Intervention de Claude Haut

Réunion du 24 juillet 2012 à 14h30
Loi de finances rectificative pour 2012 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Claude HautClaude Haut :

Je rappellerai à cet égard une triste évidence, qui ne peut être contestée par personne : l’effort de financement global de l’éducation a été diminué de 1 point de PIB au cours des dix dernières années, ce qui a entraîné une dégradation de la position de la France dans les performances comparées des systèmes scolaires, telle qu’elle a été mesurée dans différentes enquêtes. Tout cela est, hélas, une réalité !

Il faut ajouter à tout ce qui précède, une réduction d’effectifs à contre-courant des vrais besoins éducatifs qui a, une fois de plus, lourdement pénalisé les zones les plus défavorisées de nos territoires.

Dès la rentrée 2012, il y aura donc 1 000 professeurs des écoles supplémentaires devant les élèves, 100 nouveaux conseillers principaux d’éducation présents dans les établissements scolaires, 1 500 auxiliaires de vie scolaire individualisés en plus pour aider les élèves handicapés, mais également 2 000 nouveaux assistants d’éducation, qui assureront l’accompagnement des élèves, 500 agents supplémentaires chargés de la prévention et de la sécurité scolaire dans les établissements en difficulté. Qui peut nier que cela répond, aujourd’hui, à de vrais besoins ?

Trop longtemps sacrifié, l’enseignement technique agricole bénéficiera, lui aussi, de 50 emplois supplémentaires.

En outre, la mise en place de décharges provisoires de services au bénéfice des enseignants titulaires, nouvellement recrutés, demandera de mobiliser des moyens accrus, à hauteur de 1 628 postes. Le Gouvernement respectera ainsi sa promesse de rétablir la formation initiale des nouveaux enseignants.

Compte tenu de l’urgence budgétaire, les moyens nouveaux accordés au service public de l’éducation seront financés par des annulations de crédits des autres missions budgétaires d’un montant strictement équivalent, à hauteur de 89, 5 millions d’euros.

À cet égard, il est nécessaire de rappeler quelques ordres de grandeur : 89, 5 millions d’euros, c’est un peu plus d’un millième du déficit budgétaire de l’État en 2012. La politique menée est donc parfaitement soutenable sur le plan budgétaire. Il s’agit bien davantage d’une question de choix et de priorités, qui conduisent à une répartition des crédits plus juste et plus équitable.

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