Interventions sur "réseaux"

3 interventions trouvées.

Photo de Patrick ChauvetPatrick Chauvet :

...spective, l'Union européenne a d'ores et déjà signé des protocoles d'accord avec nombre de pays, notamment africains, afin de bénéficier de leurs capacités de production d'énergies renouvelables. Toutefois, un certain nombre d'observateurs alertent dès à présent quant aux limites d'un fort recours à l'importation. En effet, les pays exportateurs d'énergies renouvelables devront puiser dans leurs réseaux nationaux pour fournir l'énergie nécessaire à l'Union européenne, au détriment des populations locales. L'exemple de la Namibie est particulièrement éloquent. En 2022, seuls 56 % des Namibiens avaient accès à l'électricité. Pourtant, leur pays se dit prêt à exporter en masse sa production d'énergies renouvelables vers les États européens. L'accord trouvé avec l'Union européenne est symbolique de...

Photo de Franck MontaugéFranck Montaugé :

...uvelables. Mais cette contribution à la flexibilité du réseau nécessite des infrastructures de stockage et de transport d'hydrogène importantes. Pour réussir cela, il est indispensable d'intégrer au mix énergétique et au réseau d'énergie électrique national un système hydrogène composé d'électrolyseurs, de stockages d'hydrogène, de points d'avitaillement, de centrales thermiques à hydrogène, de réseaux de transport voire d'interconnexion avec les pays limitrophes. En définitive, la nature et l'ampleur du système hydrogène qui serait intégré à la régulation du réseau électrique national conduirait à plus ou moins de flexibilité. Un tel choix politique – c'en est un ! – aura des conséquences sur les niveaux d'énergies renouvelables dans le mix et donc sur la PPE. Monsieur le ministre, quelle e...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...Je terminerai par deux points de vigilance, qui n'ont pas été évoqués dans ce débat. Premièrement, la combinaison de l'hydrogène avec le dioxyde de carbone émis par certaines industries permettrait de produire du méthane de synthèse. Cette économie circulaire mériterait davantage d'attention et d'intentions, pour contribuer, au passage, au verdissement de la filière gaz. Deuxièmement, les futurs réseaux de distribution doivent être construits en cohérence avec des schémas nationaux robustes et des emprises foncières intégrées dans une enveloppe nationale de l'objectif de « zéro artificialisation nette », par exemple. Mailler le territoire ne sera pas la plus anodine des politiques à mener, avant de structurer des partenariats puissants avec nos voisins européens.