Interventions sur "alternant"

10 interventions trouvées.

Photo de Patricia DemasPatricia Demas :

...nt pour l'employabilité que pour le développement personnel des jeunes. Alors que 17 % des étudiants font un séjour à l'étranger au cours de leurs études, cela ne concerne que 2, 1 % des apprentis. Développer la mobilité internationale des apprentis était pourtant l'un des objectifs de la réforme de 2018 : depuis la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, les alternants ont en effet la possibilité de réaliser une mobilité à l'étranger pour une durée ne pouvant excéder un an. Leur contrat est alors « mis en veille », l'entreprise ou le centre de formation d'accueil étant alors seul responsable des conditions d'exécution du travail. Pour les mobilités de moins de quatre semaines, l'alternant peut toutefois être mis à disposition de la structure d'accueil à l'étra...

Photo de Bernard BuisBernard Buis :

...pper l'Humanisme. Trente-six ans après sa création, ce programme a fait ses preuves avec plus de 600 000 étudiants français bénéficiaires entre 2014 et 2020. Si Erasmus est bel et bien une réussite aux yeux d'une majorité de notre jeunesse, seule une certaine partie d'entre elle profite en réalité de ce succès. Malgré les évolutions et l'ouverture du programme à des publics variés, notamment aux alternants, un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (Igas) publié en décembre 2022, Le développement de la mobilité européenne des apprentis, a dressé un constat alarmant. En effet, l'Igas estime à 7 820 le nombre d'apprentis ayant effectué une mobilité entre 2018 et 2019, soit 2, 1 % d'entre eux, un total bien loin des autres catégories ; pour les étudiants, les chiffres avoisine...

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous débattons aujourd'hui de la proposition de loi visant à faciliter la mobilité internationale des alternants, pour un « Erasmus de l'apprentissage ». Son spectre est extrêmement large. En effet, elle a trait à toutes les formes d'alternance, qu'elles relèvent des contrats d'apprentissage ou de professionnalisation. Elle s'applique aussi bien aux élèves qui ont obtenu le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ou le bac qu'aux étudiants de niveau bac +5 ou au-delà. D'abord, cette proposition de loi...

Photo de Frédérique PuissatFrédérique Puissat :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, permettez-moi déjà de vous remercier, madame le rapporteur, pour cet excellent travail sur un sujet d'importance. Pour votre premier texte, vous vous inscrivez dans l'histoire de la mobilité internationale des alternants, ouverte - il faut le mettre en avant, même si vous l'avez cité - par notre collègue député européen Jean Arthuis. Le cadre juridique de cette politique a été créé dans la loi du 29 mars 2018 par Alain Milon, que nous saluons.

Photo de Frédérique PuissatFrédérique Puissat :

… ancien sénateur du Rhône, pour lequel j'ai une pensée. Il avait aménagé le dispositif au travers de la loi du 5 septembre 2018 afin d'en étendre la portée et d'en faciliter le déploiement. Ce texte représentait la deuxième pierre de l'édifice ! Nous avons trouvé encourageantes de telles fondations : l'agence Erasmus+ a estimé que, en 2018-2019, 6 870 alternants ont été soutenus par le programme pour effectuer un séjour à l'étranger contre 5 300 en 2016-2017, soit une hausse de plus de 30 % en deux ans. Pour autant, des progrès restaient à accomplir. L'Igas avait constaté que la mobilité des apprentis restait essentiellement une mobilité de court terme et qu'elle demeurait très en-dessous de la mobilité des apprenants de l'enseignement supérieur, estim...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

...on de développer leurs compétences linguistiques, de découvrir une autre culture, de gagner en autonomie et d'apprendre d'autres savoir-faire professionnels. Tout cela favorise évidemment l'emploi des jeunes. La réforme de l'apprentissage, issue de la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel, a été une première pierre en faveur de la mobilité internationale des alternants. Or les freins demeurent encore trop nombreux, si bien que seuls 2 % des apprentis auraient effectué une mobilité en 2019, contre plus de 17 % des étudiants de l'enseignement supérieur. Pourtant, l'apprentissage a connu une évolution formidable durant le dernier quinquennat : le nombre de contrats est passé de 320 000 en 2018 à plus de 800 000 en 2022. Cette dynamique a largement contribué à la...

Photo de Elisabeth DoineauElisabeth Doineau :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je me réjouis de débattre de cette proposition de loi visant à faciliter la mobilité internationale des alternants, pour un Erasmus de l'apprentissage. Comme vous le savez, Jean Arthuis n'y est pas étranger : je suis donc d'autant plus heureuse de m'exprimer à cette tribune ! §Notre ancien collègue a mené un combat acharné, non seulement pour la reconnaissance et le développement de l'alternance, mais aussi en faveur des idéaux européens, qui me sont chers également. Je tiens à remercier le président de no...

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

...et appel. Qui sait ? Peut-être le Gouvernement aura-t-il la bonne idée de transférer les 160 millions d'euros du service national universel (SNU) aux bourses de mobilité Erasmus+ ? Ces crédits seraient bien plus raisonnablement employés ainsi. En résumé, si nous déplorons l'absence de mesures à même de déployer un fort soutien financier, le présent texte facilitera la mobilité internationale des alternants en levant un certain nombre de freins administratifs. Le programme Erasmus est une chance ; nous devons faire en sorte que tous les jeunes puissent en bénéficier, quelles que soient leurs conditions socio-économiques. Comme l'a dit Mme Doineau, la marge de progression est immense. Il serait bon que tous les étudiants et tous les apprentis français puissent passer au moins un an à l'étranger av...

Photo de Silvana SILVANISilvana SILVANI :

...oie professionnelle ne fait que calquer la filière professionnelle tout entière sur le modèle des CFA, qui sont au service des entreprises. Elle orchestre l'orientation de jeunes de 15 ans vers les métiers les plus pénibles et les moins valorisés de ce pays en les rémunérant 2, 80 euros de l'heure… Cette proposition de loi a bel et bien un mérite : favoriser l'égalité d'accès à Erasmus entre les alternants, d'une part, et, de l'autre, les étudiants de l'enseignement supérieur. Toutefois, nous ne sommes pas dupes. Le présent texte ne saurait cacher la réforme de la voie professionnelle, qui cautionne la ségrégation sociale et accentue la polarisation de notre pays : on trouve, d'un côté, des exécutants souvent mal payés, aux conditions de travail difficiles ; et, de l'autre, des métiers exigeant d...

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

...partir dans un autre pays d'Europe pour y effectuer des études ou un stage. Dans ce cadre, près de 600 000 étudiants partent à l'étranger chaque année : c'est indéniablement un succès. En revanche, bien qu'ils puissent théoriquement accéder à ce programme depuis 1995, les apprentis sont bien trop peu nombreux à en bénéficier, et nous savons pourquoi. Tout d'abord, la mobilité internationale des alternants se heurte à des obstacles juridiques : pour ce qui concerne les contrats d'apprentissage, il existe autant de législations que de pays européens. Ensuite, les freins sont d'ordre financier : au-delà de quatre semaines, l'apprenti perd son salaire. Dans ces conditions, il peut difficilement assurer son autonomie. Par ailleurs, ils sont académiques : on déplore un manque de reconnaissance des ac...