Intervention de Benoît Hamon

Réunion du 17 juillet 2012 à 19h30

Benoît Hamon, ministre délégué :

Pour ma part, je n'ai pas pour religion les agences de notation. J'observe d'ailleurs que ce n'est pas sous notre mandat que la note de la France a été dégradée par Moody's et mise sous perspective négative par Standard and Poor's. Quoi qu'il en soit, le Gouvernement sera jugé sur sa fermeté et sur celle de la représentation nationale en matière de réduction des déficits et sur sa volonté de mener une stratégie de croissance. Nous avons abondamment développé cette dernière ; je n'y reviendrai donc pas. C'est ce qui garantit que, demain, nous serons à l'abri des éventuelles convulsions erratiques des marchés, qui ne nous plaisent ni aux uns ni aux autres, et des stratégies de spéculation menées notamment par un certain nombre de fonds d'investissement.

Je souhaite maintenant dire quelques mots à propos de Dexia. Nous travaillons sur le partenariat à long terme entre la Banque postale et la Caisse des dépôts. J'espère que nous pourrons apporter des solutions durables. Pour permettre aux collectivités d'assurer le bouclage de leur financement, Pierre Moscovici a annoncé qu'il débloquerait une enveloppe de prêts sur le fonds d'épargne de la Caisse des dépôts à hauteur de 3 milliards d'euros, somme qui s'ajoutera aux 2 milliards d'euros déjà mis à disposition. Cela permettra d'apporter une première réponse.

Mesdames, messieurs les sénateurs du groupe CRC, je le dis et je le répète, à force d'entendre affirmer qu'une seule politique est possible, la pire chose serait que nos compatriotes aient l'impression, lors des élections, que, par leur vote, ils choisissent seulement l'ordre dans lequel ils acceptent de perdre leurs droits. La démocratie, ce n'est pas cela !

Mesdames, messieurs les sénateurs de l'opposition, je reconnais la cohérence de votre argumentation et vous, vous pouvez critiquer la nôtre. Comme l'a fait remarquer le président Marini, l'opposition fera son travail. Quant à nous, nous l'écouterons avec sérieux. Notre différence ne réside pas dans une appellation, dans la façon de nommer la même politique, car nous ne faisons pas la même politique que vous !

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