Monsieur le ministre délégué, un débat relatif aux agrocarburants aura certes lieu dans le cadre de la conférence environnementale, mais cette dernière n'aura évidemment pas vocation à arrêter des décisions.
Pour l'heure, le présent amendement ne remet pas en cause les agrocarburants, dont les producteurs bénéficient d'autres avantages, notamment au titre de la TGAP. De surcroît, la France a anticipé sur le quota de 10 % fixé par l'Union européenne.
Quand on parle d'agrocarburants en France, il s'agit en fait du biodiesel. Ronan Dantec a évoqué tout à l'heure l'enjeu de santé publique que représente l'utilisation du diesel.
Il faut dire les choses telles qu'elles sont : chacun le sait, il existe une structure, Sofiprotéol, très liée à la FNSEA, qui jouit d'une forme de monopole et bénéficie à elle seule de près de 80 % de l'aide publique au développement des agrocarburants.
Si certains de nos compatriotes souffrent déjà énormément, d'autres sont plus à même de consentir un effort. Tout le monde admet la nécessité de réaliser des économies, mais un principe supérieur de justice doit prévaloir. Or cet amendement va précisément dans le sens de la justice !
Monsieur le ministre délégué, nous attendons qu'un acte soit posé. Je dis cela sans la moindre acrimonie, car nous appartenons très loyalement à la majorité. Nous avons cependant des exigences strictes, comme celle-ci. Nous souhaitons que des engagements soient pris au titre du projet de loi de finances pour 2013. Pour l'heure, je maintiens l'amendement.