Nos discussions de cet après-midi sur l’article 2 m’ont profondément attristé.
Nous constatons tous que les personnes les plus modestes de notre pays connaissent souffrance et détresse, en raison d’une situation économique et sociale des plus difficiles.
Dans les périodes délicates, il convient de faire preuve de solidarité, voire de fraternité comme nous y invite la devise républicaine. Plutôt que d’opposer les Français les uns aux autres, il serait préférable de chercher à les amener à se rassembler pour participer à l’effort commun. Pour ce faire, il importe que l’effort soit équitablement réparti en fonction des capacités de chacun.
Or certains – leurs paroles ont peut-être dépassé leurs pensées – se sont plutôt acharnés à dresser les Français les uns contre les autres : ceux qui avaient du travail et ceux qui n’en avaient pas, ces derniers étant désignés comme des « assistés » ; ceux qui font des heures supplémentaires et les autres.
Je rappelle qu’il s’agit uniquement de supprimer la défiscalisation des heures supplémentaires, pas les heures supplémentaires elles-mêmes. Certains affirment qu’en supprimant cette défiscalisation, on empêchera 9 millions de salariés de gagner 450 euros de plus par an