Le seul levier qu'il nous soit aujourd'hui possible d'actionner rapidement est celui des recettes. Le gouvernement de François Fillon l'avait d'ailleurs compris puisqu'il avait augmenté les impôts en fin de mandature. Ce qui était sans doute alors un sursaut désespéré s'inscrit, pour nous, dans une réflexion d'ensemble : il s'agit d'une mesure d'équilibre entre la baisse des dépenses et la hausse des recettes sur l'ensemble du quinquennat.
Pour toutes ces raisons, monsieur le ministre délégué, le groupe socialiste soutient les orientations claires, justes, prudentes et sincères que vous proposez.
Vous le savez, la sincérité est essentielle en matière budgétaire. Dans le cadre de l'examen du projet de loi de règlement, nous avons souligné que ce que nous votions, c'était la sincérité des comptes. Si nous n'étions pas sincères, nous risquerions de perdre, me semble-t-il, la confiance des Français, voire la confiance en nous-mêmes, et ce serait grave.
Mes chers collègues, je ne saurais résister au plaisir de citer à nouveau, après Éric Bocquet, cette belle phrase de Jaurès : « Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ».
En conclusion, je tiens à féliciter le Gouvernement, qui nous présente une feuille de route exigeante, rigoureuse et, en un mot, courageuse. Nous devrons tous accomplir les efforts nécessaires. Vous pouvez compter sur le groupe socialiste pour soutenir votre action. §