du fonctionnement de la plateforme, de travailler avec votre collègue de l’éducation nationale pour construire ce continuum et un système d’orientation qui permette, de manière apaisée, à des lycéens d’approfondir dans l’enseignement supérieur leurs choix faits au lycée ?
...sée. Mais quelles seraient alors les solutions de remplacement ? À partir de là, plusieurs questions émergent. Où en est-on aujourd’hui ? Quelles pistes pour mieux gérer 2023 ? Quels objectifs chiffrés pour la prochaine rentrée et la phase de vœux qui s’annonce ? Quels indicateurs fiables sur l’efficacité du système ? Quelles pistes d’évolution pour régler le problème des listes d’attente et des lycéens qui se retrouvent sans affectation ? Comment assurer une place à tous les étudiants ? Toutes ces questions donnent à nos jeunes une vision négative ou déformée de Parcoursup. Le baromètre de confiance montre une réelle désillusion : Parcoursup ne permettrait pas un accès équitable au supérieur. En outre, 36 % des candidats restent très insatisfaits des délais de réponse de la plateforme. Les c...