Intervention de Matthieu de Montchalin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 18 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de Mm. Matthieu de Montchalin président et guillaume husson délégué général du syndicat de la librairie française slf

Matthieu de Montchalin, président du SLF :

Le fonds serait alimenté par le surplus de recettes dégagé par la TVA à 7,7 %. Son but étant de fournir des aides à la trésorerie, qui sont constituées de prêts de courte durée remboursables rapidement, son volume financier serait en partie reconstitué en fin d'année. Il pourrait être adossé à l'IFCIC, qui connaît bien les industries culturelles.

Les aides structurelles doivent aider les libraires à retrouver deux points de marge, soit une somme assez modeste de 25 millions, à comparer aux 1,250 milliard de chiffre d'affaires de la librairie. Après l'abondement par l'État la première année, on pourrait imaginer de reprendre la proposition de la mission sur l'avenir de la librairie : une contribution très faible à l'instar du « centime CLIL », assise sur l'ensemble des commandes de livre, ce qui permettrait de toucher les petites librairies, les groupes et Amazon. Avec ce système, les professionnels prendraient en charge leur propre avenir. Un tel système existe sur les places de cinéma : en allant dans un multiplex, vous financez le cinéma d'auteur.

Autre solution, le CNL consacre 5 à 7 % de son budget à la librairie. Il pourrait également entretenir ce fonds. En tout cas, ce débat mérite d'être ouvert.

Les délais de fourniture sont un point capital. Pour l'heure, les distributeurs ne sont pas capables de préparer les commandes en 24 heures. Nous travaillons avec eux pour améliorer ce point et garantir aux clients une livraison en 48 heures. Hachette et Flammarion ont progressé, nous avons bon espoir que cela fasse des émules.

L'aventure de 1001libraires.com a pris fin. Nous avons beaucoup appris de cet échec. Dans l'intervalle, d'autres plateformes, de taille plus modeste, ont été lancées. Nous les soutenons. Notre volonté est de concentrer les efforts de mutualisation sur le livre numérique pour faire face aux géants que sont Google et Amazon. Une stratégie indispensable si on en croit l'exemple de la Fnac qui, seule, n'y est pas parvenue. Le cercle de la librairie, qui a l'avantage de réunir tous les acteurs de la profession, a pris une initiative en ce domaine, que nous soutenons.

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