5 interventions trouvées.
...s se sont amplifiés au fur et à mesure des conquêtes territoriales. L'ouverture de couloirs dits humanitaires, presque tous orientés vers le territoire russe, y a fortement contribué. Dans les zones de combat, qui touchent souvent indistinctement les populations civiles et les forces militaires, des millions d'habitants de l'est et du sud de l'Ukraine, dont plus de 700 000 enfants, aux dires des autorités russes, se seraient ou auraient été déplacés, pas toujours volontairement, tant s'en faut, vers le territoire de la Russie. Tout cela s'est fait sous le contrôle exclusif des autorités du Kremlin, sans la présence sur le terrain des organisations internationales et encore moins des autorités ukrainiennes. C'est ce qui explique principalement que ce phénomène des déportations forcées ait été dur...
...pas ; non, l'exposition de près de 1, 5 million d'enfants à un problème de santé mentale directement lié au conflit ne suffit pas ; non, l'interruption de la scolarité de plus de 5 millions d'enfants et la restriction de l'accès aux soins de milliers d'entre eux ne suffisent pas. Mes chers collègues, il a fallu que la Fédération de Russie y ajoute l'enfer de la déportation ! À ce jour, selon les autorités ukrainiennes, plus de 19 000 enfants ukrainiens demeurent en Russie après y avoir été transférés de force. Cette estimation ne tient même pas compte des enfants vivant dans les territoires occupés. Ces transferts forcés n'ont rien d'une colonie de vacances, comme aimeraient nous le faire croire les autorités russes. Ils ont commencé avant même le début du conflit, lorsque les pensionnaires des o...
...nt. L'ONG Save Ukraine a réussi à organiser le rapatriement de dix-sept enfants ukrainiens, mais l'association, faute d'accord diplomatique entre Kiev et Moscou, doit se plier aux règles strictes de l'administration russe. Aussi, son action demeure très limitée. Quels moyens humains et financiers pouvons-nous apporter à cette ONG ? Quelle action diplomatique est-il possible d'engager auprès des autorités russes ? Nous ne devons pas nous habituer à ces images insoutenables, à ces déportations, à ces exactions. Notre devoir de mémoire nous oblige à ne surtout pas abandonner ces enfants ukrainiens, qui auraient pu être les nôtres.
...te de jolies colonies de vacances, ou encore enlevés après l'arrestation, voire l'assassinat d'un parent, ou grâce à un subterfuge quelconque. Ce sont des milliers d'enfants qui ont été ainsi déportés, causant le désarroi et le malheur de leurs familles. Mais comment connaître leur nombre exact ? Sont-ils près de 20 000, comme certaines estimations le laissent penser, ou dix fois plus, comme les autorités ukrainiennes le déclarent ? Comment rendre possible le retour en Ukraine de tous ces enfants déportés ? C'est la difficile question qui nous préoccupe aujourd'hui, dans le contexte d'une guerre durable. Il est bien évident qu'il faut tout d'abord soutenir financièrement toutes les organisations humanitaires impliquées dans la recherche et le rapatriement des jeunes victimes, ainsi que les autor...
...t identifiés par le gouvernement ukrainien et les 700 000 évoqués par plusieurs sources, y compris russes, il reste extrêmement difficile de savoir combien d'enfants sont touchés par ce rapt de masse. Pour autant, si l'ampleur du phénomène reste à déterminer avec précision, son existence ne souffre d'aucune contestation, d'autant que, comble du cynisme, ces déportations sont revendiquées par les autorités russes elles-mêmes, qui prétendent sauver ces enfants en les mettant à l'abri des combats.
(À suivre)