Interventions sur "industrie"

15 interventions trouvées.

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’inclusion de l’hydrogène nucléaire aux côtés de l’hydrogène renouvelable dans les textes européens en cours de négociation, qu’il s’agisse de la révision de la directive sur les énergies renouvelables ou du règlement pour une industrie à zéro émission nette, fait l’objet de vifs débats. C’est regrettable pour notre transition énergétique, car l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050 résultant de l’accord de Paris de 2015 et la loi relative à l’énergie et au climat de 2019, dite Énergie-climat, suppose de mobiliser toutes les sources et tous les vecteurs d’énergie décarbonée. C’est aussi contraire à notre souverain...

Photo de Guillaume ChevrollierGuillaume Chevrollier :

...via l'Ademe et les programmes d'investissements d'avenir, mécanismes de soutien réservés aux grands projets d'intérêt européen commun... Tout cela nourrit une dynamique plutôt enthousiasmante pour la transition énergétique de notre économie et de nos territoires, comme je le constate dans ma région. Néanmoins, un défi majeur demeure : celui du développement des usages, que ce soit dans l'industrie ou dans la mobilité. En effet, l'acquisition d'un bus ou d'un camion à hydrogène reste extrêmement coûteuse pour les entreprises et les collectivités locales. Le plan rétrofit et le plan de soutien à la décarbonation des cinquante sites les plus polluants ne contiennent que quelques mesures timides en matière d'usage d'hydrogène vert. Il faut donc proposer de véritables incitations, notamment fi...

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

Monsieur le ministre, développer l'hydrogène au sein de notre mix énergétique, c'est allier la transition énergétique avec une politique industrielle efficace et ambitieuse. Alors que la France a fait le choix de la relance de sa filière électronucléaire, elle ambitionne également de développer une filière hydrogène décarbonée s'appuyant tant sur le développement des énergies renouvelables que sur notre filière nucléaire. C'est la garantie de notre souveraineté et de notre indépendance énergétiques, alors même que d'autres pays européens ...

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

S'appuyer sur nos laboratoires de recherche et sur nos industriels à la pointe de l'innovation, créer une filière compétitive d'hydrogène renouvelable et bas-carbone et devenir l'un des leaders mondiaux de l'hydrogène décarboné par électrolyse : telle est la feuille de route de notre pays en la matière. Néanmoins, pour offrir à l'hydrogène un futur prometteur dans notre mix énergétique, il est indispensable de lever certains freins, en améliorant le rendement...

Photo de Jean-Claude TissotJean-Claude Tissot :

... la crédibilité des annonces présidentielles, voire des craintes pour la réussite de la transition de notre mix énergétique. J'en viens à la démocratisation de cette énergie. En 2020, lors de son audition devant la commission des affaires économiques du Sénat, le président-directeur général (PDG) d'Air Liquide reconnaissait que le développement de l'hydrogène se concentrait essentiellement sur l'industrie et les transports lourds. Il admettait surtout que la voiture individuelle à l'hydrogène restait un mythe, faute d'attrait économique. Après avoir tranché les questions de production, comment le Gouvernement prévoit-il d'accompagner la démocratisation de l'hydrogène, non seulement auprès des particuliers, mais aussi auprès des collectivités territoriales ? Certaines d'entre elles perçoivent l'in...

Photo de Fabien GayFabien Gay :

L'hydrogène est une énergie d'avenir, porteuse de nombreux espoirs en vue de la décarbonation de notre industrie. Aujourd'hui, la stratégie nationale hydrogène se décline en trois objectifs issus du plan d'investissement France 2030 : installer suffisamment d'électrolyseurs pour décarboner l'économie, développer les mobilités propres et construire une filière industrielle en créant 50 000 à 150 000 emplois. Monsieur le ministre, se tourner vers le futur ne doit pas empêcher d'apprendre des erreurs du pass...

Photo de Jean-Pierre CorbisezJean-Pierre Corbisez :

...nt de 6, 5 gigawatts d'électrolyseurs installés à l'horizon 2030, permettant d'éviter l'émission de 6 millions de tonnes de CO2 par an. On ne peut qu'approuver un tel objectif. L'hydrogène dit « vert » ou « décarboné » obtenu par électrolyse est non seulement une manne pour le développement des énergies renouvelables, mais aussi un vecteur incontournable pour la décarbonation de secteurs comme l'industrie lourde, les mobilités routières intensives ou les transports maritimes et aériens. Toutefois, je tiens à soulever quelques questions concernant l'amont de sa production. L'hydrogène par électrolyse mobilise la ressource en eau. Ainsi, la production d'un million de tonnes d'hydrogène renouvelable et bas-carbone nécessiterait entre 10 et 20 millions de mètres cubes d'eau. Certes, ce volume représ...

Photo de Cyril PellevatCyril Pellevat :

Assurément, l'hydrogène occupera une place de choix dans l'avenir énergétique de notre pays ; notre débat d'aujourd'hui le confirme une fois de plus. Offrant des capacités de stockage de l'électricité inenvisageables par le passé, l'hydrogène vert ouvre également la voie à la décarbonation de certaines industries qui n'avaient, jusqu'à présent, aucune solution pour faire baisser leurs émissions de gaz à effet de serre. En outre, il ouvre de nouvelles perspectives pour la mobilité, notamment lourde, en complément des batteries. Monsieur le ministre, l'industrie du décolletage, très présente dans la vallée de l'Arve, en Haute-Savoie, que vous connaissez, est menacée par la fin des moteurs thermiques d'ici...

Photo de Stéphane DemillyStéphane Demilly :

...a transition énergétique. Monsieur le ministre, la France dispose d'atouts technologiques et d'une politique offensive d'accompagnement financier des projets, au travers du plan hydrogène 2030, et c'est réellement une très bonne chose. Pour peu qu'il soit vert, c'est-à-dire produit à partir d'énergies renouvelables, l'hydrogène peut décarboner trois grands secteurs d'activité : les mobilités, l'industrie et le chauffage des bâtiments. Les transports, lourds et en commun, bénéficieront de cette technologie à moyen terme, tout comme l'industrie de fabrication d'acier et de ciment, actuellement très polluante. Quant aux bâtiments, ils pourraient profiter de la mise sur le marché des premières chaudières faisant appel à la technologie de la condensation de gaz. Toutefois, la fabrication de l'hydrog...

Photo de Martine BerthetMartine Berthet :

...ier de PME-PMI dans les territoires, des savoir-faire et de nombreux emplois. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire concrètement comment le Gouvernement va s'assurer que ces entreprises, issues de la filière française de l'électrolyse pour l'hydrogène renouvelable et bas-carbone, trouveront des débouchés suffisants d'ici à 2030 qui leur permettront de se consolider, de devenir des fleurons industriels durables pour notre pays et ainsi de bénéficier sur le long terme de notre position de nation pionnière dans ce domaine ?

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

Dans la politique énergétique nationale, l'hydrogène est avant tout considéré comme un moyen de décarbonation de l'énergie de certaines filières industrielles particulières, que vous avez d'ailleurs évoquées, monsieur le ministre. Mais on parle peu des solutions que l'hydrogène devra apporter pour permettre le bon fonctionnement de l'ensemble du parc national de production d'électricité. Plus précisément, dans la perspective de scenarii à forte proportion d'énergies renouvelables (EnR) intermittentes, la production et le stockage d'hydrogè...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

Mes chers collègues, à condition qu'il soit produit par des moyens ne conduisant pas à des émissions significatives de carbone, l'hydrogène présente l'intérêt d'être, d'une part, un vecteur énergétique de choix pour certaines industries ou pour la mobilité lourde et, d'autre part, un outil de flexibilité du mix électrique qui aide à décarboner des secteurs difficiles à électrifier. Comme énergie, l'hydrogène bas-carbone est applicable au secteur de la mobilité – transport collectif de personnes et transport de marchandises –, là où les solutions à base de batterie sont plus difficiles à mettre en œuvre ou soulèvent des enjeux ...

Photo de Sabine DrexlerSabine Drexler :

...à l'hydrogène vert, produit par électrolyse. Toutefois, avec l'explosion des prix de l'énergie, cela semble très mal engagé. Les aides plafonnées à 4 millions d'euros ne sont pas suffisantes pour des entreprises de cette taille, car une différence de 1 euro sur le prix du kilogramme d'hydrogène représente une perte de 75 millions d'euros. Il faut absolument revoir notre modèle de soutien à cette industrie, afin de pérenniser les installations actuelles et leur donner de la visibilité. À défaut, sur ce seul site, plus de 2 000 emplois directs et autant d'emplois indirects risqueraient de disparaître, s'ajoutant ainsi aux 2 000 emplois qui ont été récemment perdus à la suite de la fermeture de la centrale de Fessenheim. Monsieur le ministre, que compte faire le Gouvernement pour soutenir cette indu...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...ons de mes collègues, nous avons clairement perçu une orientation assez pragmatique. En effet, compte tenu de la faiblesse de nos ressources naturelles propres, nous devons diversifier nos modes de production d'énergie, tout en convergeant vers la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles, condition indispensable à l'atteinte des objectifs de décarbonation, notamment dans les secteurs de l'industrie, du bâtiment et de la mobilité. À ce titre, l'hydrogène est incontestablement un levier d'action. Toutefois, la singularité de ses caractéristiques se traduit par nombre de défis auxquels il nous faut répondre, sans perdre de vue qu'il n'y aura pas de « magie » hydrogène. Le premier défi, c'est l'abondance de cet élément chimique, qui n'est toutefois pas accessible facilement. Les modes d'isole...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...oximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes, ainsi que la future programmation pluriannuelle de l'énergie, prévue pour cet été, vous en donneront l'occasion, monsieur le ministre. Je terminerai par deux points de vigilance, qui n'ont pas été évoqués dans ce débat. Premièrement, la combinaison de l'hydrogène avec le dioxyde de carbone émis par certaines industries permettrait de produire du méthane de synthèse. Cette économie circulaire mériterait davantage d'attention et d'intentions, pour contribuer, au passage, au verdissement de la filière gaz. Deuxièmement, les futurs réseaux de distribution doivent être construits en cohérence avec des schémas nationaux robustes et des emprises foncières intégrées dans une enveloppe nationale de l'objectif de « zér...