Intervention de Valérie Fourneyron

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 19 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de Mme Valérie Fourneyron ministre des sports de la jeunesse de l'éducation populaire et de la vie associative

Valérie Fourneyron, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative :

ministre des sports, de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative. - Avec 20 000 jeunes cette année, le service civique, dont la création résulte d'une proposition de loi sénatoriale, est un grand succès. Le dialogue avec les associations doit se poursuivre et nous devrons progresser en matière de mixité sociale et de pilotage collectif et marquer clairement la distinction entre service civique et emploi.

L'objectif de 10 % d'une classe d'âge correspond à 75 000 jeunes en fin de quinquennat. Il faudra trouver de nouveaux financements pour que le service civique ne se fasse pas au détriment des autres politiques menées par le ministère de la jeunesse. Aujourd'hui, il absorbe 60 % du programme jeunesse. Avec 75 000 jeunes, il faudrait 800 millions, alors que le programme s'élève à 240 millions. Le président de l'Agence en convient lui-même : la montée en puissance doit être graduelle, pour ne pas se faire au détriment des politiques de contractualisation avec les associations d'éducation populaire.

Le volontariat international au sein du service civique s'inscrit dans une réflexion plus large que nous devrons avoir avec l'Office franco-allemand pour la jeunesse et l'Office franco-québécois. Pour l'instant, seuls 400 jeunes font leur service civique à l'étranger.

« Envie d'agir » disposait de 8 millions en 2008. Le précédent gouvernement a supprimé ces crédits, avant de les rétablir partiellement à hauteur de 3 millions. Nous intégrerons ce dispositif au sein des initiatives en faveur des jeunes. Le Fonds d'expérimentation de la jeunesse (FEJ) a permis de multiplier les expérimentations et nous sommes en train d'en dresser le bilan.

Le contrat d'engagement éducatif, en charge d'une mission régalienne de l'État, la protection des mineurs, a été créé en 2006. Le Conseil d'État a ensuite insisté sur les repos compensateurs. En avril 2012, un décret a rappelé trois impératifs : la sécurité des enfants, le respect des animateurs, la continuité éducative. Pour cet été, la cote est sans doute mal taillée, mais elle permet aux centres d'accueil de recevoir tous les enfants dans de bonnes conditions. Les « colos » doivent rester accessibles : il ne faudrait pas que les familles aient à souffrir financièrement des nouvelles règles. Nous tirerons le bilan de ce décret à l'automne.

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