On nous dit aujourd'hui que le secteur de l'automobile rencontre des difficultés liées à une baisse d'activité, mais nous savons aussi que PSA a décidé de se développer en Slovaquie et que les trois quarts des véhicules construits dans ce pays sont commercialisés en Europe de l'Ouest, notamment en France. PSA n'est qu'un exemple parmi d'autres à cet égard.
On nous dit aujourd'hui que le coût du travail handicape la compétitivité de nos entreprises. Or, aux termes d'une étude publiée par l'OCDE il y a quelques semaines, la part des richesses produites affectée à la masse salariale est en diminution, tandis que la rémunération des actionnaires s'accroît, au détriment des investissements indispensables à la compétitivité de nos entreprises et de la qualification des salariés.
L'opposition affirme que les mesures de cette loi de finances rectificative toucheront essentiellement les classes moyennes, or 300 000 redevables l'impôt de solidarité sur la fortune représentent un peu moins de 1 % de l'ensemble des contribuables : soyez donc un peu plus rigoureux dans votre argumentation, chers collègues ! N'est-ce pas vous qui avez pénalisé les salariés les plus modestes en refusant d'actualiser, en décembre dernier, le barème de l'impôt sur le revenu, comme cela se faisait chaque année ?