L'article 14 prévoit de rendre non déductibles du bénéfice imposable des entreprises, à l'impôt sur le revenu et à l'impôt sur les sociétés les aides à caractère financier qu'elles accordent à d'autres entreprises, le plus souvent à leurs filiales.
À l'origine, deux options ont été envisagées. L'une visait à interdire la déduction des seules aides à caractère financier consenties à des filiales étrangères. L'autre conduisait à interdire ces déductions, que les aides soient consenties à des filiales françaises ou étrangères. Dans ce dernier cas, la précision sur les abandons de créances était prévue dans l'article 1586 sexies du code général des impôts ; il conviendrait alors de la supprimer.
Au final, le second choix a été privilégié au motif que la première option exposait la France à un risque d'incompatibilité communautaire sur le fondement de la liberté d'établissement.
Toutefois, si l'objectif anti-abus est louable, ce système pénalisera les PME et notamment celles en difficulté.
Aussi, cet amendement vise à exclure du dispositif prévu par l'article 14 les PME au sens européen, c'est-à-dire celles de moins de 250 salariés.