Je souhaite obtenir quelques précisions du Gouvernement, plus précisément de la direction de la législation fiscale.
Si je comprends bien, sont en cause les conditions pour obtenir un agrément. Le ministre peut – ce n'est pas une obligation – accorder le transfert des déficits, sans aucune compétence liée, si, selon la proposition qui nous est faite, poursuite de l'activité et maintien des emplois sont combinés. Mais que signifie précisément « poursuite de l'activité » ?
Si l'on retient une interprétation économique, ces termes font référence à un outil qui fonctionne. Peut-être une société fabriquant initialement des chaussures de sécurité produira-t-elle à l'avenir des chaussures de sport ? Certes, son activité aura changé, mais le site sera toujours opérationnel.
Si l'on se livre à une interprétation plus juridique en fonction de la jurisprudence du Conseil d'État, on peut considérer que l'expression susvisée veut dire « poursuite de l'activité d'origine qui a engendré les déficits ». Ces derniers sont liés à une activité bien définie dans les statuts de l'entreprise.
Nous avons besoin d'éclaircissements pour nous prononcer en toute connaissance de cause. Or si l'on opte pour cette dernière interprétation, étroitement juridique, la société que j'ai citée en exemple tout à l'heure qui fabriquerait désormais des chaussures de sport après avoir trouvé des clients pour cet article ne pourra pas bénéficier de l'agrément, même si elle maintient les emplois.
Monsieur le ministre délégué, peut-être est-il possible de lever les craintes exprimées par certains collègues et de concilier le dispositif avec la lecture qu'en fait M. le rapporteur général.