L'estimation du coût de la cybersécurité européenne à 5,5 trilliards d'euros me rappelle l'intervention que j'avais faite en 2014, après la publication d'un rapport au sommet de Davos qui estimait à l'époque ce coût à 2 ou 3 trilliards d'euros. Comment expliquer que le coût soit en réalité le double de ce qui était prévu ? Que n'avait-on pas prévu ? Que risque-t-on aussi de voir venir ?
Le passage à l'informatique quantique aura certainement des conséquences importantes sur la cryptographie des clefs classiques de protection. Thierry Breton m'a assuré que la France travaillait beaucoup sur ce sujet. Il est déjà difficile d'obtenir des particuliers et des petites entreprises qu'ils mettent à jour leurs logiciels. Il sera d'autant plus complexe de protéger les grands opérateurs stratégiques dans le cadre des supply chains. Celles-ci offrent des voies détournées non pas pour des attaques directes contre l'institution, mais pour obtenir des données. Comment faire face ? Quel type de menaces cyber risque-t-on de ne pas avoir anticipées dans les années à venir ?