Interventions sur "Éducation"

11 interventions trouvées.

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp :

..., à ne pas comprendre et mesurer les conséquences et la gravité de leurs agissements. Il faut donc les prendre en charge de manière appropriée. N'oublions pas non plus les témoins, qui peuvent être traumatisés par la violence qu'ils ont observée et peuvent développer un sentiment d'impuissance. L'école a bien évidemment un rôle à jouer dans la lutte contre le harcèlement, mais c'est avant tout l'éducation que l'on donne à son enfant qui déterminera la personne qu'il sera envers les autres. Ne nions pas cet élément, sans toutefois mettre en accusation les parents, afin que l'état des lieux ainsi dressé ne soit pas une équation dont il manquerait une inconnue. Les parents doivent également être impliqués dans la prévention en étant sensibilisés et informés sur les différentes formes de harcèlement ...

Photo de Sabine Van HegheSabine Van Heghe :

...té, d'une violence parfois telle qu'elle pousse certains enfants à attenter à leurs jours. Il est intolérable, monsieur le ministre, que les fondements du vivre ensemble soient ainsi sapés et que les jeunes soient éprouvés à l'âge ou ils font leurs premiers apprentissages, dévoilant leurs fragilités propres à l'adolescence. Bien sûr, il ne s'agit pas ici de dire que rien ne se fait au sein de l'éducation nationale. Même si le programme pHARe a été généralisé à la rentrée 2021, nous devons encore constater la difficulté à franchir le mur de l'administration scolaire et la tentation du « pas de vagues » au sein de certains établissements. La lutte contre le harcèlement scolaire passe aussi par les initiatives locales, associatives ou institutionnelles. Dans mon département du Pas-de-Calais, par ex...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

...'information précédemment évoquée. La loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire a également fourni quelques outils. Il convient, grâce à ce débat, d'en faire un bilan afin de vérifier que les réponses en matière de prévention, de détection et de soutien aux victimes et à leurs familles sont opérantes. La loi a inscrit la lutte contre le harcèlement scolaire dans le code de l'éducation, ce qui permet de mieux appréhender et punir ce phénomène. Dans son article 1er, il est instauré « une information sur les risques liés au harcèlement scolaire […] délivrée chaque année aux élèves et parents d'élèves ». Comment cette mesure se traduit-elle dans les établissements scolaires et selon quels moyens ? L'article 7 prévoit également la remise d'un rapport relatif aux frais de consultat...

Photo de Jean HingrayJean Hingray :

...git de façon cachée et les formes que peut prendre ce phénomène sont souvent interprétées comme de simples chamailleries d'enfants. Les adultes ne s'attardent pas toujours ou pas assez sur certains phénomènes de microviolence : ils sont considérés comme banals, voire « normaux », entre jeunes et moins jeunes. Nous assistons à une perte de confiance de plus en plus grande entre parents, élèves et éducation nationale. Et que dire des délais de traitement trop longs au sein des établissements ? Le délai doit donc être défini clairement, afin de ne pas laisser les familles et les victimes en suspens pendant des mois, au cours desquels le harcèlement perdure ou s'intensifie. La prise en charge des signalements au sein des établissements reste floue : les procédures de signalement ne sont pas harmonisé...

Photo de Jean HingrayJean Hingray :

... Je le redis, à la suite de mon interpellation sur le suicide du petit Lucas, deux familles des Vosges sont venues me voir. La Dasen nous a aidés – vous avez évoqué cette possibilité. Le travail que nous menons collectivement doit faciliter la sensibilisation et la prise de conscience des familles, mais je suis étonné, voire choqué, qu'on sollicite un parlementaire pour des problèmes internes à l'éducation nationale. Vous avez évoqué les sanctions dans votre propos conclusif : je suis tout à fait d'accord, les sanctions doivent être renforcées. Je reprendrai une phrase d'un de vos collègues ministres : il faut être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants !

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

...e formation continue sur ces problématiques de toutes les personnes qui entourent les élèves au sein et en dehors des établissements. Je salue le succès du programme pHARe, rendu obligatoire depuis la rentrée 2022 dans les collèges et les écoles élémentaires. En plus de « former une communauté protectrice » autour des élèves, de « mobiliser les instances de démocratie scolaire […] et le comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement » et de mieux former les élèves à raison de « dix heures d'apprentissages par an », le programme mobilise dix enfants par établissement en leur confiant le rôle d'ambassadeurs. Cela permet de responsabiliser les élèves, notamment dans les établissements classés réseaux d'éducation prioritaire (REP) et REP+, et permet aux victimes de se confier plu...

Photo de Marie MercierMarie Mercier :

Monsieur le ministre, votre proposition reprend en tout point ce que je suggérais d'inscrire dans le code de l'éducation. Par ailleurs, je voudrais vous prévenir : il m'a été assuré au cours de mes nombreuses auditions, à l'intérieur même de l'éducation nationale, que si les choses devenaient trop compliquées le terme « harcèlement » ne serait plus utilisé et serait remplacé par un autre. Ce ne serait pas digne de l'éducation nationale !

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

...arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron n'a fait qu'aggraver cette situation dramatique. Depuis 2018, le second degré a perdu 9 322 enseignants ; la saignée continue, puisque votre ministère annonce de nouvelles suppressions de postes pour la rentrée 2023. À ce terrible bilan s'ajoute l'abandon de la médecine scolaire, évoqué par mes collègues. La France compte à l'heure actuelle un psychologue de l'éducation nationale pour 1 500 élèves et un médecin scolaire pour 16 686 élèves, très loin de la préconisation de votre ministère d'un médecin pour 5 000 enfants. Comment prétendre lutter contre le harcèlement scolaire quand on réduit à ce point les moyens de l'école ? Par ailleurs, la manière dont on conçoit et organise l'école peut favoriser le harcèlement ou permettre de s'y opposer. On a trop tendance...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

... les réseaux sociaux, les agressions ou brimades peuvent frapper leur victime à tout moment de la journée et de la nuit, quel que soit l'endroit où elle se trouve. De plus, le harceleur peut se servir d'un pseudonyme et ne pas dévoiler son identité. Dès lors, quelles mesures envisager pour lutter efficacement contre le cyberharcèlement et ainsi casser cette spirale de violence ? Le comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement (CESCE) a commencé à sensibiliser les chefs d'établissement à ces problèmes de harcèlement. Toutefois, il montre ses limites : beaucoup de dispositifs sont listés, mais les moyens humains et financiers manquent pour les appliquer. Depuis la rentrée 2022, vous avez arrêté, monsieur le ministre, un plan de prévention du harcèlement entre élèves ave...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

Je vous remercie, monsieur le ministre, pour toutes ces informations. Il est vrai que l'éducation nationale bouge ; elle doit bouger encore, parce qu'aucun enfant ne doit souffrir de harcèlement. Sur l'ensemble des réseaux et des médias, nous devons continuer de diffuser des messages pour expliquer ce qu'est cette violence, car certains jeunes enfants – cela est moins vrai en grandissant – ne savent pas que leurs gestes ou leurs paroles peuvent en relever. L'information doit passer. Les pare...

Photo de Sabine DrexlerSabine Drexler :

...émoins de ces violences en seront affectés pour toujours. Anxiété sociale pour les victimes, abus de pouvoir au travail ou en famille pour les agresseurs, sentiment d'impuissance pour les témoins : le harcèlement scolaire explique de nombreux maux à l'âge adulte. Dépressions, violences intrafamiliales, chômage, ses conséquences sanitaires, humaines et financières sont énormes pour la société. L'éducation nationale a pris conscience de la nécessité d'agir, mais il semble à l'enseignante spécialisée que j'ai été que la mise en place de programmes tels que pHARe ne peut être efficace qu'à la condition que des personnels et des professionnels dédiés soient présents en appui des enseignants et auprès des élèves, pour bien connaître et suivre les situations individuelles. Sans moyens humains, ces disp...