Monsieur Assouline, la TVA dégagerait un surplus de recettes de 70 millions par an, dont 25 à 30 millions sont payés par les clients des librairies indépendantes. Pour le fonds, 20 millions suffiraient. L'État serait donc gagnant. Ce fonds garantirait aux clients comme aux éditeurs le maintien d'une offre diversifiée. Qui d'autre que le réseau des libraires peut apporter des conseils aux lecteurs et animer les centres-villes ? La logique est exactement la même que pour le cinéma et la presse. A quoi serviront les aides à l'édition du CNL ou la politique de lecture publique s'il n'y a plus de librairies pour vendre les livres ?
Les éditeurs n'étaient pas très demandeurs de la baisse de la TVA, considérant que son effet serait neutre et, à un fonds de soutien alimenté par cette baisse, ils préfèrent un abondement direct par l'État.