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Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je suis très heureux d'intervenir aujourd'hui en qualité de président de la commission des affaires sociales, mais aussi, pour quelques heures encore, en tant que président du groupe d'études Handicap de notre institution. Je tiens en premier lieu à remercier et à féliciter notre collègue Cédric Vial, auteur de ce texte, qui reprend l'une des vingt recommandations du rapport de la mission d'information flash de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, publié en mai 2023. Je puis en témoigner : lorsque l'on porte un message avec conviction, en voir la traduction légi...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, la décision du Conseil d'État du 20 novembre 2020 a suscité la consternation des parents d'enfants en situation de handicap. Comment, à l'heure où l'école inclusive est devenue une réalité tangible, peut-on refuser à un enfant handicapé le bénéfice d'un AESH lors de la pause du déjeuner ? Comment ne pas être indigné d'une telle rupture de l'accompagnement, au seul motif que la pause méridienne n'est pas considérée comme du temps scolaire ? Dans l'urgence, les familles ont dû s'organiser et, parfois, mettre leur vie...
...e. L'arrêt du Conseil d'État du 20 novembre 2020 dispense l'État de prendre en charge l'accompagnement des élèves sur le temps périscolaire. Depuis trois ans, il incombe donc aux collectivités territoriales de supporter financièrement le coût des AESH mobilisés sur le temps méridien. D'après la direction générale de l'enseignement scolaire (Dgesco), entre 20 000 et 25 000 élèves en situation de handicap seraient concernés par un dispositif d'accompagnement durant la pause méridienne. À la suite de la décision du Conseil d'État, ces élèves, leurs familles et leurs établissements scolaires sont en grande difficulté. Des dizaines d'enfants, d'ailleurs, ont été déscolarisés. Le recrutement des AESH est complexe. La circulaire du 4 janvier 2023, qui rappelle les trois types de conventionnement possi...
... enseignants, qui sont privés d'une formation approfondie qui leur permettrait d'acquérir les outils pédagogiques nécessaires pour accueillir en classe des élèves ayant un besoin éducatif particulier ; frustration des parents d'élèves, qui constatent les difficultés à faire respecter les décisions de relatives aux besoins d'accompagnement des commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) ; frustration des collectivités territoriales, qui se sont vues obligées, par une décision du Conseil d'État, de prendre en charge cette politique nationale depuis 2020 ; et, bien sûr, frustration des accompagnantes et des accompagnants, qui sont recrutés dans des conditions extrêmement précaires, même si une loi d'origine parlementaire a apporté, en 2022, quelques améliorations à leur...
...ail des AESH, pour rendre leur métier plus attractif ou pour renforcer leur formation, par exemple en matière d'aide au repas, qu'il convient d'appréhender, dans certains cas, sous un angle presque médical. Nous devons aussi nous intéresser à nombre d'autres sujets relatifs à l'école inclusive dans sa globalité. En ce qui concerne la pause méridienne, particulièrement pour ces enfants qui ont un handicap, les acteurs de l'éducation sur le terrain affirment qu'elle fait bien partie intégrante de la scolarité dans un système qui se veut inclusif. Depuis septembre 2020, certaines collectivités ont adopté des conventions, lorsqu'elles disposent de l'ingénierie permettant de recourir à cette formule. Mais comme l'a souligné notre rapporteure, Anne Ventalon, l'expérience montre que cette solution peut...
Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous examinons un texte important. Il peut sembler convenu au regard de son contenu, mais il est essentiel au regard du nombre, qui ne cesse d'augmenter, des élèves en situation de handicap qui sont scolarisés. Cette proposition de loi est bienvenue pour les familles, les professionnels, les accompagnants des élèves en situation de handicap et les collectivités locales, bref pour la société dans son ensemble. Ce texte est destiné à apporter une avancée capitale dans la vie scolaire. Le handicap reste évidemment une épreuve. Je veux saluer toutes les familles où un ou plusieurs en...
...n sur ce sujet. Madame la ministre, êtes-vous présente au banc du Gouvernement pour une simple question d'agenda ou parce que le dossier des AESH sera désormais traité de manière interministérielle ? Est-ce que, comme cela semblait être le cas au moment de l'examen du PLF pour 2024, c'est le ministère de l'éducation nationale qui conduira la politique d'accompagnement des élèves en situation de handicap ? Quelle est la cohérence de l'action gouvernementale en la matière ?
...e voudrais aussi évoquer la question des écoles privées. En Bretagne, plus de 40 % des enfants y sont scolarisés. Dans mon département, quarante communes ont une école privée, et celles-ci jouent un rôle social très important – toutes sortes de familles y sont inscrites. Or ces écoles, qui sont sous contrat d'association, ont les plus grandes difficultés à accompagner les enfants en situation de handicap. Madame la ministre, il faut aussi examiner ce sujet avec la plus grande attention.
Je partage votre préoccupation, mon cher collègue, car, lors des auditions, on nous a soumis des cas où les AESH enchaînent les heures sans pouvoir prendre de pause. Toutefois, il me semble que le transfert à l'État de la compétence d'accompagnement des élèves en situation de handicap sur le temps méridien est de nature à répondre aux interrogations que vous soulevez. En effet, les AESH auront un contrat unique et un employeur unique sur l'ensemble de la journée. Ils pourront donc bénéficier d'un temps de pause, dès lors que leur temps de travail quotidien atteint six heures. C'est l'application du code du travail. En outre, la rédaction de l'amendement a une portée plus lar...
...des dix-neuf autres propositions formulées dans mon rapport portant sur les modalités de gestion des AESH. Si tel était le cas et si la méthode retenue était un peu plus respectueuse du travail parlementaire que ce qui a été esquissé lors de la discussion sur l'article 53 du PLF, alors il pourra compter sur mon engagement à ses côtés, pour une meilleure prise en charge des enfants en situation de handicap. Obtenir des résultats et plus d'efficacité dans la politique d'inclusion scolaire est une impérieuse nécessité, et réaliser un tel travail en commun serait tout à notre honneur.
... nous sommes à votre disposition pour les explorer ! Vous avez parlé de « sagesse très accompagnante », une belle formule qui devrait permettre – en tout cas, nous l'espérons – que ce texte aboutisse au plus vite. Pour autant, comme l'a indiqué Françoise Gatel, il nous reste des sujets à régler, en particulier les relations entre l'ensemble des acteurs qui accompagnent les élèves en situation de handicap. Madame la ministre, nous n'avons pas aimé la tentative du Gouvernement de passer en force, ou d'une certaine façon à la sauvette – je pense à l'article 53 du dernier PLF. Nous souhaitons remettre les choses à plat – Françoise Gatel l'a dit – et nous participerons activement à ce beau débat. Le rapport de Cédric Vial pourrait d'ailleurs nous inspirer. Nous devons dépasser l'espèce d'affrontemen...