Le Gouvernement n'est pas favorable à cet amendement.
Tout d'abord, une telle disposition, si elle était adoptée, reviendrait à accentuer les différences de traitement entre les apports et les abandons de créance. Or celles-ci, on le sait, sont certainement l'une des causes, sinon la plus importante, des maux que nous tentons précisément de traiter.
Par ailleurs, la disposition est parfaitement contraire à l'objectif anti-abus visé au présent article : il s'agit précisément de limiter l'optimisation fiscale liée à la cession de sociétés en difficulté. En tant qu'élus, nous avons probablement tous rencontré ce cas de figure. Des sociétés en difficulté sont reprises dans des conditions telles que le repreneur, en réalité, réalise plus une opération fiscale qu'un projet industriel. En matière d'emploi, ce sont de véritables mirages qui finissent par se dissiper. Restent l'optimisation fiscale, puis les licenciements et la disparition des entreprises.
Je ne crois vraiment pas que cet amendement s'inscrive dans la philosophie du projet gouvernemental.