Cette question concerne le centre hospitalier intercommunal, ou CHIC, de Castres Mazamet.
Le futur schéma régional d’organisation des soins évoque la suppression de l’autorisation d’activité de rythmologie interventionnelle pour centraliser ces prises en charge au centre hospitalier d’Albi.
Or le CHIC Castres Mazamet assure en Midi-Pyrénées la deuxième activité publique de cardiologie conventionnelle puisque, outre la population du Tarn Sud, elle couvre une partie de la Haute-Garonne et de l’Hérault.
La décision envisagée serait lourde de conséquences, aussi bien pour l’établissement en termes d’activité que pour la population en termes d’offre de soins et de sécurité sanitaire.
La suppression de cette activité entraînerait inévitablement le départ de médecins cardiologues qui ne pourraient être remplacés, l’établissement perdant de son attractivité dans un contexte où le recrutement de médecins est déjà très compliqué.
Ainsi, la suppression de l’autorisation d’activité de rythmologie interventionnelle entraînerait à court ou à moyen terme la fermeture de l’unité de soins intensifs de cardiologie, non sans conséquences sur la prise en charge des patients quand on sait que la rapidité d’intervention est vitale dans ces pathologies.
J’attire également votre attention sur les dépenses supplémentaires, au détriment de la sécurité sociale, induites par la mise en place de transports sanitaires par des ambulanciers privés vers le nord du Tarn.
Qui plus est, une salle opératoire est aujourd’hui dédiée à la cardiologie interventionnelle au sein d’un établissement tout neuf, ultramoderne, non encore inauguré, qui a ouvert ses portes en janvier 2011 après un investissement de 175 millions d’euros : la communauté médicale comme les usagers ne comprendraient pas que cette activité ne soit pas maintenue.
Par ailleurs, en lien avec ce point, se pose la question du financement du déménagement des hôpitaux de Castres et de Mazamet fusionnés dans cet établissement intercommunal.
En effet, ce déménagement, réalisé à cheval sur les années 2010 et 2011 n’a pour le moment pas fait l’objet d’un soutien financier, pourtant habituel pour des opérations exceptionnelles qui, par définition, ne sont pas prises en compte dans la rémunération à l’activité.
Des conséquences financières significatives sont d’ores et déjà à déplorer puisqu’on observe un déficit sur les années 2010 et 2011, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Madame la ministre, je vous demande donc de nous rassurer sur le maintien de l’activité de rythmologie et sur le financement du déménagement, qui constituent deux décisions importantes pour la pérennité d’un équipement vital pour mon département.