Madame la présidente, messieurs les ministres, à l'occasion du deuxième projet de loi de finances rectificative pour l'année 2012, je me réjouis pour ma part des grandes orientations retenues par le nouveau Gouvernement, qui met la justice fiscale au centre de sa stratégie de redressement des comptes publics ; toutefois, je ne peux que constater également que la situation économique, tout comme celle de nos finances publiques, est tout aussi délicate qu'il y a quelques mois.
En effet, mes chers collègues, nous vivons des instants difficiles et le risque de l'emballement de la dette nous oblige plus que jamais à ériger en priorité absolue l'assainissement de nos comptes publics et le retour à l'équilibre pour l'horizon 2017. La réduction du déficit est primordiale. C'est désormais une question qui touche au fondement même de notre souveraineté.
Au regard du contenu du présent texte, je voudrais insister principalement, messieurs les ministres, sur trois sujets qui tiennent à cœur aussi bien aux membres du RDSE qu'aux radicaux de gauche, ma famille politique : il s'agit d'abord de l'abrogation de la TVA sociale, ensuite de la taxe sur les transactions financières et, enfin, de la lutte contre l'optimisation et l'évasion fiscales.
Je tiens tout d'abord à souligner l'importance de l'article 1er, qui vise à abroger la TVA sociale.
Cette mesure qui nous avait été présentée, souvenons-en-nous, comme un tournant décisif en faveur de la compétitivité et de l'emploi aurait eu, en réalité, un impact très limité, pour ne pas dire nul, sur la compétitivité de nos entreprises. En effet, comme de très nombreux économistes l'ont souligné, les 13, 2 milliards d'euros de baisse de cotisations familiales, dont, il faut le rappeler, seulement un quart concernait le secteur industriel, n'étaient pas en mesure d'exercer un quelconque effet positif sur notre compétitivité.