Interventions sur "blocage"

19 interventions trouvées.

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé :

...ne mise en demeure de l'éditeur de se conformer au référentiel avec une sanction pécuniaire plus ou moins importante à la clé selon que l'éditeur n'a mis en place aucun contrôle d'âge ou qu'il a mis en place un dispositif non conforme au référentiel. Après cette mise en demeure à l'éditeur, et si l'Arcom constate que le site est accessible aux mineurs, alors elle pourrait demander des mesures de blocage et de déréférencement directement aux fournisseurs d'accès à internet et aux moteurs de recherche. Nous nous sommes aussi intéressés au volet pénal de votre texte. Vous proposez de créer une nouvelle peine complémentaire de « bannissement ». Nous en avons étendu le champ, notamment pour que le juge puisse priver ceux qui prétendent intimider les élus en ligne du droit d'accéder aux plateformes n...

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

...caires et de nos moyens de paiement ou même, dans le pire des cas, l'usurpation de notre identité en ligne sont désormais monnaie courante. C'est pourquoi nous avons renforcé le dispositif national de filtrage des sites frauduleux, prévu à l'article 6, afin de le rendre plus opérationnel, plus protecteur, et de responsabiliser l'ensemble des intermédiaires techniques concernés par les mesures de blocage. Nous devons apaiser la vie en ligne de nos concitoyens. Apaisement et protection : voilà ce que nous devons viser aujourd'hui ; voilà ce que je souhaite proposer, en tant que parlementaire, dans le cadre de l'examen d'un projet de loi qui vise à mieux nous protéger dans l'espace numérique. L'actualité de ces derniers jours nous a beaucoup marqués. Les réseaux sociaux jouent un rôle d'amplifica...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

... le pacifier. Aussi, le groupe RDSE regrette que la commission spéciale ait écarté, au titre de l'article 45, les amendements portés par Nathalie Delattre visant à apporter un cadre juridique plus protecteur et plus clair aux hackers éthiques. Enfin, si nous louons les dispositions de ce texte qui ambitionnent de durcir la législation en place par la création d'une peine complémentaire de blocage d'un compte d'accès aux plateformes en ligne d'une personne condamnée, lorsque ce compte a été utilisé pour plusieurs délits, tels que le harcèlement moral ou sexuel, nous souhaitons encore davantage de fermeté. En effet, nous défendrons un bannissement total des réseaux sociaux et des services en ligne de l'utilisateur aux agissements délictueux, et pas seulement la suspension des comptes utili...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

...eformes pornographiques des systèmes de vérification de l'âge conformes à un référentiel établi par l'Arcom risque de les déresponsabiliser. C'est bien sur ces plateformes que repose la responsabilité pénale de ne pas laisser les mineurs accéder à leurs contenus. Par ailleurs, le référentiel deviendrait la base d'un nouveau pouvoir de mise en demeure et de sanction de l'Arcom, pouvant aboutir au blocage des sites. Vous comprendrez que la commission spéciale émette un avis défavorable sur ces deux amendements identiques. L'amendement n° 62 rectifié bis présenté par M. Fialaire, qui dispose que l'avis de la Cnil doit être conforme, ne répond pas à une demande de la Commission, que nous avons interrogée à ce propos. En effet, il n'y a pas lieu de donner à une autorité administrative indépe...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...ou sanction de l'Arcom. La protection des enfants est fondamentale, mais le pouvoir de prononcer des injonctions et des sanctions doit s'exercer dans le respect de l'État de droit : ce pouvoir doit être encadré afin d'éviter toute dérive, instrumentalisation ou censure. Le droit en vigueur prévoit la possibilité d'une censure judiciaire, c'est-à-dire un contrôle du juge avant toute opération de blocage. Nous souhaitons revenir sur la censure purement administrative prévue par cet article. N'ouvrons pas cette boîte de Pandore par les temps qui courent…

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

... la recommandation n° 12 du rapport de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes : « Confier à l'Arcom la possibilité de prononcer des sanctions administratives, aux montants dissuasifs, à l'encontre des sites pornographiques accessibles aux mineurs ». C'est ce qui a été fait pour l'Autorité nationale des jeux (ANJ) : la procédure judiciaire de blocage a été transformée en procédure administrative par la loi du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France. L'ANJ a constaté une accélération des délais et un plus grand nombre de sites bloqués. J'espère qu'il en sera de même pour l'Arcom, car nous devons absolument réussir à empêcher nos jeunes d'accéder si facilement aux sites pornographiques. La commission est défavorable à cet amendem...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

Cet amendement vise à élargir le champ des demandes de blocage et à étendre la possibilité pour l'Arcom de recourir à une telle mesure. Nous sommes tout à fait favorables à cette excellente proposition.

Photo de Sylviane NoëlSylviane Noël :

...ulier le projet de loi de programmation militaire – en les fixant à deux jours ouvrés minimum, au choix de l'Arcom. Le délai laissé aux moteurs de recherche et annuaires pour le déréférencement des services s'alignerait ainsi sur celui des autres acteurs. Ce délai minimum de deux jours ouvrés se justifie également par la nécessité d'organiser la mobilisation des agents habilités à effectuer ces blocages chez les acteurs concernés.

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

L'amendement n° 47 rectifié ter, qui reprend les demandes des opérateurs télécoms, vise à laisser à l'Arcom le soin de fixer le délai d'exécution des mesures de blocage et de déréférencement, en imposant un délai minimal de deux jours ouvrés et, ainsi, à aligner le sort des moteurs de recherche sur celui des fournisseurs d'accès à internet. Le délai de quarante-huit heures semble suffisamment clair : les fournisseurs d'accès ont des services spécialisés pour traiter ce genre de demande et l'Arcom ne nous a signalé aucune difficulté en la matière. Pour ces rais...

Photo de Catherine Morin-DesaillyCatherine Morin-Desailly :

...ements (Pharos), ainsi que ceux d'Europol. Pharos effectue un travail remarquable de traitement des signalements de contenus illicites. Actuellement, ses prérogatives les plus larges concernent deux domaines spécifiques : la lutte contre la pédopornographie et les contenus à caractère terroriste. Elle a le pouvoir de demander le retrait de tels contenus aux hébergeurs et, à défaut, d'imposer un blocage ou un déréférencement aux fournisseurs d'accès à internet et aux moteurs de recherche. Ce mécanisme fonctionne bien. Il connaîtra probablement une évolution avec l'entrée en vigueur du règlement sur les services numériques (RSN), puisque Pharos devra fournir les informations permettant aux hébergeurs de justifier le retrait d'un contenu auprès de son fournisseur. Dans le cadre de leurs travaux,...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Nous reprenons ici la recommandation n° 10 du rapport Porno : l'enfer du décor, qui vise à exiger le retrait ou le blocage immédiat et gratuit de tout contenu à caractère sexuellement explicite, à la demande de la personne filmée. Cette question est primordiale : lors des auditions effectuées par la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes et au travers du travail des associations de soutien aux victimes, nous avons constaté que les femmes ayant participé à des conte...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

...s de l'adoption de ces amendements identiques sur le travail des agents chargés de lutter contre la pornographie, notamment dans le cadre de Pharos. Nous tenons d'ailleurs à saluer ces derniers ; ils effectuent un travail remarquable et difficile – les auditions ont été éloquentes à cet égard. Ces agents utilisent des critères relativement simples pour sélectionner les contenus, ce qui permet un blocage rapide et massif. À l'inverse, les conditions posées dans les dispositions de votre amendement quant au contenu, aux images et au titre supposent de mener un travail d'analyse au cas par cas que les agents ne peuvent réaliser, faute de moyens suffisants. Je crains donc que, bien involontairement, l'adoption de cet amendement ne vienne déstabiliser l'action de Pharos et nuire à l'efficacité du tr...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

Si cet amendement était adopté, le juge pourrait prévoir, à titre de peine complémentaire, non seulement le blocage du ou des comptes qui ont permis la commission de l'infraction, mais aussi celui des autres comptes de la personne condamnée. Cette piste a été explorée par le Gouvernement et par votre serviteur, mais elle semble contraire à la Constitution. Il ne me paraît pas judicieux de prendre ce risque. Au demeurant, il est plausible que les infractions donnant lieu au prononcé de cette peine complémentai...

Photo de Loïc HervéLoïc Hervé, rapporteur :

... photos et vidéos intimes sans l'accord de la personne filmée. Ces contenus constituent une infraction et peuvent à ce titre être signalés aux hébergeurs pour qu'ils les retirent et à Pharos pour déclencher des enquêtes. M. Dossus veut aller plus loin, en les assimilant aux contenus pédopornographiques et terroristes, pour lesquels Pharos dispose d'un pouvoir renforcé de demande de retrait et de blocage vis-à-vis des fournisseurs d'accès à internet et aux moteurs de recherche. On l'a dit, mais il faut le réaffirmer à l'occasion de l'examen de cet amendement, il ne nous semble pas opportun de trop élargir le champ d'action de Pharos, qui, pour cette mission très spécifique, est concentré sur le « haut du spectre » des infractions – cela semble la terminologie la mieux adaptée, puisqu'il faut éta...

Photo de Sylviane NoëlSylviane Noël :

...rticle, la notion de fournisseur de système de résolution de noms de domaine vise toute personne mettant à disposition un service permettant la traduction d'un nom de domaine en un numéro unique identifiant un appareil connecté à internet. La précision rédactionnelle apportée par le présent amendement permettrait également d'uniformiser les terminologies utilisées aux différents articles sur les blocages à l'accès du présent projet de loi avec la rédaction de l'article 32 du projet de loi relatif à la programmation militaire pour les années 2024 à 2030, adoptée en l'état par le Sénat et l'Assemblée nationale.

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Cet amendement vise à faire en sorte que le blocage des sites soit facultatif selon la volonté de l'utilisateur, donc uniquement fondé sur les navigateurs. L'article 6 porte sur le filtre anti-arnaques, lequel a pour objet d'avertir l'utilisateur, par le biais de l'affichage d'un message d'avertissement, qu'un site internet se livre à des pratiques frauduleuses. Pour réaliser ce filtrage, le projet de loi prévoit trois méthodes : par fournisseur ...

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

...par le déploiement du filtre anti-arnaques. L'amendement n° 49 n'est en aucun cas de nature rédactionnelle, contrairement à ce qui est écrit dans l'exposé des motifs. Il tend tout simplement à supprimer du dispositif les fournisseurs d'accès à internet (FAI) et les fournisseurs de navigateurs sur internet, au moment où leur mobilisation est plus que nécessaire pour mettre en œuvre les mesures de blocage et de déréférencement des sites internet frauduleux. Les FAI et les fournisseurs de navigateurs ne sont pas couverts par la définition des fournisseurs de systèmes de résolution des noms de domaine. L'amendement n° 40 vise, quant à lui, à supprimer les FAI et les fournisseurs de systèmes de résolution des noms de domaine. La commission spéciale estime que la mobilisation de tous les intermédiai...

Photo de Sylviane NoëlSylviane Noël :

...vus tant dans les différents articles du présent projet de loi visant à empêcher l'accès à des contenus illicites que dans les projets de loi en cours, comme la loi de programmation militaire, en se fondant sur un délai déterminé par l'autorité compétente de deux jours ouvrés minimum. Ce délai se justifie également par la nécessité d'organiser la mobilisation des agents habilités à effectuer ces blocages chez les acteurs concernés.

Photo de Patrick ChaizePatrick Chaize :

Je comprends la volonté d'harmoniser les modalités d'application des différents dispositifs de blocage, mais il faut considérer notre objectif, en l'occurrence la protection en ligne. En effet, les actes de cybermalveillance et les arnaques sur internet sont en hausse et font tristement partie de notre quotidien. Au regard des risques financiers et de violation de données personnelles que représente l'accès à ces sites frauduleux, nous devons voter en faveur d'un dispositif réactif. L'introductio...